Santé
Malgré une avancée prometteuse dans la recherche pour créer un vaccin et l'expérimentation de plusieurs traitements pour lutter contre le virus Ebola, les premiers remèdes ne sont pas attendus en Afrique de l'Ouest avant au mieux la fin de l'année. Face à l'urgence de la situation, l'OMS a autorisé des "traitements à base de sang". La fièvre hémorragique a déjà tué plus de 2 000 personnes et l'ONU estime que 20 000 personnes au total pourraient être infectées. Eclairage avec Noël Tordo, directeur du centre collaborateur de l'OMS de référence des fièvres hémorragiques virales, à l'Institut Pasteur.
L'OMS a recommandé récemment l'utilisation du sang des survivants d'Ebola pour traiter les malades. De quoi s'agit-il ?
Noël Tordo : Cette technique, appelée sérothérapie, consiste à transfuser à des malades d'Ebola le plasma de personnes guéries. Les patients reçoivent donc du sang débarrassé de ses cellules et contenant des anticorps qui vont lutter contre le virus. Le sérum expérimental Zmapp, par exemple, est aussi un cocktail d'anticorps mais celui-ci est produit par biotechnologies, ce qui rend sa fabrication plus technique et plus longue.
Les vaccins et traitements expérimentaux se font attendre. La sérothérapie peut-elle être applicable plus rapidement sur le terrain ?
La méthodologie pour obtenir le sérum est connue et peu compliquée à mettre en place. Mais il faut d'une part que les infrastructures et les conditions matérielles soient réunies pour le faire et que le processus soit bien contrôlé. En outre, le sang doit être précisément testé, pour vérifier qu'il ne contienne pas d'agents pathogènes, comme le VIH par exemple. Ces conditions sont des prérequis indispensables à la sérothérapie.
Quel est le niveau d'efficacité de la sérothérapie ?
Cette méthode a déjà fait ses preuves, pour traiter la rage par exemple. Dans ce cas, la sérothérapie est efficace car la plupart des anticorps produits vont neutraliser le virus. Pour Ebola en revanche, il faut rester prudent car nous avons beaucoup moins de recul. Le sang des malades guéris qui ont survécu au virus Ebola -soit environ 50% des patients dans l'épidémie en cours- contient effectivement des anticorps, mais on ne connait pas exactement la proportion de ceux qui sont capables de neutraliser le virus Ebola. On sait technologiquement repérer ou produire par biotechnologies ces anticorps neutralisants, mais là aussi, cela prendra du temps.
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