Monde
Violemment pris à partie le 3 novembre courant au cœur du Palais Bourbon, alors qu’il posait une question au gouvernement, le député français, Carlos Martens Bilongo, fait état de sa « tristesse » et de sa « déception ».
Près d’un mois après que son homologue d’extrême-droite, Grégoire de Fournas, lui a lancé « qu’il retourne à Afrique », suscitant l’indignation dans l’hémicycle, l’élu de la Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et solidaire), est revenu sur les faits, dans un entretien accordé à l’Agence Anadolu.
Il déplore « qu’en 2022, au sein d’une belle institution, une personne, un raciste puisse librement parler comme dans un café, comme dans un bistrot et dire [retourne en Afrique] ».
Le député de la 8eme circonscription du Val d’Oise souligne d’ailleurs que ces propos lui ont été lancés « au moment où (il) évoquait le sujet des 234 personnes à bord de l’Ocean Viking, qui sont rescapés et qui sont depuis 12 à 13 jours au bord de la mer en attendant de pouvoir accoster quelque part » à cause d’Etats « qui bafouent le droit de la mer ».
Qualifiant son ressenti de « colère froide », Carlos Martens Bilongo assure comprendre ceux qui estiment que « la sanction » infligée à Grégoire de Fournas, « n’est pas assez forte » (deux semaines de suspension assortie d’une privation, pendant deux mois, de la moitié de son indemnité parlementaire).
Il salue néanmoins « de belles réactions » et « l’arc républicain » qui s’est tout de suite levé pour dénoncer l’invective raciste, au même titre que la présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet et que des ministres présents dans l’hémicycle.
« En insultant un élu, on insulte la France » et « il y a des millions de Français qui se sont sentis blessés », a-t-il poursuivi au micro de l’Agence Anadolu, considérant que « ce n’est pas faire honneur à la France, que d’être dans l’hémicycle et d’avoir des propos comme ceux-là ».
Dans un esprit plus positif, le député du Val d’Oise a tenu à plaider pour « faire bloc pour garder cet arc humaniste de vivre-ensemble, et balayer le racisme, la xénophobie et la haine de l’autre » à un moment où le monde se trouve « peut-être à l’aube d’une nouvelle guerre ».
Il exhorte, enfin, « les jeunes et moins jeunes » à faire preuve « de courage » et à « ne pas lâcher » et « rejoindre le combat », même dans « l’adversité ».
« Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit » a tranché Carlos Martens Bilongo.
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