Société
L’association des Métis du Congo a marché jeudi à Kinshasa pour exiger le retrait de la loi sur la nationalité congolaise, dite “Loi Tshiani”. La proposition de loi modifiant et complétant celle de novembre 2004 sur la nationalité congolaise, initiée par Noël Tshiani et portée par le député Nsingi Pululu n’a pas été bien accueillie par plusieurs communautés, dont les Métis congolais.
Très en colère contre cette loi, ils ont manifesté ce jeudi 30 mars au Palais du Peuple, siège de l’Assemblée nationale pour exiger le retrait pur et simple de cette loi. “Nous, membres de l’Association des Métis au Congo-ASMECO, regroupant tous les Métis, avons l’honneur de venir par la présente vous informer du dépôt de notre lettre à la date du 30/03/2023 auprès du président de l’Assemblée nationale de la RDC”, avait prévenu la lettre d’information des Métis congolais.
“Notre démarche consiste à présenter notre opposition à la proposition de la loi discriminatoire dite Loi Tshiani”, ont-ils défendu devant la Chambre basse du Parlement. De son côté, le député Adam Bombole s’insurge contre cette loi xénophobe. “Je rappelle à ceux qui ont la mémoire courte ou font semblant de l’oublier que les malheurs de notre pays ont débuté le jour où, pour des raisons politiciennes, tout comme aujourd’hui, le Parlement avait exclu de la nationalité zaïroise une partie de nos compatriotes. Attention”, a-t-il averti.
Exclure une partie de Congolais des postes de responsabilité équivaut à “la ségrégation, à la stigmatisation et contribue à limiter, arbitrairement, leurs ambitions légitimes”, insiste Adam Bombole. Pour lui, il n’y a aucun baromètre pour mesurer la loyauté des individus, aucun Congolais ne devrait subir pareil.
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