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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Argent public: Jusqu’où peut aller l’IGF ?

2021-06-29
29.06.2021
2021-06-29
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Au départ simple service de contrôle des finances et des biens publics, généralement rattaché au ministère des Finances, le président Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga plaça l’Inspection générale des Finances (IGF) sous son autorité directe, à sa création en 1987. Aujourd’hui, l’IGF est devenue le bras séculier du régime fatshiste, à la puissance de la justice temporelle. Ses missions de contrôle se multiplient, tout comme les apparitions dans les médias de Jules Alingete Key, l’inspecteur des finances en chef.

Épine dans le pied


Augustin Matata Ponyo

L’IGF découvre chaque jour des pots aux roses. Une vraie avalanche ! Le dernier scandale en date : l’audit très contesté auprès des entreprises de l’État. « Tout n’est pas faux mais tout n’est pas non plus vrai ! », analyse pour Business et Finances Albert Telemono, un expert-comptable. Cependant, le rapport de l’IGF sur la gouvernance financière des sociétés d’État est loin de faire effacer des mémoires des Congolais l’affaire Bukanga Lonzo, qui défraie actuellement la chronique. Le refus des sénateurs de voter pour la levée de l’immunité parlementaire de leur collègue Augustin Matata Ponyo, ancien ministre des Finances et ancien 1er Ministre sous la présidence de Joseph Kabila Kabange, est une épine dans le pied de l’IGF.

Pour certains, l’IGF est une « œuvre majeure de notre temps ». Pour ses détracteurs, c’est au contraire « un système, voire un jeu dangereux qui se met en place ». Ce système, explique un sénateur qui a requis l’anonymat, consiste à écarter tous les mandataires en fonction de la gestion des entreprises publiques pour les remplacer par les pros USN (Union sacrée pour la nation). « Pour remplacer les mandataires publics, a-t-on vraiment besoin de les accuser d’incompétence et de mégestion ? », râle-t-il.

Jules Alingete Key, « un surdoué », selon un de ses collaborateurs, récolte un colossal succès. Jusque-là. Mais jusqu’où peut aller l’IGF, désormais calée dans sa bulle ? Une chose est sûre : alors que notre époque connaît impunité, gabegie, corruption, concussion, kleptomanie…, le pouvoir de fascination qu’exerce auprès des masses l’IGF, longtemps en hibernation, fait désormais tourner les têtes. Mais ce pouvoir pourra-t-il rester intact ? Pour combien de temps ?

« Depuis un demi-siècle, le mal a revêtu en République démocratique du Congo sa forme magistrale. Sans la coopération d’une justice véritablement indépendante et sans une prise de conscience radicale du désastre financier, l’œuvre de l’IGF risque de ne pas avoir d’avenir… », tranche dans le vif, Edgar Serufuli, psychiatre. Et d’ajouter : « Notre angoisse de Congolais, tétanisés par les scandales en suspension, n’en finit plus de frissonner au miroir de la plus grande entreprise autodestructrice de tous les temps : la corruption et toutes les choses qui lui sont semblables. »

Dans les pays civilisés, l’Inspection des finances occupe une place prépondérante dans l’État, l’économie et la société. Le rôle tenu par les inspecteurs des finances, dans l’État et hors de l’État, est une réalité d’évidence. L’IGF doit faire preuve d’honnêteté, d’impartialité et d’équité dans le traitement des dossiers : pas de passe droits ou favoritisme, et se montrer inflexible dans l’application des règles. Le code de déontologie énonce les principes généraux et les règles selon lesquelles l’Inspection des finances exécute ses tâches. Il précise ainsi sa mission, ses attributions et ses valeurs fondamentales : indépendance, loyauté, conscience professionnelle. « Est-ce que c’est vraiment le cas à l’Inspection générale des finances ? », s’interroge Albert Telemono.

