Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 04 juin 2024
mediacongo
Retour

Politique

Kamerhe au perchoir, un come-back sous surveillance

2024-05-26
26.05.2024
2024-05-26
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2024_actu/05-mai/20-26/vital_kamerhe_parlement_vote_24.jpg -

L’élection sans surprise de Vital Kamerhe à la présidence de l’Assemblée nationale le propulse de nouveau sur le devant de la scène. Le patron de l’UNC, aux ambitions présidentielles, devra arbitrer des dossiers hautement sensibles comme la possible révision de la Constitution ou la guerre à l’Est, au sein d’une majorité fragmentée.

Drôle de victoire pour Vital Kamerhe, élu président de l’Assemblée nationale ce mercredi avec 371 voix sur 407 votants. D’abord parce que le patron de l’UNC a dû batailler dans une primaire inédite pour s’imposer comme le candidat unique de la majorité présidentielle, au sein d’une Union sacrée plus morcelée que jamais. Enfin, parce que le nouveau président de la chambre basse a échappé à l’attaque de son domicile lors d’une présumée tentative de coup d’Etat, trois jours avant le vote décisif.

A 65 ans, ce poids lourd de la politique congolaise retrouve le perchoir qu’il avait occupé sous Joseph Kabila entre 2006 et 2009. Mais surtout, Vital Kamerhe revient de loin. Après un départ tonitruant du camp kabiliste, il entame une longue traversée du désert dans l’opposition. Il rejoint ensuite Félix Tshisekedi pour former le ticket gagnant de la présidentielle de 2018.

Tentative d’assassinat

Nommé directeur de cabinet du nouveau président, Vital Kamerhe se retrouve accusé de détournement de fonds et passe par la case prison entre 2020 et 2022, avant d’être blanchi et de retrouver un poste gouvernemental au ministère de l’Economie. La dernière vicissitude dans un parcours en dents de scie : l’attaque de son domicile dimanche 19 mai par des hommes armés qui tuent deux de ses gardes, mais échouent à s’en prendre au futur président de l’Assemblée nationale qui échappe à la mort de peu. Le groupe d’apprentis putschistes se rend ensuite au Palais de la Nation où ils sont arrêtés pour certains, neutralisés pour d’autres. Au sein de l’UNC, le parti de Vital Kamerhe, on n’hésite pas faire le parallèle entre la candidature très disputée de leur patron au perchoir et ce qu’il préfère appeler une tentative d’assassinat plutôt qu’un coup d’Etat raté.

Arbitre d’un projet de révision constitutionnelle

L’ambiance délétère qui règne dans la majorité présidentielle, sur fond de désaccord pour le partage du pouvoir ne risque pas de s’améliorer après l’attaque ciblée du domicile de Vital Kamerhe. Le nouveau président de l’Assemblée ne faisait clairement pas l’unanimité au sein de l’Union sacrée, composée d’une multitude de partis aux intérêts souvent contradictoires. Les ambitions présidentielles de Vital Kamerhe pour les élections de 2028 y sont sans doute pour quelque chose.

Dans la majorité, le perchoir cédé à Vital Kamerhe n’est pas une bonne nouvelle. Notamment dans le premier cercle présidentiel et à l’UDPS, le parti de Félix Tshisekedi censé entamer son deuxième et dernier mandat. En effet, depuis quelques semaines, la petite musique d’une révision de la Constitution ou d’une réécriture de la loi fondamentale se fait entendre. Le président Tshisekedi s’est lui-même prononcé pour la création d’une commission de réflexion sur le sujet. Beaucoup pensent qu’un allongement du mandat présidentiel à 7 ans, au lieu de 5 ans, ou d’une remise à zéro des compteurs en cas de rédaction d’une nouvelle Constitution, pourraient permettre à Félix Tshisekedi de se maintenir au pouvoir au-delà de 2028.

Des dossiers sensibles

L’arrivée de Vital Kamerhe au perchoir sera surveillée comme le lait sur le feu par le camp Tshisekedi. Le nouveau président de l’Assemblée pourrait être un frein à toute modification de la Constitution, surtout si celle-ci prolonge le mandat sur lequel lorgne justement Vital Kamerhe. L’élection de l’ancien président de l’Assemblée, Christophe Mboso, à la deuxième vice-présidence est un mauvais signal pour Kamerhe. Très loyal envers le camp Tshisekedi, Mboso serait clairement là pour surveiller le nouveau président.

