Société
La Police judiciaire des parquets a récemment entendu le gouverneur de la Banque centrale du Congo -BCC-, Déo Mutombo Mwana Nyembo. L’interrogatoire organisé dans les locaux de la Banque centrale du Congo, à en croire un communiqué de la Police judiciaire des parquets publié jeudi et signé de la main de son chef, l’Inspecteur général Antoine-Camille Boyau Nsala, a tourné autour de deux dossiers financiers: les 100 millions de dollars payés par la société minière Mutanda Mining -MUMI- et l’existence des sous-comptes parallèles au Compte général du Trésor.
Et la Police judiciaire des parquets a fait part des aveux du gouverneur de la BCC, précisant que Déo Mutombo a reconnu que les 100 millions de MUMI n’ont jamais été versés au Trésor public avant d’avouer qu’il existe 52 sous-comptes parallèles. Selon les calculs des inspecteurs judiciaires en charge du dossier, ces sous-comptes, aujourd’hui bloqués en attendant l’issue des enquêtes, logent globalement 650 millions de dollars américains au taux du jour du dollar américain. La Police judiciaire des parquets en a profité pour mettre en garde contre tout amalgame au sujet de ses missions. Elle a précisé que les enquêtes en cours sont les fruits de longues et périlleuses investigations.
Communiqué de presse de la Police judiciaire des parquets n°004/QGP/IG/2020
Il est important, pour l’opinion, de savoir que les enquêtes judicaires n’ont rien de commun avec les audits et les contrôles administratifs.
Il est aussi important de savoir que les Inspecteurs Judiciaires, en leurs qualités d’officiers de police judiciaire à compétences matérielles et territoriale générales, sont habilités, par l’article 2 du Code de procédure pénale, à rechercher et constater toutes les infractions sur l’étendue du territoire national. Ceci s’entend qu’ils ne sont pas des fonctionnaires ordinaires condamnés à rester cloitrés dans leurs bureaux pour attendre les suspects.
Créée dans les années 1940 -80 ans déjà!- durant l’époque coloniale, la Police Judiciaire des Parquets reste à ce jour, l’un des rares segments de notre système judiciaire qui n’a subi ni réforme, ni brassage, ni mixage. Etant entendu que le recrutement et la formation des Inspecteurs judiciaires obéissent à des critères rigoureux et contraignants qui ne laissent le moindre espace ni à l’improvisation. Bref, à la médiocrité.
Il n’y a pas de faussaires et il n’y a jamais eu de faussaires à la Police Judicaire des Parquets.
D’ailleurs, quelques timides tentatives de greffage et de clonage voire même de dilution de ce corps, auxiliaire précieux de l’Officier du Ministère Public, dans d’autres corps aux missions incompatibles avec les siennes ne sont soldés en eau de boudin.
Par contre, à une certaine époque, et pour son expertise avérée, la Police Judiciaire des Parquets, fut appelée à la rescousse de quelques entreprises publiques pour la mise à niveau de leurs O.P.J notamment à l’ONATRA, la SNEL et AIR-ZAIRE.
Pour faire avancer les enquêtes qui semblaient piétiner, Monsieur le Procureur Général, près la Cours d’Appel de Kinshasa-Gombe, avait décidé, tout à fait judiciairement et opportunément, que le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo soit entendu dans les bureaux de cet Institut d’Emission; ce qui n’est ni blasphématoire et ni impudique.
Son audition a révélé que les 100 millions de dollars américains payés par la société MUTANDA MINING n’ont jamais été versés dans le Compte Général du Trésor. Cette audition a aussi révélé l’existence de 52 sous comptes parallèles au Compte Général du Trésor, dans lesquels sont logés globalement la somme de 1.223.301.268.677 CDF (Mille deux cents vingt-trois milliards trois et un millions deux cents soixante-huit mille six cents septante-six Francs Congolais), soit l’équivalent de 650.000.000$ (Six cents cinquante million de dollars américains), au taux actuel. Ils sont tous bloqués en attendant l’issue des enquêtes.
Il est enfin important de savoir que les enquêtes en cours sont le fruit de longues et périlleuses investigations initiées par les Inspecteurs Judiciaires, à l’issue desquelles le Magistrat Suprême, Chef de l’Etat avait été saisi.
Les Inspecteurs Judiciaires, bien que travaillant dans des conditions psychologiques et matérielles difficiles, ne peuvent en aucune manière se saborder pour des pitances. Surtout que le Gouvernement de la République, à travers son Porte-Parole, a décidé de les accompagner pour l’aboutissement heureux des enquêtes.
Ils considèrent, par ailleurs, les supputations abracadabrantesques de ceux qui ont la langue bien pendue comme des distractions dans lesquelles ils ne tomberont jamais.
Tout en respectant le devoir de réserve, il n’est pas mal venu d’apporter des précisions sur des faits qui risquent, si l’on n’y prend garde, de semer le doute dans les esprits.
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