Compétence générale

L’ordonnance n° 87-323 du 15 septembre 1987 relative à la création de l’Inspection générale des finances, comme un service de contrôle, lui donne une compétence générale en matière de contrôle des finances et des biens publics. « À ce titre, elle vérifie et contrôle toutes les opérations financières de l’État, des entités administratives décentralisées, des établissements publics et organismes paraétatiques ainsi que des organismes ou entreprises de toute nature bénéficiant du concours financier de l’État, des entités administratives décentralisées et des établissements publics ou organismes paraétatiques sous une forme de participation en capital, de subvention, de prêt, d’avance ou de garantie. »

En tant que service d’audit supérieur du gouvernement, l’IGF « peut procéder à toute mission de contre-vérification, au second degré, de toutes les situations douanières, fiscales ou parafiscales des contribuables ou redevables d’impôts, droits, taxes ou redevances, soit en cas de découverte d’une fraude lors de l’exécution normale d’une mission de contrôle ou de vérification, soit sur réquisition des autorités politiques et administratives, soit sur réquisition des autorités judiciaires, soit, enfin, sur dénonciation des tiers. »

L’IGF est chargée de « veiller au respect strict des lois et règlements » régissant la gestion financière et comptable de l’État, des collectivités locales, des entreprises et des établissements publics ; vérifier la gestion des deniers, valeurs et titres appartenant ou confiés à l’État, aux collectivités locales, aux entreprises et aux établissements publics, aux agences de partenariat, et proposer toute mesure susceptible de sauvegarder les intérêts du Trésor public et de ses correspondants. Elle est aussi chargée de vérifier la régularité des opérations financières de recettes, de dépenses et de trésorerie effectuées par les services publics, les régies financières et les comptables publics ; contrôler en fin d’exercice budgétaire les ordonnateurs, administrateurs et gestionnaires de crédits ; vérifier la gestion financière et comptable de tout organisme public bénéficiant de concours financiers ou matériels de l’État.

L’IGF est dirigée par un inspecteur général, chef de service qui supervise et anime les interventions, les études, les enquêtes, les audits et les évaluations. Il a notamment pour tâche d’ordonner les missions d’inspections ou d’enquêtes ; superviser l’exécution des missions d’inspection ou d’enquêtes ordonnées ; centraliser les conclusions, recommandations et mesures découlant des rapports de missions d’inspection ou d’enquête et en faire rapport au président de la République. Il assure le suivi de l’exécution des mesures et décisions découlant des rapports de missions d’inspection ou d’enquête entérinées par le président de la République.

Guerre déclarée à l’IGF


Jules Alingete Key, Inspecteur des finances en chef

De tous temps, les inspecteurs des finances sont considérés comme une caste d’élite dont la mission principale est de réduire les dépenses publiques. Pour juguler les flux de détournement de deniers publics et consorts, l’IGF n’a d’autre réponse que d’assiéger chaque jour davantage la forteresse. Et de durcir le ton : procès en justice, confiscations des biens, révocations, sanctions, etc. Ce qui s’est passé récemment au Sénat est la preuve que les fossoyeurs des finances publiques ont déclaré la guerre à l’IGF.

Oui, l’Inspection générale des finances est entrée en guerre contre les criminels financiers ou les « Kuluna en cravate ». Ceux-ci laissent entendre qu’ils sortiront la grosse artillerie pour avoir la tête de l’inspecteur en chef. Comment ? La longue liste des « petits arrangements » n’en finit pas d’ailleurs plus de s’allonger, et les « accommodements » sont plus nombreux pour s’extraire de la justice. On le saura. Les élites au pouvoir, à tous les niveaux, s’enrichissent insolemment à la barbe et au nez de la majorité de la population sans que cela ne l’émeuve. Enfin, telle une rivière, la corruption ruisselle à travers toutes les strates sociales, la politique étant devenue le sésame qui ouvre la porte de la fortune de la honte.

L’état de siège de la forteresse décrété par l’IGF donne-t-il des résultats ? À comment le Conseil des ministres a traité le rapport de l’IGF relatif à la gestion financière des entreprises publiques alors que le citoyen lambda s’attend à des procès spectaculaires, la fin du cauchemar n’est pas pour demain.

