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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Reprise des cours ce matin sur fond de boycott du SYECO

2020-08-10
10.08.2020
2020-08-10
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Sous réserve d'une rencontre avec le chef de l'Etat, ce syndicat menace de saisir le Conseil d'Etat pour porter plainte contre le Gouvernement accusé de maintenir l'enseignant dans un statut de journalier.

C'est officiel. Après quatre mois et trois semaines d'interruption, les cours reprennent théoriquement ce lundi 10 août dans tous les secteurs de l'Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) en RD Congo. La cérémonie de reprise sera présidée par le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi, à l'Athénée de Gombe à Kinshasa. "Toutes les dispositions sanitaires et sécuritaires sont prises pour éviter la propagation de la cCovid-19 en milieux scolaires", a déclaré le ministre de tutelle Willy Bakonga, hier à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC).

Cependant, les enseignants du secteur officiel, par la bouche de leur syndicat, soutiennent formellement ne pas être concernés par cette réouverture des classes. Au cours de leur assemblée générale tenue le samedi 08 août au siège du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO), au quartier Matonge dans la commune de Kalamu, ces professionnels de la craie ont décidé de sécher le chemin de l'école ce lundi.

"Il n'y aura pas classe demain lundi dans tous les établissements du secteur officiel sur l'ensemble du pays. Ainsi en a décidé l'Assemblée générale le weekend dernier. En cause, le non-respect, par le Gouvernement, des engagements pris dans le Protocole d'accord de Bibwa", a déclaré à Forum des As, Mme Cécile Tshiyombo, secrétaire générale du Syeco, jointe hier dimanche au téléphone.

Par ailleurs, le Syndicat des enseignants congolais motive son boycott de la reprise des enseignements ce lundi 10 août, par le non-lieu de l'enquête exigée sur l'audit du Service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE). "Cette enquête n'a toujours pas commencé. Et aussi, les grades et échelons des enseignants supprimés par le Secope, ne sont pas encore retournés sur les listings. Pas seulement. Les Nouvelles unités (NU) ne sont toujours pas payées. Les enseignants éligibles à la retraite continuent à attendre désespérément leurs notifications. Il y a beaucoup de problème restés pendants et insolubles. Aucune de nos revendications n'a trouvé un écho favorable de la part du Gouvernement", explique sur un ton de révolte, la secrétaire générale du Syeco.

LE SECOPE AU BANC DES ACCUSES

En un mot comme en mille, le Syeco ne demande donc pas mieux que l'application effective de l'Accord de Bibwa. "Nous réclamons l'application de l'accord de Bibwa qui est violé par le Gouvernement. Le protocole prévoit, entre autres, la convocation depuis le mois de février 2020, d'une grande Commission mixte paritaire. Il y est également prévu la mise sur pied d'un comité de suivi de l'application dudit Accord. S'ajoutent à cela, payement du deuxième palier du salaire des enseignants, le payement du vrai barème salarial, la suppression des trois zones salariales", a renchéri la secrétaire générale du Syeco.

A en croire la source, l'accord de Bibwa prévoit également l'augmentation de la subvention de la caisse de la mutuelle de santé des enseignants et l'opérationnalisation de la caisse de retraite de ces derniers. "Tous ces éléments tiennent donc à la problématique de la question enseignante. Mais à ce jour, rien n'est fait. Depuis le 18 décembre 2018, date de la signature dudit accord, aucune réunion n'a été convoquée. Bien pire, nous constatons que tout se fait au niveau du Secope. On a créé trois zones salariales avec l'enveloppe globale que l'actuel Chef de l'Etat avait accordée aux enseignants au mois de septembre 2019 pour, justement, réajuster le salaire de l'enseignant", a encore dit la source.

S'agissant des zones salariales, Mme Cécile Tshiyombo, les dents serrées, fustige cette politique qui, selon elle, serait à la base des remous dans les milieux des enseignants debout. "On accorde 194.000fc aux enseignants de Kinshasa, 208.000fc aux enseignants de Lubumbashi, 135.000fc à ceux des chefs-lieux des provinces et 39.000fc aux enseignants des territoires. C'est injuste ! Nous ne sommes pas prêts à tolérer cette discrimination dans la mesure où tous les enseignants font le même travail. Qui en a donc décidé ainsi" s'interroge-t-on au niveau du staff dirigeant du Syeco.

Toutefois, les enseignants restent convaincus que toutes ces disparités n'ont pas été suggérées par le Président de la république qui a donné l'enveloppe.

"Tout ce que l'on sait, est que le Chef de l'Etat avait donné cet argent pour réajuster le salaire de l'enseignant. Il n'avait jamais demandé de donner tel montant à l'enseignant de telle ville ou de telle autre. Tout ça, le Secope le fait de son propre gré. On donne 300.000fc à l'huissier, au Chef de division et au Chef de bureau. C'est un non-sens. On se demande dans quel pays où tout le monde est payé avec le même montant, sans distinction de grades ? Comment comprendre qu'un balayeur du Secope ait un salaire mensuel de 1.800.000fc, alors que l'enseignant qui abat un grand travail ne perçoit presque pas grand-chose ? Plus ahurissant encore, au Secope, tout le monde a rang de directeur", révèle Cécile Tshiyombo.

"AUSSI LONGTEMPS QUE LE CHEF DE L'ETAT NE NOUS RECEVRA PAS…."

En plus des raisons avancées ci-dessus, le Syeco conditionne la reprise des cours par une rencontre directe entre le vrai syndicat des enseignants et le président Félix Tshisekedi. "Aussi longtemps qu'il ne nous recevra pas pour lui exposer ouvertement tous les problèmes liés aux conditions de vie et de travail des enseignants, nous ne reprendrons pas le chemin de l'école. Par ailleurs, nous dénonçons avec la plus grande fermeté, l'attitude du Gouvernement qui, depuis plusieurs années, maintient l'enseignant du secteur officiel dans le statut de journalier. Trop, c'est trop", gronde la source.

Déclarant avoir pris à témoin la communauté nationale et internationale, le numéro 1 du Syeco promet d'ester le Gouvernement en Justice. "Nous avons résolu de saisir le Conseil d'Etat pour porter plainte contre l'Exécutif national", a encore annoncé cette défenseuse de la cause des enseignants des établissements scolaires, gérés par l'Etat congolais.

LE TENAFEP LE 26 AOUT, L'EXETAT DU 7 AU 10 SEPTEMBRE

Sous réserve de l'évolution de la situation au niveau des écoles officielles, le calendrier scolaire réaménagé prévoit, du 26 au 27 août courant, la passation du Test national de fin d'études primaires (TENAFEP). En ce qui concerne les finalistes des humanités, le même calendrier prévoit l'organisation des épreuves de Hors-session à partir de la fin de ce mois. Notamment, la Dissertation le 31 août. Par contre, la session ordinaire se déroulera du 7 au 10 septembre prochain, selon le ministre de tutelle, Willy Bakonga qui donné toutes ces précisions hier dimanche, dans le 20 heures de la RTNC.

Cependant, à la suite du boycott de la reprise des cours annoncée dès ce lundi 10 août par le syndicat des enseignants des écoles officielles, ce chronogramme pourrait être perturbé. Pourvu que des solutions soient rapidement trouvées aux désidératas de ces enseignants qui, sans le dire explicitement, décident cependant de décréter la grève.

Toutefois, à en croire le ministre, le nombre total des candidats attendus à ces différents concours certificatifs se chiffre à plus d'un million neuf cent mille. Lors d'une plénière du Sénat organisé le mercredi 1er juillet dernier, Willy Bakonga avait renseigné qu'au niveau des humanités, le nombre de candidats attendus à l'Examen d'Etat 2019-2020 est de plus 800 mille finalistes, contre plus d'un million pour l'ex-Examen sélectif sanctionnant la fin du cycle d'études primaires.

S'agissant des élèves et autres écoliers des classes montantes, le ministre avait déclaré que son ministère, en collaboration avec les autres responsables du secteur, avaient déjà travaillé sur un calendrier scolaire réaménagé. " La reprise des enseignements pour les autres classes ne pourra être envisagée qu'après le déroulement de l'Examen d'Etat et du Tenafep. Ceci pour nous permettre de dégager plus de locaux afin de respecter la distanciation sociale préconisée parmi les mesures barrières contre la propagation de la Covid-19 en milieux scolaires", avait-il expliqué.

Partant de ces précisions du ministre de tutelle, on peut dès lors conclure que la reprise des cours pour les élèves des classes montantes, tous secteurs confondus, ne pourrait avoir lieu qu'à partir du mois d'octobre prochain. Par conséquent, l'ouverture de l'année scolaire 2020-2021 ne peut-être envisagée qu'à partir du début de l'année prochaine.

Grevisse Kabrel
Forum des As / MCP, via mediacongo.net
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