Politique
Dans l’est de la RDC, la situation sécuritaire est catastrophique. Presque tous les jours, des tueries sont perpétrées. L’état de siège décrété par le président Félix Tshisekedi n’a pas produit des résultats escomptés, note le député Claudel Lubaya, qui appelle à agir vite, à quitter le déni pour sauver la nation.
« La mécanique du déni, devenu familier, n’échappe à personne aujourd’hui : là où ça va mal, tout va. Pourtant, les faits sont là, ils sont cruels », a-t-il interpellé, avant de s’interroger : « combien de morts, combien de blessés, combien de disparus, combien d’écoles, de centres de santé incendiés, combien de victimes attendons-nous pour évaluer objectivement, sans complaisance et sans concession, la tragédie qui endeuille notre nation ? ».
« Nos condamnations ne suffisent plus. Nos dénis ne rassurent plus personne. Nos discours ne portent plus et ont perdu toute crédibilité au regard de la gravité des faits. Nous devons agir, et agir vite », a déclaré l’élu de Kananga.
« L’état de siège a échoué »
Depuis la proclamation de l’état de siège par ordonnance N°21/015 du 03 mai 2021 et la mutualisation des forces FARDC-UPDF, la situation sécuritaire s’est considérablement détériorée, allant de mal en pis, et infligeant aux compatriotes d’effroyables conditions de vie et d’errance comme l’ont si bien reconnu les députés provinciaux et nationaux du Nord-Kivu, dans leurs dernières déclarations respectives et ce, malgré les dénis officiellement entretenus à ce sujet, a fait observer Claudel Lubaya.
En Ituri comme au Nord-Kivu, l’insécurité s’est accrue. Les groupes armés ont redoublé d’activisme, fustige-t-il, précisant que les ADF, la CODECO, les Mai-Mai et consorts sont là, actifs et menaçants.
« Ils opèrent à ciel ouvert, avancent à visage découvert. La mutualisation ne les a ni dérangés ni neutralisés. En Ituri, la CODECO, milice extrêmement violente, collabore avec les autorités locales et sécurise les centres d’inscription ouverts par la CENI », a-t-il condamné.
« Que reste-t-il encore de l’état de siège ? Ce jeudi 06 Mars, tous les médias rapportent qu’au moins 36 personnes ont été tuées dans une nouvelle attaque des rebelles ADF dans le village Mukondi, groupement Buliki en territoire de Beni, dans la nuit du mercredi à jeudi. Selon le gouverneur civil, le village a été complètement incendié. Plusieurs civils sont portés disparus et d’autres sont blessés. Les activités dans ce secteur sont paralysées suite à ce drame. Des miliciens Mai-Mai ont attaqué, mercredi à 23 h 45, un centre d’enrôlement des électeurs à l’école primaire du village de Butuhe dans le territoire de Lubero (Nord Kivu). Deux policiers ont été blessés et un kit électoral emporté par les assaillants, selon l’armée. Un drame de moins ou de plus ? Il est apert que les faits sont là. Ils sont indéniables, révoltants et ils interrogent », a-t-il déploré.
Le Parlement devenu caisse de résonance
Lubaya a rappelé que depuis la proclamation de l’état de siège, le Parlement s’est résolu d’éviter expressément le débat sur la question, faisant de la prorogation de l’état de siège un « rituel mécanique et de fois comique, sur fond d’incantations en transférant à l’exécutif son pouvoir de proroger ou non l’état de siège ».
« Cette complaisance assumée et même vantée a conduit à ce que d’aucuns déplorent aujourd’hui : l’absence de résultats. Cela était d’ailleurs prévisible quand on entend les autorités chargées de sa mise en œuvre déclarer sans gêne que « l’état de siège a permis d’augmenter les recettes domaniales » légèreté ! Et qu’attendre de bon de la part de tels responsables ? », a-t-il tonné.
À ce jour, fait-il remarquer, l’état de siège apparaît davantage comme une opération de communication pour le président de la République et le gouvernement, qu’une décision politique destinée à restaurer l’autorité de l’État dans cette partie du pays.
« Plus il y a des morts, plus l’exécutif national communique, s’engage et promet d’agir. Entretemps, le résultat se fait attendre. Or, l'action sans résultat est nulle », a-t-il dit.
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