Monde
Je ne voudrais pas faire exprès pour ajouter au désarroi collectif, mais certains rappels sont nécessaires.
Devinette : qu’est-ce que Cuba, la Corée du Nord, l’Iran et le Venezuela ont en commun ?
Vous ne voyez pas ? Je vous donne un indice.
Les pays de l’OTAN ont décidé de ne pas intervenir militairement en Ukraine.
Leurs gouvernements ont, du moins jusqu’à présent, décidé de tout miser sur... les sanctions économiques.
Échec
Vous y êtes maintenant ?
Cuba, la Corée du Nord, l’Iran et le Venezuela, des nains en comparaison de la Russie, ont en commun d’avoir été l’objet de dures sanctions économiques.
Dans les quatre cas, le but avoué des États-Unis et de leurs alliés était de faire tomber le régime.
Les sanctions ont-elles atteint leur but ? Absolument pas.
Dans le cas de Cuba, elles durent depuis des décennies, et les communistes y gouvernent depuis 1959.
La Corée du Nord s’est payé le luxe de devenir la première dictature communiste héréditaire de l’histoire, en place depuis 1948.
Les ayatollahs sont solidement en selle en Iran.
Au Venezuela, Nicolas Maduro ne semble pas à la veille de tomber.
Le seul effet concret des sanctions aura été d’appauvrir dramatiquement les populations.
À Cuba, ce serveur méprisé par des touristes dans les complexes hôteliers est souvent un ingénieur ou un architecte.
En Corée du Nord, des gens sont morts de faim par millions. De faim...
Vous chercherez longtemps un changement de régime causé par des sanctions économiques.
Ne me parlez pas du régime d’apartheid en Afrique du Sud.
Il est tombé des décennies après les premières sanctions tout simplement parce qu’il n’était plus logistiquement et éthiquement possible que 3,5 millions de Blancs réussissent à maintenir leur domination sur plus de 40 millions de Noirs.
Les sanctions imposées à la Russie sont une façon de masquer notre impuissance et de nous donner bonne conscience.
On ne veut pas se battre, mais il faut bien faire semblant d’agir.
La vérité est que l’Europe n’a ni les moyens ni l’estomac d’affronter les Russes.
Les États-Unis, eux, en plein déclin, redeviennent isolationnistes et se préoccuperont dorénavant de leur propre cour : l’Amérique latine.
En politique étrangère, Biden, comme le notait le journaliste Alexandre Adler, pratique « un trumpisme à visage humain », sans insultes ni grossièretés.
La Russie ne représente que 8 % des importations américaines de pétrole. Pas très difficile à remplacer quand vous avez des capacités de production qui vous rendent autosuffisant.
Accro
C’est autre chose pour l’Europe.
L’Allemagne, pour ne prendre que le cas le plus spectaculaire, a décidé en 2011 de fermer toutes ses centrales nucléaires. Résultat : 55 % de ses importations de gaz viennent de Russie.
Elle est « accro » à son « pusher » et à sa « dope ».
Et la Russie compte sur deux amis pesants : la Chine et l’Inde.
Ayons au moins la décence de ne pas nous raconter des histoires. Les sanctions ne feront pas tomber Poutine. Nos dirigeants jouent du mauvais théâtre.
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