Politique
La cacophonie autour de la désignation des animateurs de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), donne de plus en plus une matière à réflexion non seulement au sein des états majors politiques, mais également dans les laboratoires des analystes politiques.
En effet, bon nombre d'entre ces derniers souhaitent voir l'organisation des élections être confiée au ministère de l'Intérieur, pour la simple raison que, s'agissant des scrutins de 2023, c'est ce ministère qui devrait procéder au recensement de la population, une opération qui équivaudrait à l'enrôlement de la même population par la Centrale électorale.
Plus loin, l'ordonnance n°20/017 du 27 mars 2017, donne le pouvoir au ministère de l'Intérieur d'identifier, encadrer et recenser administrativement la population. Il doit ensuite collaborer avec la centrale électorale, qui doit à son tour collaborer avec le ministère de la Décentralisation en ce qui concerne la préparation et l'organisation des élections provinciales, urbaines et locales.
Une mission oubliée
Au-delà du recensement de la population, il faut noter que, c'est au ministère de l'Intérieur que revient la charge de gérer les formations politiques au pays et soumettre les listes de celles-ci à la CENI qui se réfère au même ministère en cas de contestation desdites listes.
En plus, la police qui sécurise les élections en RDC, relève du ministère de l'Intérieur. Comme pour dire que la CENI ne fait que jouer le rôle dudit ministère, en coûtant cher au pays avec des budgets exorbitants, alors que les élections ne sont que périodiques.
Si l'on considère toutes ces raisons, la CENI ne devait plus exister au détriment du ministère de l'Intérieur. Le pays gagnerait beaucoup en termes des dépenses pour un pays qui a grandement besoin de réaliser son programme d'actions.
Des conflits inutiles
Hélas ! A ce jour, les politiques ont plutôt engagé un conflit inutile en ce qui concerne la désignation de celui qui va présider aux destinées de la nouvelle CENI, une structure pourtant budgétivore qui ne travaille que périodiquement. Aujourd'hui, peut-on dire quel rôle joue les membres de la centrale électorale en cette période morte où il n'y a pas d'élections au pays ? Mais dans l'entre temps, le personnel qui y travaille a droit au salaire et aux missions qui ne rapportent absolument rien au pays. Pourtant, le personnel du ministère de l'Intérieur qui a d'ailleurs organisé une grève dernièrement, travaille quotidiennement et d'arrache-pied.
Cet état de choses voudrait que le ministère de l'Intérieur
soit récupéré dans son rôle d'organiser les élections, qui est l'une de ses compétences majeures. Cela permettrait non seulement au pays de retrouver un certain équilibre, mais également sa sérénité, en lieu et place d'instrumentaliser les confessions religieuses surtout celles dites de réveil qui pour la plupart, ne font que le lit du pouvoir.
Retour à la légalité
Reconnaître le rôle du ministère de l'Intérieur dans l'organisation des élections, c'est également un retour à la légalité, surtout que toutes les tentatives antérieures dans l'organisation des élections ont échoué, laissant la place au peuple de crier à la tricherie, la corruption des membres de la CENI ainsi que leur manipulation par ceux qui ont l'imperium du pouvoir, le bourrage des urnes...
Au regard de ce qui précède, il y a donc lieu d'éviter la perte de temps qui amènerait au glissement tant redouté, en mettant le ministère de l'Intérieur à sa place. On éviterait également des infiltrations d'autres populations frontalières qui viendront gonfler les listes des votants, surtout que c'est le ministère de l'Intérieur qui contrôle les frontières et assure la circulation des biens et des personnes à travers sa police des frontières. Autant des responsabilités que détient ce méga ministère sur le plan de la souveraineté nationale. Qui dit mieux ?
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