Afrique
Canons à eau et gaz lacrymogènes, l’anniversaire du départ de Ben Ali avait un goût de déjà vu en Tunisie. Vendredi 14 janvier, des citoyens se sont rassemblés aux abords de l’avenue Bourguiba pour commémorer l'événement et faire entendre leur opposition au président Kaïs Saïed qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet dernier. Une manifestation durement réprimée.
« Vive la révolution ! Nous la fêterons toujours malgré lui ! »
L’interdiction de se rassembler - officiellement pour des raisons sanitaires - n’y a rien fait. Quelques groupes de manifestants se sont formés. Parmi eux, Ezzeddine Hazgui, figure de l'opposition au dictateur Ben Ali, déchu il y a 11 ans. Alors que la police barre l’accès à l’avenue Bourguiba, il laisse éclater sa colère.
« Ils ne savent pas ce que c’est que la révolution »
« Regardez ce qu’il se passe. Sur cette même avenue, j’ai fêté ça devant cette mascarade que l’on appelle le ministère de l’Intérieur et aujourd’hui ils nous interdisent de fêter notre révolution parce qu’ils ne l’ont pas vécue cette révolution, ils ne savent pas ce que c’est que la révolution. Ce sont des criminels. Des bandits ! À bas le putschiste ! »
Le « putschiste », une référence dans sa bouche à Kaïs Saïed, le président tunisien qui s’est emparé des plein pouvoirs en juillet dernier. Les manifestants disent craindre un retour à la dictature d’autant que le rassemblement du jour a été durement réprimé.
Pas envie d'aller vers le chaos
Canons à eau, gaz lacrymogènes, coups de matraques et arrestations de journalistes. Un scénario qui fait craindre le pire à Nadia, une manifestante d’une trentaine d’années : « Kaïs Saïed, on lui dit de partir. En Tunisie, on a fait une révolution douce comparée aux autres pays arabes et nous n’avons pas envie d’avoir à en faire une qui nous entraînerait vers le chaos. »
Alors que les prochaines échéances électorales - des législatives - sont fixées à décembre prochain, Kaïs Saïed semble disposer d’une longueur d’avance sur ses opposants qui peinent à se fédérer.
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