L’UDPS, qui espère bien rester au pouvoir, avec ou sans Tshisekedi selon les propres aveux de son secrétaire général, veillera aussi au grain avec un premier vice-président issu de ses rangs. Vital Kamerhe devra également se prononcer sur un dossier de soupçon de détournement fonds qui touche le ministre des Finances, Nicolas Kazadi. La justice a demandé à l’Assemblée nationale la levée de l’immunité parlementaire.

L’affaire est hautement radioactive. Enfin, la gestion de la guerre à l’Est devrait être plus présente à l’Assemblée que sous le mandat Mboso. On pense à l’utilisation des supplétifs Wazalendo, qualifiés aujourd’hui de réservistes, mais le plus souvent issus de groupes armés locaux difficilement gérables. Dans son discours d’investiture, le nouveau président de l’Assemblée a dénoncé l’agression rwandaise… mais aussi ougandaise. Une critique qui n’est pas vraiment dans la ligne présidentielle pour le moment, puisque c’est Félix Tshisekedi lui-même qui a autorisé l’entrée des soldats ougandais sur le sol congolais.

Siège éjectable

La mandature Kamerhe à l’Assemblée ne sera donc pas un long fleuve tranquille. La majorité est à couteaux tirés et Vital Kamerhe devra composer avec une Union sacrée que le président lui-même peine à contrôler. Vital Kamerhe pourrait en profiter pour capitaliser sur les dissensions de la majorité pour se construire un socle de soutiens en vue de la présidentielle de 2028. Mais attention, le nouveau président de l’Assemblée marche sur des oeufs. Il sait qu’à la moindre sortie de piste, son perchoir pourrait se transformer en siège éjectable. On se souvient de la rapidité avec laquelle, l’ancienne présidente, Jeannine Mabunda, avait vu l’Assemblée se retourner contre elle pour l’écarter du perchoir. Un épisode que Vital Kamerhe doit toujours avoir en tête.


Afrikarabia / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 3 commentaires
3315 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


SHAKA @2ZKD172   Message  - Publié le 27.05.2024 à 00:35
les mêmes cretins depuis plus de 20 ans ,les Bemba, kamere, la famille tshisekedi ,une famille de traitres collabos depuis Mobutu des faux opposants, qui enflammées toujours la haine des congolais contre kabila avec de slogans pompés style le peuple d'abord, kabila rwandais , leur faux nationalisme une escroquerie ,aujourd'hui au pouvoir plus de 5 ans incapable même de former un gouvernement en 6 Mois, les élections de décembre de 2023 les congolais ne savent pas qui sont les députés élus ni quelle majorité ? aucun changement ,ils ont hériter un pays calme ,stable meme économiquement ,uni mais la RDC sous Tshisekedi devient un marigot du tribalisme ,rébellion et division

Réagir

6
Répondre
@
Insérez un émoji
Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 26.05.2024 à 09:35
Tshilombo et Kamerehe, avaient reçu un pays entier, entre les mains de Kabila. La fameuse passation de pouvoir civilisée. Depuis 20020, le pays broie du charbon, guerre et misère. Entre temps, nous avons les faits marquant cette période. Affaires 100jours, détournements, la présence du M23 à Kinshasa et ses conséquences. Kamerehe a accumulé suffisamment des dossiers à faire chanter l'udps. Toute trahison a son prix. Il n'y a pas des poids lourds dans la politique congolaise. La misère du peuple est notre thermomètre pour le reste. N'oublions surtout pas Kamerehe est un éleveur, Tshilombo pas un agriculteur. La victoire de Tshilombo n'a jamais existait, mais la victoire de 20018 était de l'UNC-UDPS. Révision de constitution ? Il n'y a aura pas.

Réagir

8
1
Répondre
@
Insérez un émoji
Anonyme @96KTIHP   Message  - Publié le 26.05.2024 à 03:20
AVEC L'UDPS , IL RÉÉCRIRA LA MÊME HISTOIRE

Réagir

3
Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant L'Union Sacrée annonce la sortie du gouvernement ce week-end
left
Article précédent Assemblée nationale : le nouveau bureau s'active pour la mise en place des groupes parlementaires dès la semaine prochaine !

Les plus commentés

Politique L’Ouganda officialisé agresseur de la RDC par l’ONU

14.06.2024, 14 commentaires

Politique Instruction judiciaire contre Nicolas Kazadi : Augustin Kabuya déclare, « Ce que l’Assemblée Nationale fait, c’est prévu par la loi, nous n’avons pas formé un royaume pour sécuriser les malfaiteurs »

16.06.2024, 10 commentaires

Politique Gouvernement Suminwa : les ministres seront évalués tous les trois mois (Félix Tshisekedi)

15.06.2024, 9 commentaires

Politique Kinshasa veut faire plier Apple

14.06.2024, 7 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance