Société
C’est au cours de leur Assemblée générale de mardi dernier, 27 novembre 2018, que les Professeurs membres de l’APUKIN à l’UNIKIN ont suspendu leur grève sèche déclenchée depuis le début de cette année académique 2018-2019. Mais ce n’est pas une levée de la grève mais bien une suspension. Pas à durée indéterminée.
La question qui vient sur toutes les lèvres à l’attention des Professeurs de l’APUKIN est de savoir pour combien de temps vont-ils suspendre le mot d’ordre de grève. Quand on sait que le motif avancé est plus politique et non à caractère social. Ils veulent par cette décision favoriser que la campagne électorale déjà commencée se déroule dans un contexte d’apaisement. Rien sur la revendication principale qui est le payement par le gouvernement du manque à gagner de la prime des parents fixée au taux de 90 pour 1 USD.
Or, la campagne a une durée dans le temps et se termine plus précisément au 22 décembre 2018, dans moins d’un mois. Ce qui veut dire, en principe qu’à cette date-là la grève devrait reprendre. Alors que ce que tous les Congolais attendent avec à la tête les étudiants de l’UNIKIN, c’est la levée pure et simple de la grève et non la suspension.
Et pour cause. Il ne faut pas se voiler la face que les revendications des Professeurs de l’APUKIN ne seront jamais rencontrées dans leur totalité par l’actuel gouvernement qui ne privilégie, pour dépense principale, que les crédits liés aux élections. On ne le voit pas dans ces conditions, payer le manque à gagner de la prime des parents d’autant que les salaires des Professeurs, eux, sont payés et ne connaissent pas un retard.
Au fait, la prime à la charge des parents qui tirent le diable par la queue devrait être la honte pour les Professeurs de l’APUKIN. Les parents ne sont pas leur employeur, mais bien l’Etat congolais, donc le gouvernement. Dès lors, à chacune de leurs actions ils devraient toujours mettre plus d’eau dans leur vin et voir qui est le perdant, ce sont les étudiants et leurs parents, donc la nation entière vu que l’Université forme l’élite de demain c’est-à-dire l’avenir du pays.
Partant, les Professeurs de l’APUKIN doivent lever totalement leur grève et diriger leurs revendications tout à fait légitimes vers le gouvernement issu des élections du 23 décembre 2018. Ce qui éviterait une année académique en dents de scie marquée par plusieurs grèves des Professeurs de l’APUKIN. Surtout, il ne faudra pas perdre de vue le fait que cette grève des Professeurs de l’APUKIN est entachée du sang de deux étudiants froidement tués dans des interventions disproportionnée des forces de l’ordre.
Alors que le mouvement de colère des étudiants qui ne cherchent que la reprise des cours est bien justifié. Leur présence sur le site universitaire, ce n’est pas pour chômer mais bien pour étudier. Ce qui doit interpeller aussi bien l’APUKIN que le gouvernement, chacun devant assumer sa responsabilité sur la mort des deux étudiants. Du respect pour ces derniers qui n’ont pas encore été inhumés jusqu’à ce jour. On ne voit en tout cas pas pareil drame rééditer à nouveau sur cet alma mater qu’est la colline inspirée du Mont-Amba, lieu d’activité des scientifiques de haut vol.
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