Monde
L’offensive-éclair lancée par Vladimir Poutine qui prévoyait une chute de Kiev et du pouvoir ukrainien en trois jours est un échec acté. Pour autant, ce conflit, d’une sidérante intensité, est dans un entre-deux. Se dirige-t-on vers une guerre d’usure ?
Ce qui est certain, c’est que plus de trois mois après le début de l’invasion russe, le conflit est dans un clair-obscur sans vainqueur ni vaincu, où l’Ouest de l’Ukraine, comme la capitale Kiev, sont déjà dans une sorte de situation d’après-guerre, où la vie sociale et professionnelle tente, coûte que coûte, de reprendre ses droits, à marche forcée, le formidable élan de résistance collective début mars qui a stoppé l’offensive russe, s’étant mué en résilience et en volonté de reconstruction.
La région de Kiev, ses villes périphériques martyres comme Boutcha, Hostomel et Irpin jusqu’à la frontière biélorusse, où des milliers d’Ukrainiens ont vécu des semaines sous une occupation sanglante, tente malgré tout de panser ses plaies et d’aller de l’avant.
• Mais à l’Est, c’est encore la guerre et c’est presque la guerre totale ?
Aujourd’hui, l’avenir du conflit se joue dans la partie orientale de l’Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky ne s’y est pas trompé, lui, qui vient de prendre de gros risques personnels pour se rendre, il y a quelques jours, près de la ligne de front à l’est du Donbass, exhortant, une fois encore, la communauté internationale à s’engager davantage alors que de son propre aveu et en dépit de la guerre informationnelle que se livrent Moscou et Kiev, près de cent soldats ukrainiens meurent chaque jour à l’est du pays.
Des pertes colossales qui n’ont d’égales que celles de la Seconde Guerre mondiale et qui pèseront sur des générations et des générations. C’est cela, la guerre d’usure, où les villes sont rasées par le chaudron russe et où la violence sur le terrain semblent appartenir à un autre temps alors que l’élan de compassion mondial, les millions de réfugiés ukrainiens l’ont bien compris, s’essouffle avec le temps…
• Existe-t-il encore une voie pour la médiation et pour la paix ?
Sur la même ligne que le président Macron, le chef d’état-major français s’est entretenu avec son homologue russe cette semaine afin de « garder le canal ouvert ». Et c’est bien là la polémique qui agite toute l’Ukraine et qui divise la communauté internationale : comment garder le contact avec Moscou alors que la seule visite des dizaines de villes ukrainiennes ravagées glacent le sang comme les récits, par centaines, de viols, d’exactions et d’horreurs qui ont ponctué le quotidien d’un pays agressé et qui continue de l’être, sur près de 20% de son territoire.
La visite, très attendue, du chef de l’État français à Kiev sera certainement l’occasion pour les dirigeants ukrainiens de rappeler aussi cette réalité qui peut s’imposer face aux impératifs diplomatiques et, surtout, face à l’histoire.
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