Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
mediacongo
Retour

Société

Bukanga Lonzo : « Suis-je devenu un prisonnier politique ? » (Tribune de Matata Ponyo)

2021-09-08
08.09.2021
Politique
2021-09-08
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2021_actu/09-septembre/06-12/matata_ponyo_augustin_tribune_21_1.jpg -

Augustin Matata Ponyo

Ce que je pense est que je suis devenu un prisonnier politique depuis près de quatre mois. Prisonnier, parce que je suis privé de liberté de mouvements à l’intérieur comme à l’extérieur du pays depuis le 9 mai 2021 date à laquelle je suis rentré au pays pour répondre à l’appel de la justice sur le dossier Bukangalonzo. Le procureur général près la Cour constitutionnelle a depuis lors instruit les services d’immigration et de sécurité nationale de ne plus m’autoriser à voyager ; et je n’en étais pas informé.

Pourquoi doit-on restreindre la liberté de mes mouvements ? Me soupçonne-t-on de vouloir fuir à l’extérieur du pays ? Pourquoi le ferrai-je aujourd’hui alors que j’étais à l’étranger lorsque le premier réquisitoire a été adressé par le procureur général au Parlement pour solliciter l’autorisation des poursuites judiciaires à mon encontre ? Plusieurs personnes m’avaient d’ailleurs conseillé de ne pas retourner au pays craignant principalement la partialité du processus judiciaire me concernant.

En dépit des craintes exprimées par de nombreuses personnes, je suis plutôt rentré estimant qu’il vaut mieux revenir pour rétablir la vérité que de laisser le mensonge prévaloir en restant à l’étranger. Et je n’avais pas tort, parce que les sénateurs, après avoir examiné les faits qui m’étaient reprochés et devant l’évidence de la vérité, n’ont pas autorisé les poursuites judiciaires à mon endroit.

Ce que je pense est que je suis devenu un prisonnier politique parce que la limitation de mes mouvements a été décidée de manière arbitraire. En effet, le fait d’être poursuivi par la justice suffit-il pour décider de la restriction de mes mouvements dans le pays et à l’étranger ? Non, parce que n’ayant jamais été condamné, je bénéficie de la présomption d’innocence ; de ce fait, je devrais jouir totalement de ma liberté de circulation telle que garantie par la constitution de la république et le règlement intérieur du sénat, comme c’est le cas dans d’autres pays. On peut se rappeler les cas de plusieurs autorités européennes (anciens présidents, premiers ministres, et ministres) qui, en procès dans leurs pays respectifs, jouissent de la liberté totale de leurs déplacements, même à l’étranger.

Par ailleurs, il est étonnant de constater que plusieurs personnes traduites en justice au même moment que moi, que ce soit sur le dossier Bukangalonzo ou celui de la zaïrianisation, bénéficient, elles, de la liberté totale de leurs mouvements. Comment peut-on me refuser de sortir alors que les co-accusés peuvent le faire à volonté ? Suis-je un justiciable spécial ?

Ce que je pense est que je suis devenu un prisonnier politique parce que tout est fait pour m’empêcher de jouir de ma liberté de circulation, et toutes sortes de stratégies sont prises pour le justifier. En effet, au lendemain du rejet du réquisitoire du procureur général sur le dossier Bukangalonzo par la plénière du sénat le 15 juin dernier, j’ai sollicité auprès du sénat l’autorisation de sortie notamment pour de raisons de santé ; cela ne m’a pas été accordé. Et pourtant la requête du procureur ayant été rejetée à la date sus-indiquée, la restriction de mes mouvements devait été levée automatiquement. Par contre, cela a continué jusqu’au 28 juin date à laquelle un nouveau réquisitoire a été adressé au sénat par le même procureur général pour requérir de nouveau l’autorisation de poursuites judiciaires à mon encontre. On comprend alors pourquoi le sénat ne pouvait pas m’autoriser à sortir depuis le 16 juin !

La recherche et le montage grossier des dossiers judiciaires contre un citoyen du reste innocent, peut-il constituer le motif suspensif de ses libertés de circulation dans un pays ! Par ailleurs, le fameux dossier de zaïrianisation devant être classé sans suite depuis le 15 juillet dernier pour défaut de charges à mon encontre, il n’y avait plus de raison de restreindre la liberté de mes mouvements. Qu’a-t-on constaté en réalité ? D’abord, la promesse faite, devant témoin, par le procureur général de clôturer formellement ce dossier n’est pas tenue ; et cela plus d’un mois et demi après ! En outre, et en violation manifeste de prescrits légaux, le dossier de Bukangalonzo a été déterré et remis sur la table pour justifier le maintien de restrictions de mes mouvements à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

Ce que je pense est que je suis effectivement devenu un prisonnier politique parce que même pour de raison de santé, il m’est impossible de quitter le pays. Incroyable ! Comment peut-on imaginer que quelqu’un qui a été empoisonné soit interdit de poursuivre le traitement dans un centre spécialisé de toxicologie (qui n’existe pas au pays) afin de s’assurer que tout le poison a été absorbé ? Et pourtant, j’ai montré toute ma bonne foi, en me rendant personnellement au parquet général, accompagné de mon médecin traitant, pour remettre au procureur général près la cour constitutionnelle l’ensemble de documents attestant la fragilité de mon état de santé et les recommandations pertinentes y relatives du médecin traitant. Ce dernier l’a confirmé au procureur général qui l’a acté dans un procès-verbal dûment contresigné par moi-même. Où est le droit de l’homme et l’état de droit lorsque le procureur général conditionne les droits d’un citoyen de se faire soigner par l’obligation d’être entendu sur un dossier sur lequel le sénat a refusé en plénière d’autoriser les poursuites judiciaires ? Pourquoi les droits fondamentaux de l’homme, peuvent-ils être marchandés ? Où se trouve l’équilibre et le respect de la séparation des pouvoirs lorsque la décision d’une institution comme le sénat, la chambre haute du parlement, est foulée aux pieds par une branche d’une autre institution qu’est la Justice ?

Ce que je pense est que je suis devenu un prisonnier politique qui a le devoir patriotique de rappeler que « la justice élève les nations »,et qu’à ce titre, nous ne pouvons pas chercher à la fois une chose et son contraire. L’histoire du monde sur le développement économique des nations ne renseigne nulle part le cas d’un pays dont le progrès s’est réalisé avec l’injustice. Bien au contraire. Car, la justice crée ou recrée la confiance qui constitue un des facteurs clé de la bonne gouvernance qui, elle-même, conditionne notamment la qualité des institutions. Or comme on le sait, le développement des nations est fonction de la qualité des institutions enclenchée et soutenue par un leadership fort.

Les mauvaises institutions, dites « institutions extractives », sont à la basse du sous-développement. Et l’on y trouve généralement une justice insuffisance, parfois à plusieurs vitesses. Celle-ci accroît la méfiance entre les dirigeants politiques et les opérateurs économiques et mine le climat des affaires plombé par des coûts de transactions élevées.

Par contre, les bonnes institutions dites « institutions inclusives » constituent la fondation du progrès de toutes les nations développées, y compris des économies émergentes. Car, l’on y trouve un état de droit dont la justice constitue une composante de taille. Une justice équitable à tous les citoyens, indépendamment de leur appartenance politique, rétablit la confiance entre agents économiques et promeut le climat des affaires, lequel facile l’investissement privé, moteur de la croissance économique et créateur de revenus partagés par l’ensemble de la population. Il importe donc de promouvoir réellement l’état de droit et d’éviter de prisonniers politiques, car dans le fond, le développement en dépend inéluctablement.

Kinshasa, le 27 août 2021


Alternance / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 16 commentaires
8999 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


Philip @4OHN478   Message  - Publié le 09.09.2021 à 09:29
Le siège européen de la société de la franc-maçonnerie a béni et changé ma vie, la société m'a établi, je suis maintenant un fier membre de la société de la franc-maçonnerie, les membres m'ont fait don de 5 millions d'euros a m'établir, je suis maintenant connecté au plus personnes influentes dans le monde, quels que soient vos rêves, la société peut vous aider à y parvenir, Merci à Lord Supreme Hans Melchers de m'avoir accepté, membre de la société de la franc-maçonnerie et de me soutenir pour m'aider à réaliser mes rêves, contactez le Lord Hans Melchers au WhatsApp + 31 68511 3264 envoyer et envoyer un e-mail à hanmelchersfreemasons323@gmail com, si vous souhaitez en savoir plus et devenir membre

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Azanga Mawa @9AE4BIQ   Message  - Publié le 09.09.2021 à 07:03
Ce voleur se victimise un peu trop. Une chose vraie, tu avais géré. On avait pas le résultat des investissements effectués. Tu ne veux pas aider la justice bétonnière de connaitre la vérité. Et tes enfants savent que notre Papa est voleur.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 09.09.2021 à 00:48
Malheureusement une démocratie est régie par des lois et non des sentiments. La politique se fait par des sentiments. La justice est faite des lois, se défend de la loi et dans la loi. Le magistrati est le garant de la loi. Sont les avocats de Matata,qui ont conseillé à ce dernier de ne pas répondre à l'invitation du procureur. Ses avocats sont de l'avis que le procureur est allé au de la de ce que la loi autorise.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Mwalimu @2PIM3JB   Message  - Publié le 08.09.2021 à 22:25
UN VOLEUR QUI SE DIT "VICTIME" DES PROPRIETAIRES DE SON BUTIN QUI EUX VEULENT JUSTICE VOILA DONC LA LOGIQUE RIDICULE DE "POGNON-YA-MATATA"!

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Benoit kangoma @DL8NMG7   Message  - Publié le 08.09.2021 à 21:04
Nous attendons son depart a makala vraiment, c'est un voleur.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Merlin Massamba Amba @Y7P79AW   Message  - Publié le 08.09.2021 à 18:03
Biso tozo zela yo na tribunal yo ezo betela biso masolo ya pamba pamba lata costume kende komona PGR moyibi ya tata

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Congo mon unique pay @2RG113N   Message  - Publié le 08.09.2021 à 17:02
Tu le savais pas mon premier ?

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Mbok'Elengi 10e rue @TSWZGT3   Message  - Publié le 08.09.2021 à 16:42
Matata, tu devras comprendre que Fayulu-Kamerhe-Katumbi-et toi faites peur a Tshilombo avec son bilan largement negatif par rapport a Kabila si tu declares que tu ne seras pas candidat en 2023 ou si tu soutiens la canditure de Tshilombo en 2023 comme Bahati, cette histoire du procureur va finir de soit-meme c'est un dossier politique et non juridique pour Fayulu, il y'a un piege lui tendu le 15 septembre depuis la 10e rue avec des policiers/taliban qui feront infiltration pour tuer et le parquet va s'encharger de lui la Monusco connait le complot Tshilombo est un grand confictuel et haineux-tribal

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
uand vous @6W32LRU   Message  - Publié le 08.09.2021 à 15:25
Monsieur Matata, en tant que chef de gouvernement, étiez vous au courant de ce que faisait John Numbi? Aviez-vous construit un hôpital digne afin de garantir les droits fondamentaux des autres? Les autres personnes citées dans le dossier vous ont cité, vous êtes le suspect principal et vous avez des moyens énormes qui peuvent vous permettre d’aller vous cacher n’importe où, restez tranquille, attendez le procès qui n’est plus loin et défendez vous.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Tuzayene Kabemba @ESZJ4X3   Message  - Publié le 08.09.2021 à 13:07
Mr. Matata, pourquoi n'acceptez-vous pas d'être auditionné une fois pour toutes sur le dossier Bukanga-Lonso pour permettre à la justice de statuer sur votre cas et vous permettre d'aller vous faire soigner ailleurs, car ton hôpital Cinquantenaire ne sert à rien malgré les millions que tu as détournés avec tes complices dans ce dossier? Réponds aux questions du procureur et c'est tout. Prouvez votre innocence et vous serez libre de vos mouvements. Dans le dossier de la zaïrianisation après vérification des faits, on vous a laissé retourner chez vous non?

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
LE CONGOMANI @HPHMW34   Message  - Publié le 08.09.2021 à 12:46
Certains Congolais ont appris l'art de tout politiser! Quelqu'un qui est poursuivi par la justice pour detournement des deniers publics cherche a s'attirer la sympathie en jouant a la victime et en presentant le proces sous un angle politique. Pourquoi ne repond-il pas aux deux parlementaires qui l'ont vomi en declarant qu'il est l'auteur des faits? Pourquoi ne dit-il pas la provenance des moyens qui ont construit son universite' et sa maternite'? Matata. Peine perdue. Vungule eza ko zela yo

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Lumumba @QK7546S   Message  - Publié le 08.09.2021 à 12:46
Ils sont dans leur logique de ternir ton image de marque. Incapable de trouver les charges sur le dossier zairianisation, ils vs empoisonne pour vous faire disparaître. Dieu vs gardera et vs protégera contre toutes leurs stratégies maléfiques. Un régime des incompétents qui distrait le peuple avec les procès bidons! Comment expliquez-vous sur une vingtaine de premiers ministres que le congo ait connu qu'on s'acharne à vs? les Milouvores savent bien que vous êtes entrain de réveiller le peuple avec vos séminaires de leadership.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Lumumba @QK7546S   Message  - Publié le 08.09.2021 à 12:15
J'ai lu sur 7 sur 7 cd qu'un le système de balisage mobile et le générateur 20KVA de l'aéroport de Kindu a été pris de force pour servir l'aéroport du Kasai. Pourtant ces équipements ont été offerts par la monusco! Quelle injustice, quelle honte, quelle jalousie! Si c'était chez mois, une telle escroquerie n'allait pas se passer.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Salima @TTYVYQL   Message  - Publié le 08.09.2021 à 12:01
Pourquoi n'attend-il pas qu'il soit arrêté effectivement, jugé, condamné et détenu à sa cellule (qu'on est sûrement en train de retaper vu son état de personne empoisonnée) et ensuite gueuler à qui il veut faire entendre sa cause ce qu'il écrit ici?

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Les Sans Foufous @5G4VXIJ   Message  - Publié le 08.09.2021 à 11:52
UMUKAMATEEEEEE!!!!!

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Gagnant @5HSYKNY   Message  - Publié le 08.09.2021 à 11:03
Non mr plutôt un voleur et prédateur des biens de congolais honte à toi la prison est le lieu idéal pour vous et les autres voleurs

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Le Kenya va ouvrir son consulat à Goma dans les prochains jours
left
Article précédent La sanction contre les élèves du collège Saint Georges filmés en plein ébats sexuels divise l’opinion

Les plus commentés

Politique Fervent Kabiliste jusqu'il y a peu, Henry Magie rejoint Nangaa et l'AFC dans la rébellion

28.03.2024, 14 commentaires

Politique Agression rwandaise : « Un jour d’une manière ou d’une autre, tout ceci s’arrêtera » (Félix Tshisekedi)

26.03.2024, 8 commentaires

Afrique Pour Paul Kagame, l’armée sud-africaine ne devrait pas combattre le M23 « qui défend ses droits »

27.03.2024, 7 commentaires

Politique Diplomatie : Félix Tshisekedi en visite de travail à Lomé ce mercredi

27.03.2024, 6 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance