Politique
Supposé brillant, Germain Kambinga, à l’allure juvénile, leader d’un regroupement dénommé Le Centre sans aucun élu dans les Chambres délibératives, avance des thèses décousues pour plaire au président Félix Tshisekedi mais qui s’avèrent dangereuses pour la nation.
L’ex-bembiste passé par le kabilisme avant de devenir tshisekediste de dernière heure et par opportunisme, encourage le chef de l’État à changer la Constitution. Dans ses 12 propositions soumises au président de la République, il plaide, au point 8, pour le passage de la troisième à la quatrième République. Ce schéma ne peut être possible que si on touche aux articles intangibles. Autrement dit, Kambinga veut clairement que le mode des scrutins et la durée du mandat du chef de l’État changent.
Visiblement à la recherche d’un poste ministériel avec un poids politique zéro, le leader d’un regroupement voulu au Centre, pourtant penchant vers le pouvoir, échafaude une hypothèse assortie des axes prioritaires qu’il prétend, selon lui que le peuple attend, du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Kambinga parle du mode de scrutin des animateurs politiques de la RDC à différents niveaux, du financement et l’organisation des élections et de la démocratisation des partis politiques, la double nationalité, le renforcement du pouvoir central par un mandat adapté à nos impératifs de développement, l’optimisation de la décentralisation par un accès régulé, mais certains aux ressources nationales dans une logique de provincialisation du développement. De la littérature, mais au fond, il souhaite que Tshisekedi s’éternise au pouvoir.
L’ancien ministre de l’Industrie note que nulle part au monde, le débat constitutionnel a été apaisé. Pour lui, il y a toujours des pour et des contre. D’ailleurs, a-t-il rappelé, l’actuelle Constitution était farouchement combattue par certains qui, aujourd’hui, voudraient en devenir les défenseurs acharnés.
Et de marteler que “le passage à la quatrième République et le changement constitutionnel subséquent sont un impératif qui nécessite absolument une volonté politique”. Il pense, à cet égard, que la forte légitimité dont bénéficie le président de la République à la suite de sa réélection représente une occasion unique pour offrir un nouveau souffle au Congo sur le chemin difficile de son émergence. Des idées saugrenues qui sont en décalage total avec la réalité.
À la recherche d’un poste ministériel
Kambinga pense rééditer ses exploits de l’ère Kabila quand il a rejoint le gouvernement Matata et de l’éphémère FCC-CACH lorsqu’il a été miraculeusement nommé vice-ministre dans l’équipe Ilunkamba, sans être élu ou sans députés de son regroupement. Malheureusement pour lui, les temps ont changé. Il ferait mieux de poser la question à son ex-mentor Jean-Pierre Bemba qui souffre aujourd’hui du poids politique. L’on se demande par quelle magie la flatterie de Kambinga va payer pour qu’il se tire avec un poste ministériel dès lors que les nombreuses écuries se sont battues sur le terrain pour avoir des sièges à l’Assemblée nationale. Dur encore dans les organes délibérants pour espérer se retrouver dans les institutions, il faut compter. Cette politique de vouloir supplanter ceux qui ont mouillé le maillot pour la réélection de Tshisekedi, ne passera pas. “Tu peux bien proposer les idées mais espérer un poste, ça sera vraiment difficile”, tranche un cadre Udps agacé par la méthode Kambinga. Et d’ajouter au lieu d’adhérer ouvertement à l’Union sacrée, il préfère jongler croyant séduire pour que tout lui soit donné sur un plateau d’or là où les autres ont cravaché.
Le suicide politique
En optant par un schéma suicidaire qui avait fait couler le sang à la fin du mandat de Kabila, Kambinga et ses acolytes poussent le bouchon trop loin. Même s’il veut revenir aux affaires, il chercherait un autre sujet à plaire au chef, se moque un décideur de l’Union sacrée. Sinon, toutes ses propositions, c’est du déjà-entendu. Rien de nouveau. Dans cette marmaille de suggestions parfois déstructurées, le président ne peut qu’écouter mais il ne succombera pas à ses sirènes. Désormais, l’ex-Mlc doit savoir s’aligner à une compétition électorale pour prétendre avoir un poste au sein des institutions. À défaut, il va multiplier les sorties médiatiques, aux côtés de son ami et complice Yves Kisombe, mais personne n’en fera cas. Du temps perdu pour ceux qui veulent cafouiller là où les règles de jeu sont claires. Seul le poids politique compte, à moins d’avoir la grâce de se faire adouber par le président qui pourra te placer dans son quota. Et sur cette liste des demandeurs d’emploi, le président en a déjà rempli des feuilles et des feuilles.
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Germain Kambinga, leader du Centre. @ Photo Droits tiers.