Monde
Damien Tarel, 28 ans, l’ homme qui avait giflé le président de la République, Emmanuel Macron, lors d’un déplacement à Tain-l’Hermitage dans la Drôme, le 8 juin dernier, est sorti de prison samedi matin après avoir purgé trois mois au centre pénitentiaire de Valence.
Samedi 11 septembre, place du Champ-de-Mars à Valence. Tenue blanche, cheveux noirs bouclés, coiffé d’une « tarte », Damien Tarel, l’auteur de la gifle à Emmanuel Macron, sorti de prison, multiplie les interviews. Interrogé par BFMTV (une chaîne de télévision française d’information nationale en continu), il a déclaré n’avoir « aucun regret » quant à son geste. L’air détendu, il a remercié ses soutiens : « J’ai eu beaucoup de lettres de soutien. Je pense que si j’ai pu tenir, c’est grâce à tous mes soutiens ».
Sortie discrète comme le révèle France Bleu (réseau des radios locales publiques françaises), Damien Tarel a quitté l’établissement de Valence à bord d’un véhicule aux environs de 7 heures du matin, soit deux heures avant l’horaire prévu. Selon BFMTV, des proches et admirateurs de ce fan des « Gilets jaunes » avaient, en effet, programmé de venir l’accueillir comme un héros. Un stratagème déjoué par les autorités pénitentiaires afin d’éviter une sortie trop médiatisée.
Les faits
Le 8 juin dernier, alors que le chef de l’État quitte le Lycée hôtelier de Tain-l’Hermitage, lors de son déplacement dans la Drôme, il veut saluer les personnes massées derrières les barreaux. Quand il s’approche de Damien Tarel, l’habitant de Saint-Vallier (une commune française située au bord du Rhône, dans le nord du département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes) frappe alors le président de la République, au cri de « Montjoie Saint-Denis ! À bas la Macronie », rappelle BFMTV. Une référence royaliste, un cri de guerre des Capétiens pour le Royaume de France au 12ème siècle. C’est, depuis, devenu un signe de ralliement de l’extrême droite.
Et lors de son procès, il avait expliqué avoir agi « par instinct », « pour protester contre le déclin de la France ». De plus, il avait mal pris le fait que les « Gilets jaunes » aient été expulsés de la zone avant l’arrivée d’Emmanuel Macron : « Les Gilets jaunes et le peuple français s’expriment, mais leur avis n’est pas écouté. Beaucoup de monde ressent cette injustice. Je me suis senti investi », avait-il déclaré.
Le tribunal correctionnel de Valence avait condamné, jeudi 10 juin 2021, Damien Tarel à 18 mois de prison, dont 4 ferme. Notons que pour un geste qui constitue une atteinte intolérable à l'institution ( Président de la République, il avait été également condamné à trois ans de privation de droits civiques, cinq ans d'interdiction de détention d'armes (des armes de reproduction ont été découvertes chez lui), interdiction d'exercer toute fonction publique à vie et il devra se soumettre à un suivi psychologique.
Le président de la République giflé, l’image avait été diffusée en boucle sur les chaînes d’information et fait le tour des réseaux sociaux.
L’agression, bien que sans gravité, du chef de l’État avait provoqué une rare unanimité de la classe politique. Les représentants des différents partis avaient tous condamné cet acte. Un geste ignoble qui désacralise la fonction présidentielle.
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