Religion
On en viendrait presqu’à oublier que l’Église catholique a été secouée, il y a moins de quatre ans, par la découverte de nombreux cas d’abus sexuels perpétrés par ses prêtres sur des enfants mineurs, garçons et filles. Le pape actuel a hérité de ce dossier brûlant, tout comme son prédécesseur immédiat d’ailleurs, Benoît XVI. Celui-ci avait commencé à y mettre bon ordre : constitution d’une vigoureuse mission d’information en Irlande et en Grande-Bretagne ; rapport exigé des évêques des États-Unis, etc.
Dès les premiers moments de son pontificat, le pape François avait nettement indiqué qu’il n’entendait plus tolérer ce genre de « honte sur la face de l’Église ». C’est ainsi qu’en décembre, l’an dernier, il avait mis sur pied une commission pontificale chargée de la défense des mineurs. Des voix s’étaient élevées pour en dénoncer la tiédeur de composition. Il a mis un an pour trouver la réponse à leurs récriminations et celle-ci, telle qu’on peut le voir depuis mercredi, est tout sauf de pure convenance.
Le Vatican a, en effet, annoncé que la commission venait littéralement de se « blinder ». Non seulement les membres, doublés, se recrutent désormais dans les six continents (oui, six : Europe, Afrique, Amérique du Nord, Amérique Latine, Asie et Océanie) mais bien plus, ils comptent parmi eux deux anciennes victimes, un homme et une femme aujourd’hui devenus des activistes reconnus de la lutte contre les abus sur mineurs. Et même si la commission est toujours présidée par un cardinal américain (Sean O’Malley, Boston), les laïcs y font une entrée remarquée.
La liste complète de cette commission est formée de dix-sept membres (huit femmes et neuf hommes) en comptant le président et le secrétaire. Ceux-ci proviennent de tous les continents. Elle est interdisciplinaire car les membres ont des professions qui vont de médecins à psychologues ou psychiatres mélangés à des théologiens et à des opérateurs sociaux. Elle intègre aussi deux victimes d’abus, une femme et un homme, aujourd’hui engagés dans la réponse aux abus, a indiqué le Père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège.
Les représentants africains y sont au nombre de deux, des religieuses : Sœur Kayula Gertrude Lesa de Zambie et Sœur Hermenegild Makoro d’Afrique du Sud. Des religieuses ? Oui : les religieuses, notamment américaines, ont été tenaces dans la dénonciation de ces cas d’abus dont beaucoup se sont produits, parfois à leurs dépens, dans leurs institutions. Leur vigilance ne sera donc pas de trop pour garder l’attention du pape en éveil dans ce combat. La prochaine session plénière de la commission est annoncée pour le 6 février prochain au Vatican.
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