Prétendue stigmatisation des swahiliphones : le VPM Shabani invite la CENCO à alerter les services compétents avant la publication de toute question sensible

Le Vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, a reçu en audience le secrétaire général de la CENCO -Conférence Épiscopale Nationale du Congo-, Mgr Donatien Nshole, jeudi 06 mars 2025.

Au cœur de leurs discussions : le communiqué de la CENCO du 22 février, dénonçant une prétendue chasse aux swahiliphones.

Monseigneur Donatien Nshole a expliqué les zones d'ombre du communiqué, qui avait suscité de vives réactions. Il a précisé l'esprit et la lettre du texte, et a répondu aux questions du ministre sur les éléments ayant motivé sa publication.

À son tour, le Vice-premier ministre Jacquemain Shabani a souligné que les faits évoqués par la CENCO étaient des cas isolés, survenus après la publication du communiqué. Il a rappelé que la plupart de ces incidents avaient déjà reçu une réponse appropriée du Gouvernement.

"Les faits présentés par la CENCO sont des cas isolés, relatifs à des délits de faciès. Ils ne reflètent en aucun cas une politique de stigmatisation systématique", a-t-il déclaré.

Le patron de la Sécurité intérieure de la RDC a, en outre, interpellé la CENCO sur l'importance de collaborer avec les services compétents, avant de publier des informations sensibles, afin d'éviter d'alimenter la psychose et de servir les intérêts des ennemis de la République, surtout en période de guerre.

"Il est indispensable d'alerter nos services en premier lieu, pour certifier de tels faits, avant de les rendre publics. Cela éviterait de faire le jeu de l'ennemi et de semer la division parmi nos concitoyens", a insisté le VPM Shabani Lukoo.

Par ailleurs, Mgr Donatien Nshole a salué les observations du Vice-premier ministre et a réaffirmé l'engagement de la CENCO à œuvrer pour la paix et la cohésion sociale. Cette rencontre marque un pas important vers une meilleure collaboration entre le Gouvernement et l'Église catholique, dans un contexte où l'unité nationale est essentielle.