Société
La date du 20 mai 2023 sera marquée comme une journée noire dans la gouvernance du Président Félix Tshisekedi, un ancien opposant et membre du parti politique Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), qui a fait de l’instauration de l’État de droit, une priorité majeure, indique Me Jean-Claude Katende, défenseur des droits de l'Homme et président de l'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho), dans sa tribune.
La violence dont la Police nationale congolaise (PNC) a fait montre, lors de la manifestation pacifique de l’opposition, rappelle les années 2015 et 2016, où le régime du Président Kabila a utilisé la violence étatique comme une arme pour étouffer toute revendication politique et sociale.
"En suivant les évènements en direct, j’avais des larmes aux yeux. Je ne pouvais jamais m’imaginer que pareille brutalité pouvait venir de la police sous le mandat du Président Tshisekedi. La brutalité a été utilisée contre les femmes, mais aussi contre les enfants.
Le fait pour l’opposition de n’avoir pas respecté l’itinéraire imposé par les autorités de la ville de Kinshasa ne pouvait justifier pareille violence", a déclaré Jean-Claude Katende.
Ce dernier estime qu'une police responsable pouvait trouver d’autres moyens pour éviter ce qui est arrivé. "Il me semble que la police se serait préparée à réprimer cette manifestation pour mettre les organisateurs dans une situation de peur pour qu’ils n’osent plus programmer d’autres manifestations. Ce que j’ai vu le samedi passé, à quelques mois des élections générales, m’amène à me poser la question de savoir dans quelles conditions la campagne électorale se fera-t-elle ? Qu’est-ce- qui arrivera quand les résultats des élections de 2023 seront rendus publics ?", a ajouté Jean-Claude Katende.
Et de poursuivre "plusieurs congolais avions résisté au Président Kabila pour que ces pratiques honteuses prennent fin, mais nous réalisons que rien de sérieux n'est fait pour que les choses changent. On reprend les mêmes individus qui ont mal travaillé sous le Président Kabila et on recommence. Plus de quatre ans de pouvoir du Président Tshisekedi, la police reste brutale comme avant 2019. Il est temps que les choses changent".
Le président de l'Asadho condamne ces violences policières et demande que tous les policiers qui se sont comportés comme des brutes soient arrêtés et jugés publiquement. Aussi, recommande-t-il, les responsables de la police qui étaient sur terrain le samedi devraient être révoqués. "Un jour, ces gens mettront le régime dans une situation plus compromettante. C’est alors que les yeux de plusieurs s’ouvriront et se rendront compte que le pays va mal. Ma déception est tellement grande. Nous allons résister à toute gouvernance dont la base est la violence étatique. Le peuple sauvera sa démocratie", écrit Jean-Claude Katende dans sa tribune.
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