Sur le net
Il est loin le temps où AltaVista, Lycos et les autres pouvaient prétendre rivaliser avec le moteur de recherche de Google. Aujourd'hui, ce dernier représente 93,1% des parts de marché du secteur, très loin devant Bing (2,9%) et Yahoo (1,1%). Et pour cause : il est rapide, efficace et plus pertinent que tous ses concurrents réunis. En tout cas, c'est ce que l'on croyait.
Car depuis quelques années, signale Gizmodo, les observateurs de tous bords sont sincèrement préoccupés par la baisse de qualité des prestations offertes par le moteur de recherche. Bien évidemment, Google conteste l'affirmation selon laquelle ses performances seraient en berne. Mieux, ses porte-parole n'hésitent pas à affirmer que le service n'a jamais été aussi fiable.
Mais c'est sans compter sur les études qui confirment le déclin de l'outil de Google, qui perd un nombre croissant de batailles contre les sites de piètre qualité. Ceux-ci parviennent désormais à se hisser vers les premières places des résultats de recherche. C'est ce qu'affirment des chercheurs des universités allemandes de Leipzig et de Weimar dans un rapport, lequel fut d'abord dévoilé par 404 Media, le mardi 16 janvier.
Ça tourne pas rond
Le problème est dû au principe même des liens d'affiliation. Le fait de passer par ces liens commerciaux proposés en haut de page par Google (et tant d'autres sites) pour réaliser un achat permet à l'entreprise de récupérer une commission. Des entreprises, aux produits souvent de qualité médiocre, se font donc la guerre afin de figurer en haut des recherches. Et il existe toute une panoplie de stratagèmes pour y parvenir.
C'est ce que l'on appelle le référencement naturel ou SEO («optimisation pour les moteurs de recherche» en français). Chaque site, qu'il propose des contenus 100% sérieux ou non, a intérêt à tenir compte des règles à suivre et des astuces à connaître pour gagner en visibilité et éviter de se retrouver noyé dans les résultats Google, bien loin des premières places. Une pratique nécessaire, mais que les plus machiavéliques n'hésitent pas à retourner à leur avantage en dépit de la qualité des produits qu'ils proposent.
L'étude allemande se base sur 7.392 requêtes réalisées sur une année entière sur Google, Bing et DuckDuckGo, ce moteur de recherche qui assure à ses utilisateurs un total respect des données personnelles. La conclusion est claire: sur chacun de ces moteurs de recherche, les résultats de mauvaise qualité se trouvent plus haut que jamais, leurs développeurs parvenant à trouver sans cesse des combines leur permettant de contourner les parades de Google.
En réalité, Google s'en tire mieux que Bing et DuckDuckGo à ce jour, même si les rois du SEO ont toujours une longueur d'avance et arrivent donc régulièrement à placer leurs poulains en haut des résultats de recherches. Selon les porte-parole de Google, la société de la Silicon Valley se félicite actuellement de la façon dont elle combat les manipulateurs de contenu, estimant qu'elle n'a jamais fait un aussi bon travail dans ce domaine. Chez Bing et DuckDuckGo, on n'a en revanche pas souhaité faire de commentaire.
Reste que les performances du moteur de recherche laissent de plus en plus à désirer. «C'est comme si quelqu'un était endormi au volant, résume Lily Ray, directrice du service SEO de l'agence de marketing numérique Amsive Digital. Nous n'avons jamais vu Google dans un tel état de désordre.» Malgré son discours très positif, Google a bien conscience du problème et trime fort en coulisses pour enrayer sa lente décrépitude. Et cela fonctionne relativement bien. «Cela s'est amélioré dans certaines directions et empiré dans d'autres», tempère Lily Ray.
L'équipe de chercheurs allemands n'est pas la première à évoquer le déclin du moteur de recherche Google. Pire, les erreurs étranges se multiplient, comme celle relatée par Gizmodo le 8 janvier. La requête «JFK death penalty», censée renvoyer vers des contenus sérieux liés à John Fitzgerald Kennedy et à la peine de mort, menait en premier lieu vers une dissertation de niveau collège. Faudra-t-il finir par se rabattre sur d'autres outils, ou devra-t-on apprendre à faire preuve d'encore plus de méfiance à l'égard du moteur de recherche? Lycos, reviens!
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Les plus commentés
Politique Sénat : « Le réquisitoire contre Joseph Kabila sera traité conformément à la Constitution et au Règlementi intérieur » (Sama Lukonde)
02.05.2025, 14 commentairesAfrique Harare : Kabila et Obasanjo relancent la diplomatie discrète pour la paix en RDC
03.05.2025, 13 commentairesEconomie RDC-Rwanda : les États-Unis posent des conditions à Kinshasa et Kigali avant la signature de tout accord minier
03.05.2025, 10 commentairesPolitique Diomi Ndongala qualifie "d’inconstitutionnel" l’article 8 de la loi sur le statut des anciens présidents
03.05.2025, 8 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance