Afrique
En pleine crise du coronavirus, qui nécessite de respecter absolument un lavage régulier des mains au savon, le réseau panafricain Afrobaromètre, qui mène des enquêtes d’opinion dans 34 pays (mais ni la RDCongo, ni le Burundi, ni le Rwanda) depuis des années, vient de sortir sa dernière étude, consacrée à l’accès à l’eau propre et aux toilettes ou latrines.
Plus de la moitié des personnes interrogées (sur près de 46.000 interviews, menées entre septembre 2016 et septembre 2018) estiment que leurs dirigeants ne travaillent pas beaucoup en faveur de ce qui devrait être une de leurs priorités.
Ainsi, une moyenne de 49% des interrogés a eu à souffrir, durant l’année précédant l’interview, d’un manque d’eau propre pour usage domestique au moins une fois. Pour 38%, c’est arrivé « plusieurs fois », « souvent » ou « toujours ». Cela représente des expériences différentes selon les pays, allant de 77% des Gabonais ou 76% des Guinéens qui s’en plaignent, à 11% des Mauritiens, 22% des Ghanéens ou 23% des Marocains.
Dans 12 pays, la situation a même empiré au cours des six années précédant l’interview, en particulier au Nigeria, en Tanzanie et au Burkina Faso, alors que la Guinée, la Tunisie et le Malawi enregistraient au contraire des progrès.
De l’eau propre chez soi
Une petite majorité seulement (54%) des Africains interrogés vivent dans des zones alimentées en eau par canalisations. Là encore, les différences entre pays sont criantes, ce chiffre tombant à 8% pour le Liberia et grimpant à 91% des Tunisiens et Sao Toméens, voire 100% pour les Mauritiens.
Quelque 52% des interrogés doivent sortir de leur parcelle pour obtenir de l’eau propre, avec des pointes de 87% en Ouganda, 84% au Niger, 82% au Malawi et 81% en Tanzanie.
Trop peu de toilettes et latrines
Seulement un quart des Africains interrogés (26%) vivent dans des zones équipées d’un système d’égoûts. Les plus mal lotis sont les Libériens (5% bénéficient d’un tel système), les Tanzaniens (6%), les Gambiens (7%) et les Malawites (8%), contre 69% des Marocains et 75% des Tunisiens.
Les interrogés sont en moyenne 72% à avoir une toilette ou des latrines dans la maison ou dans leur parcelle. Mais, dans sept pays, la majorité de la population n’a pas cette chance: Ghana, Niger, Ouganda, Benin, Malawi, Libéria et Namibie.
Pots de vin pour avoir ce droit
Enfin, 63% des interrogés ont indiqué qu’il était « difficile » ou « très difficile » d’obtenir un accès à l’eau, au tout-à-l’égoût ou à l’électricité (79% à Madagascar et 78% au Gabon, contre 40% à Maurice et en Tanzanie). En moyenne, 20% de ceux qui ont fait une tentative en ce sens l’année précédant l’interview ont dû payer un pot de vin ou une faveur pour obtenir cet accès. Dans le détail, on note des différences entre pays allant de 48% des Libériens interrogés qui ont dû payer, jusqu’aux 3% de Mauritiens et 4% de Botswanais seulement qui ont dû en passer par là.
Sans surprise, une majorité des Africains interrogés (54%) jugent « mal » ou « très mal » les performances de leur gouvernement en la matière.
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