Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
mediacongo
Retour

Economie

Notation: Moody’s change la perspective de la République démocratique du Congo de stable à positive

2021-10-21
21.10.2021
2021-10-21
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2021_actu/10-octobre/11-17/Moodys-Notation-perspective.jpg -

Dans l’échelle de Moody’s, la notation Caa1 d’émetteur à long terme du Gouvernement de la RDC a été confirmée le 18 octobre dernier. Avec cette note, la perspective de la République Démocratique du Congo (RDC) passe ainsi de « stable » à « positive ».

Dans son rapport d’il y a quelques heures, Moody’s reconnaît « les perspectives économiques solides de la RDC tirées par le secteur minier et le potentiel d’amélioration de la résilience économique grâce à la mise en œuvre des réformes structurelles dans le cadre du programme actuel du Fonds monétaire international ».

Les experts de Moody’s sont d’avis que la perspective positive du pays « reflète également l’augmentation des réserves officielles de devises étrangères qui devraient continuer à s’accumuler au cours des prochaines années ». Ce qui réduirait l’exposition du pays aux baisses de prix des matières premières et aux épisodes graves de volatilité macroéconomique qui y sont associés.

Dans la pratique, les notations Caa1 équilibrent des niveaux de richesse particulièrement bas, des institutions très faibles et donc une capacité d’absorption des chocs économiques encore faible ainsi qu’un risque politique élevé contre une dette publique faible et abordable.

En ce qui concerne la RDC, Moody’s indique que malgré une forte reprise économique portée par le secteur minier, les finances publiques restent vulnérables à la volatilité des prix des matières premières.

Concernant les plafonds nationaux en monnaie locale (LC) et en monnaie étrangère (FC) de la RDC, ils restent inchangés respectivement à B3 et Caa1.

L’écart d’un cran entre le plafond de la LC et la notation souveraine reflète un degré élevé d’imprévisibilité des actions gouvernementales, le risque politique intérieur, ainsi que l’exposition importante de l’économie au secteur minier.

L’écart d’un cran entre le plafond FC et le plafond LC reflète une efficacité politique limitée et l’ouverture relativement faible du compte de capital et les risques de convertibilité compte tenu des antécédents de volatilité des taux de change lors des épisodes de chocs des prix des matières premières.

Le rapport Moody’s indique que l’engagement des autorités à mettre en œuvre les réformes structurelles incluses dans le programme triennal de 1,5 milliard de dollars du FMI soutiendra davantage la croissance et contribuera à renforcer la résilience économique dans son ensemble.

Un domaine d’intérêt est la mobilisation des recettes intérieures, qui est une contrainte de crédit clé pour la RDC ; le Gouvernement est généralement contraint de limiter les dépenses pour éviter tout dérapage budgétaire qui, autrement, alimenterait l’inflation.

L’apport important du secteur extractif

Moody’s s’attend à ce que le secteur extractif de la RDC continue de jouer un rôle central dans l’économie en tant que principale source de croissance à l’avenir dans un contexte de forte demande mondiale pour les principales exportations de la RDC, à savoir le Cuivre et le Cobalt. Cela fait suite à la solide performance de l’année dernière, le secteur minier augmentant de 9,7% et compensant plus que la contraction de 1,3% du reste de l’économie à la suite du choc du coronavirus.

La production de Cuivre a atteint un niveau record de près de 1,6 million de tonnes l’année dernière contre 1,1 million en 2017.

Avec la mine de Kamoa-Kakula – le plus grand projet de mine de cuivre du continent déjà en avance sur le calendrier – la production de cuivre de la RDC devrait dépasser 2,5 millions tonnes au cours de la prochaine décennie.

Soutenu par le développement rapide de son secteur minier et des prix favorables pour les principales exportations de la RDC, Moody’s s’attend à ce que la croissance du PIB réel de la RDC dépasse 6% en moyenne sur la période 2021-2025.

Initier des réformes courageuses

Sur la période du programme ancré sur aucun financement de la Banque centrale, les recettes publiques devraient augmenter régulièrement de plus de 4 points de pourcentage pour atteindre 14% du PIB en 2025.

Le programme contient un ensemble de réformes pour atteindre cet objectif, notamment la modernisation de l’administration, la fixation de la TVA pour en accroître l’efficacité et la portée, la rationalisation des charges non fiscales et parafiscales à tous les niveaux de Gouvernement, et la rationalisation des dépenses fiscales précédemment estimées à environ 20 % des recettes.

Parmi les autres objectifs figurent la maîtrise des dépenses publiques, le renforcement du cadre de la politique monétaire et du niveau des réserves de change et l’amélioration de l’environnement des affaires.

Moody’s s’attend à ce que la majorité parlementaire nouvellement formée autour du Président Tshisekedi soit susceptible d’être propice à la mise en œuvre de ces réformes ; un succès à cet égard soutiendrait l’évaluation de Moody’s de la force institutionnelle et de gouvernance de la RDC, qui est actuellement très faible.

La croissance du secteur minier offre la perspective d’une augmentation significative des recettes fiscales et des recettes d’exportation à mesure que les volumes de production augmentent.

Tout petit déficit sur la période sera entièrement financé par le montage financier fourni par les institutions financières internationales (IFI) sous l’égide du FMI.

Réserves de change en hausse

Le rapport de Moody’s rapporte que l’amélioration de la position extérieure de la RDC se manifeste par la stabilisation du taux de change et l’augmentation des réserves de change.

A ce jour, les réserves de change s’élèvent désormais au-dessus de 3 milliards de dollars à fin septembre, contre 0,7 milliard de dollars en 2020, après avoir augmenté de près de 700 millions de dollars au cours des neuf premiers mois de 2021, principalement en raison de la performance du secteur minier et bénéficiant en outre des 1,5 milliard de dollars.

Moody’s s’attend à ce que les réserves de change officielles brutes de la RDC atteignent au moins 5 milliards de dollars à la fin de 2025 (correspondant à environ 5 mois de couverture des importations) et le déficit du compte courant, qui s’est réduit au cours des années depuis 2013 avec le développement du secteur minier et a été estimé à environ 2,3% du PIB en 2020, pour continuer à se rétrécir.

Ce qui peut contribuer à réduire l’exposition du pays aux baisses des prix des matières premières et aux épisodes sévères de volatilité macroéconomique qui y sont associés ; le manque de réserves de change lors des baisses passées des prix des matières premières a été à l’origine d’une dépréciation du franc congolais suivie de la monétisation du déficit par la banque centrale compte tenu de la perte de recettes publiques.

Moody’s note que le profil de crédit de la RDC reste limité par des institutions très faibles, des infrastructures défaillantes et un risque politique élevé. De plus, le secteur minier continue de dominer l’économie malgré le grand potentiel de croissance des secteurs de l’agriculture et de l’hydroélectricité.

En conséquence, la RDC est très vulnérable aux périodes de bas prix des matières premières provoquant des ralentissements économiques, de fortes baisses des recettes publiques et un nouvel affaiblissement de la position extérieure fragile du pays.

Alors que les conditions actuelles offrent la perspective d’atteindre des niveaux nettement plus élevés de recettes publiques et de réserves de change dans les années à venir, la perspective d’une notation plus élevée dépend de la mise en œuvre de réformes qui augmenteraient la confiance que l’amélioration des fondamentaux du crédit s’avérera durable.

Une probabilité de défaut assez faible

Les soutiens au crédit de la RDC comprennent ses solides perspectives de croissance à moyen terme et sa base de ressources naturelles substantielle.

En outre, l’imposition de contrôles budgétaires relativement stricts a permis d’éviter des dérapages budgétaires importants pendant près de deux décennies et s’est traduite par un fardeau de la dette publique très faible et abordable, inférieur à 15 % du PIB.

Par conséquent, la probabilité de défaut du Gouvernement reste assez faible bien que l’économie reste intrinsèquement vulnérable aux chocs.

Le « Credit Impact Score » ESG de la République Démocratique du Congo est très fortement négatif (CIS-5), reflétant une exposition très élevée au risque social, une exposition modérée au risque environnemental, et une gouvernance très faible qui, avec des niveaux de revenus faibles, réduit la résilience du pays aux risques S et E.

L’exposition de la RDC aux risques environnementaux est modérément négative, reflétée dans son score de profil d’émetteur E-3. Si le pays reste déterminé à préserver son capital.

Selon Moody’s, l’exposition aux risques sociaux est très fortement négative (score de profil d’émetteur S-5), principalement liée à la pauvreté, aux faibles résultats scolaires et au faible accès aux services de base.

En particulier, la RDC a des niveaux de revenus très bas, parmi les plus bas souverains notés par Moody’s, avec un PIB par habitant à 1106 USD sur une base PPA en 2020.

La pauvreté et le chômage sont répandus, avec 73% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté (PPA 1,90 USD par jour).

L’extrême pauvreté de certaines régions, dont les habitants sont souvent isolés par le manque d’infrastructures de transport, peut être une source d’instabilité future et menacer la cohésion nationale.

Les conflits violents en cours dans certaines régions et l’épidémie d’Ebola sont deux menaces majeures pour la stabilité du pays.

Les indicateurs de santé et de sécurité sont très faibles, en particulier les dépenses de santé par habitant ou le taux de mortalité infantile.

La corruption, un fléau

La faiblesse des institutions et du profil de gouvernance de la RDC limite sa notation, comme en témoigne un score de profil d’émetteur G très négatif (G-5).

Le pays se classe au bas des classements internationaux mesurant les indicateurs de gouvernance et l’efficacité des institutions.

Par exemple, la corruption est un défi structurel important qui sape l’élaboration des politiques, la stabilité économique et la cohésion sociale.

Le retard de deux ans pour les élections présidentielles de 2016 et le retard de sept mois de la formation du gouvernement en 2019 mettent en évidence la faiblesse de la gouvernance de la RDC, ainsi que son cadre institutionnel.


Zoom - Eco / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 3 commentaires
8589 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


Mwalimu @2PIM3JB   Message  - Publié le 21.10.2021 à 18:41
C'est comme si les medecins declaraient que l'etat du malade "s'ameliorait" de mori-bond au coma-teux.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Hama @QEX7EWO   Message  - Publié le 21.10.2021 à 12:35
@Shady, on ne peut qu'applaudir des réalisations positives. De même, il faut avoir un esprit ouvert pour accepter des commentaires exprimant le désaccord sur ce qui ne va pas. Si Fatshi concrétise ses nombreuses promesses et s'en écarte pas comme malheureusement on est obligé de le constater, qui ne l'applaudira pas? Peut-être les sorciers. Le congolais n'a que faire des ces notations statistiques sans impact dans son vécu quotidien.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Shady @NA148F8   Message  - Publié le 21.10.2021 à 10:24
Ah ici je ne vois pas de commentaires car on parle de choses sérieuses et positives. Merci Fatshi pour les efforts et surtout à ton gouvernent des warriors. Tangu okozwa 2eme mandat oko tika mboka oyo na place ya likolo. Courage.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Finances : contraste entre la hausse des réserves de change et le social de la population
left
Article précédent Sécurité dans la navigation fluviale : le gouvernement lance la campagne de balisage du fleuve Congo

Les plus commentés

Politique « On doit réviser la constitution de 2006, car elle a été parrainée par Paul Kagame » ( Auguy Mamoni)

12.05.2024, 25 commentaires

Afrique Tshisekedi en visite de travail à Oyo

11.05.2024, 18 commentaires

Politique Blocage de la formation du gouvernement : «l’arbitre a perdu son sifflet, si l’arbitre continue comme ça, l’avenir du pays est compromis» (JC Katende à Tshisekedi)

13.05.2024, 13 commentaires

Politique Le gouvernement Suminwa traine les pas !

11.05.2024, 12 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance