Economie
"Il y a une certaine synergie aujourd'hui qui fait que le projet est dans un tournant décisif d'accélération", a déclaré M. Matata.
"Nous avons revitalisé la structure ministérielle qui s'occupe de la gestion de ce projet", a ajouté le Premier ministre, indiquant avoir des contacts directs réguliers avec la direction de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD), qui soutiennent financièrement le projet.
Selon les plans du gouvernement congolais, Inga III - extension des deux premières centrales électriques construites sur le site des chutes d'Inga, sur le fleuve Congo, à environ 250 km au sud-ouest de Kinshasa - doit permettre à la RDC de produire 4.800 MW supplémentaires, soit l'équivalent de trois réacteurs nucléaires de troisième génération.
Jeudi, le directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, Ahmadou Moustapha Ndiaye, avait noté qu'après quelques retards accumulés au cours des mois précédents, le gouvernement avait pris depuis janvier des "décisions [...] pour renforcer la gouvernance" de ce projet en gestation depuis plus de dix ans.
"Il y a une nouvelle dynamique qui s'est créée, ce qui nous rend un peu plus optimistes", avait-il ajouté.
"Normalement, le démarrage des travaux pourrait être en 2017", avait estimé M. Ndiaye, pour qui cette date doit cependant être considérée "avec beaucoup de précaution parce qu'il y a encore énormément de questions techniques à résoudre".
Le gouvernement prévoyait initialement de débuter le chantier fin 2015 pour une durée de cinq ans et un coût total évalué à 12 milliards de dollars.
M. Matata a indiqué que le gouvernement travaillait au lancement des appels d'offres pour la réalisation du projet. "Nous multiplions les contacts avec les grands opérateurs, que ce soit à Paris, à Washington et en Chine", a ajouté le Premier ministre, attendu en France début mai.
En 2010, le gouvernement avait présélectionné trois consortiums étrangers à la suite d'un appel d'offres : un groupement d'entreprises chinois, mené par China Three Gorges Corporation, qui a réalisé le barrage des Trois-Gorges en Chine, un autre dont le tête de file est le groupe de BTP espagnol ACS et le troisième conduit par le groupe canadien SNC-Lavalin.
Pour ce dernier, la course est mal engagée du fait de l'interdiction de concourir pendant dix ans à des projets de la Banque mondiale qui le frappe depuis 2013 à la suite d'une affaire de corruption.
Selon une source proche du dossier, le nouvel appel d'offres que s'apprête à lancer Kinshasa cette année pourrait amener les groupements présélectionnés à s'ouvrir à de nouveaux partenaires pour répondre au nouveau cahier des charges puisque le gouvernement cherche désormais un concessionnaire capable de construire et exploiter Inga III (et d'apporter des capitaux en conséquence) et non plus un simple développeur de projet.
"Il y a de la place pour beaucoup de monde", ajoute-t-on de même source.
Le projet Inga III a été ressuscité en 2013 par la promesse faite par l'Afrique du Sud d'acheter plus de la moitié de la production d'électricité du futur barrage (2.500 MW), ce qui rend l'entreprise viable sur le plan financier.
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