Tony Nganga
Business et Finances / MCP, via mediacongo.net
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Mwalimu @2PIM3JB   Message  - Publié le 30.06.2021 à 18:31
LES CONGOLAIS VIVANT EN 1960 AVAIENT L'ESPOIR DE VOIR LEUR PAYS (ECONOMIQUEMENT AU MEME RANG QUE LA COREE ET L'AFRIQUE DU SUD EN 1960) CONTINUER SON ESSOR POUR DEVENIR UN DE GEANTS ECONOMIQUES PLANETAIRE ET POURQUOI PAS AU MEME RANG ECONOMIQUE QUE LA COREE DU SUD AUJOURD'HUI. MAIS HELAS, C'ETAIT SANS COMPTER AVEC DES KLEPTOCRATIES MOBUTISTES ET KABILISTES (ET, NOUS LE CRAIGNONS, "FATSHI-STES"?) DONT LES SEULS BENEFICIAIRES SONT DES VOLEURS COMME KABILA, KENGO, YUMA, MATATA, ACACIA BUNDUBOLA. CE MEC MATATA SE CACHANT AU SENAT, VIENT DE SE FAIRE ATTRAPER POUR DETOURNEMENT DE PLUS DE $160 MILLION EN FAUX DOSSIERS DE ZAIRINIZATION, PLUS SES VOLS A BUKANGA-LONZO. QUE LA JUSTICE FRAPPE !

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Salongo @2XWY6CU   Message  - Publié le 29.06.2021 à 22:45
@Mimbo L'Etat de droit sous Fatshi, ça ne regarde que ses adversaires. Le droit s'arrête aux portes du Palais de la Nation. C'est pourquoi Tshilombo a dépense l'argent public en se foutant royalement de la loi de finances 2021 Il aurait dû dépenser 69 millions de dollars seulmment pour payer les salaires à la présidence, pour fin mai 2021. Or, il a dépensé 108,9 millions, soit 60% de plus que n'autorisait la loi Et l'IGF, chargée de contrôler les dépenses publiques, ne fait rien. C'est ainsi que Tshilombo a pû dépenser 27 millions pour acheter les 500 jeeps de la honte Arrêtez donc de nous bassiner votre chanson d'Etat de droit. C'est de la foutaise!

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Mimbo @XT6OTEA   Message  - Publié le 29.06.2021 à 19:02
Les congolais ont toujours rêvé un pays de droit, mais pour y arriver, il faut commencer quelque chose. Le pays de droit que vous rêvez s'octroie par de douleur d'enfantement, il faut le savoir. Ce sont les mains malpropres qui combattent l'IGF et ces mains sont nombreuses au sénat.

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Salima @TTYVYQL   Message  - Publié le 29.06.2021 à 18:44
@Mampuya, tout à fait d'accord que qui que ce soit dirige dans les mêmes conditions aura les mêmes résultats. C'est la raison d'ailleurs pour laquelle nous tous nous nous engeulons les uns les autres. En cause, la fatigue des cercles vicieux. La solution? L'état que nous sommes en dernier ressort doit se rendre bien compte qu'il doit se faire une administration forte, équitable, compétente et irréprochable. En d'autre termes, l'état doit se réfère comme un état puis appliquer à l'état refait l'état de droit.

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Mwalimu @2PIM3JB   Message  - Publié le 29.06.2021 à 18:38
FATSHI ET SAMA DOIVENT POUSSER LEUR LOGIQUE JUSQU'AU BOUT AFIN DE MAXIMISER LES RECETTES DU TRESOR, DONC CESSER DE S'EXHIBER POUR EFFETS D'ANNONCE SANS SUITE. ON ATTEND L'IGF DANS AUTRES DOSSIERS COMPROMETTANTS DONT LE DETOURNEMENT DES $12 MILLION VIA RETRO-COMMISSION PAR L'EX-MINISTRE DE L'ECONOMIE ACACIA BANDUBOLA ET SES COMPLICES A LA PRESIDENCE. QUID ALORS DE LA SUITE AU PSEUDO-PRET DE $250 MILLION A LA GECAMINES PAR LE BRIGAND ISRAELIEN DAN GERTLER A TRAVERS SON COMPLICE ALBERT YUMA ? NE PARLONS MEME PAS DE "POGNON YA MATATA" SE CACHANT AU SENAT ET SES BANDES SONT LES KITEBI & CIE.

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Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 29.06.2021 à 18:07
L'actionnaire principale des sociétés étatiques est l'état meme. Si l'Etat a des difficultés financières, il sera en difficulté d'aider son entreprise. Dans une entreprise privée, le propriétaire ou les actionnaires augmentant le capital, courent au secours de l'entreprise. Voilà pourquoi la mauvaise gestion devient une accusation facile. Le peuple qui besoin de connaître le responsable des ses difficultés, trouve en IGF le vengeur. Mais l'IGF couvre en même temps la fallite de l'Etat ou ses manquements. Qui que soit, qui va diriger dans les mêmes conditions aura les mêmes résultats.

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VH @TILVP3A   Message  - Publié le 29.06.2021 à 17:42
LES FRAUDEURS ET LEURS AMIS ONT PEUR.

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VH @TILVP3A   Message  - Publié le 29.06.2021 à 17:41
L'IGF doit faire son travail. Si quelqu'un n'est pas de l'avis d'un rapport de l'IGF, je pense que la justice est là pour vérifier. Mais en regardant le train de vie des nos hommes politiques, j'ai tendance à croire aux conclusions de l'IGF. Je suis Expert comptable, je sais de quoi je parle.

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Salongo @2XWY6CU   Message  - Publié le 29.06.2021 à 17:32
Les traqueurs de l'IGF s'arrêtent aux portes de l'Udps et aux frontières du Kasaï.

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Salima @TTYVYQL   Message  - Publié le 29.06.2021 à 16:57
@Jamel, dans Mathieu au verset 3 du chapitre 24 on parle de Jésus Christ qui avait dit " FAÎTES CE QUE JE DIS, NE FAITES PAS CE QUE JE FAIS". Dans la bonne opinion que la phrase proverbiale s'adressait à ces gens qui se refuse à faire le contraire de ce qui s'avère mauvais.

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Passion du Congo @MP3MKSB   Message  - Publié le 29.06.2021 à 15:06
Alingeti est un aventurier. Il est tout sauf un Inspecteur de Finances, parce entant qu'economiste, un IGF ne parle pas beacoup mais aide la justice pour faire son travail. Mais Alingeti un maffieux conflictuel et rancunier est devenu un djeloliste de Tshilombo Mawa

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MOMBEMBE @LUDGPAQ   Message  - Publié le 29.06.2021 à 14:49
BOZELA BAMIYIBI NYONSO BAKOYEBANA ETUMBAEE BAKOMI KOSALA BA CAUCHEMAR TANGO OKOMI KOTALA NDAKO OVANDI OKANISI NDENGE OZUAKI MBONGO YA KOTONGA YANGO EST CE QUE OKOZUA PONGI ?

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Jamel @UPHR8QX   Message  - Publié le 29.06.2021 à 14:48
Jusqu'a nous dire pourquoi il y a un depassement chaque mois des millions de dollars à la Présidence de la République, ca aussi, c'est l'argent public.

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Salima @TTYVYQL   Message  - Publié le 29.06.2021 à 14:32
Le pays, nation et ses avoirs, c'est une Res Publica. Chose Publique. C'est-à-dire la Propriété en communautaire de chacun de ceux que la constitution désigne comme citoyens et citoyennes, les ayants-droit du pays Congo. Ceux qui enfreint les règles mises en place pour protéger cette Res Publica ne peuvent que répondre de leurs manquements et en subir les conséquences.

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