Société
Via un communiqué, lundi 5 août 2024, l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) exhorte l’Agence nationale de renseignements (ANR) à mettre fin à des pratiques arbitraires et libérer « sans conditions » les 11 personnes détenues dans ses locaux.
Dans ce même communiqué, l’Asadho révèle que ces individus ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête sur la mort de José Mbemba, garde du corps du chef de l’État en avril dernier. Et ces personnes, fait savoir cette structure, « sont détenues pendant 4 mois sans accès aux membres de leurs familles ni aux avocats, en violation de l’article 18 de la constitution ».
« En date du 10 juillet 2024, ces personnes ont été transférées du cachot clandestin du Camp Tshatshi au cachot de l’ANR vers la Primature. Quatre mois après, ces personnes n’ont jamais été présentées à une autorité judiciaire compétente pour vérifier leurs conditions de détention, et c’est en violation de l’article 18 de la constitution. À l’Agence nationale de renseignements, ces personnes n’ont accès à personne. Elles n’ont pas le droit de voir leurs membres des familles ou de consulter un avocat. L’Asadho s’inquiète du fait que toutes les garanties prévues par la constitution pour assurer à toute personne mise en cause une meilleure défense, sont systématiquement violées par l’ANR dans une impunité totale », peut-on lire dans ce communiqué.
L’Asadho, qui alerte donc sur le fait que l’arbitraire est le lot quotidien des personnes qui sont en détention au Camp Tshatshi et à l’ANR, appelle le chef de l’Etat à sanctionner tous les agents de l’ANR impliqués dans la détention « illégale » des personnes arrêtées dans le dossier de la mort de José Mbemba.
Voici les 11 personnes :
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Jean-Claude Katende, président national de l’Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho)