Déchéance de Jean-Marc Kabund : l'UDPS se prononce ce mercredi

Sauf modification de dernière minute, c'est ce mercredi 27 mai 2020 que l'Union pour la démocratie et le progrès social va se réunir en urgence pour donner sa position après la destitution de son président a.i. Jean Marc Kabund de son poste de premier vice-président à l'Assemblée nationale. C'est ce qu'a confié le porte-parole ai du parti présidentiel, Simon Adrien Kalenga, joint dans la soirée par Forum des As. Déjà hier mardi 26 mai, le Sg de l'UDPS, Augustin Kabuya, au cours d'un rassemblement improvisé, au siège du parti, à Limete, parlait de l'imminence de cette mise au point aux militants du parti tshisekediste.

Selon Augustin Kabuya, la destitution de Jean-Marc Kabund est un coup monté nuitamment contre son parti. Voilà pourquoi la réunion projetée est une requête du chef de l'Etat lui-même, a-t-il affirmé.

"Ceux qui disent que le président de la République était préalablement au courant de la destitution de Kabund sont en train de mentir. Hier [lundi 25 mai, ndlr], il m'a reçu à 10 heures, avant de recevoir Jeanine Mabunda. Qu'on ne vous trompe pas qu'il était d'accord avec cette destitution. Le Chef de l'Etat m'a demandé de convoquer la réunion et de lui faire rapport. Après je reviendrai à vous vous faire le compte-rendu", a-t-il lancé.

La base militante de l'UDPS a pris d'assaut le siège du parti, hier dans la matinée. Quelque chose allait se produire n'eût été l'intervention de la police qui a rapidement dispersé la foule, pour prévenir certains dérapages. Car, visiblement la colère ne cessait de monter dans le chef des militants qui exprimaient leur ras-le-bol vis-à-vis de leur partenaire le FCC.

Mais l'arrivée de la police n'était pas un fait du hasard. Le secrétaire général du parti a laissé entendre qu'il a lui-même sollicité l'intervention des forces de l'ordre, bien avant que le pire n'arrive. "C'est moi qui ai appelé la police parce que j'ai appris qu'il y a des infiltrés envoyés ici. Si vous voyez les policiers ici, ils ne sont pas vos ennemis. C'est le président de la République qui est le commandant suprême de la police et des forces armées", a-t-il dit.

Augustin Kabuya a soutenu que l'éviction de Kabund est arrivée tout simplement parce que ce dernier a refusé de trahir le peuple. "C'est pourquoi ils l'ont destitué. Soyez vigilants vis-à-vis des infiltrés. Si vous les appréhendez, remettez-les entre les mains de la police", a-t-il martelé devant les combattants.