Investissements du secteur privé dans les Grands Lacs : Joseph Kabila présente les opportunités qu’offrent les 25 projets intégrateurs

La RDC a organisé, dans sa capitale, la première Conférence sur les Investissements du secteur privé dans la région des Grands Lacs. Cette conférence apparaît comme un instrument pour pérenniser la paix, la stabilité et la prospérité dans les pays de la région. Elle va contribuer, selon le souhait de tous, au renforcement de la coopération économique, à l’expansion des échanges commerciaux ainsi qu’à la création d’emplois. « La conférence de Kinshasa devrait permettre la consolidation de la montée en puissance de la croissance et de matérialiser la création des emplois », a affirmé le président de la République, Joseph Kabila, dans son discours d’ouverture. Il a présenté les opportunités qu’offrent les 25 projets intégrateurs repartis en sept secteurs prioritaires. Il a convaincu les investisseurs sur les garanties que la RDC donne sur le plan sécuritaire et judiciaire. Il a proposé, par ailleurs, de poursuivre des efforts en vue de l’élimination de tout obstacle à la libre circulation de personnes, des biens et des capitaux dans la région.​ Ban Ki-moon a, pour sa part, déclaré qu’il faut s’attaquer aux causes profondes pour permettre l’amélioration du climat des affaires.     

La Conférence sur les investissements du secteur privé dans la région des Grands Lacs a été ouverte ce mercredi, 24 février 2016, à Kinshasa, par Joseph Kabila Kabange, chef de l’Etat, en présence du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, des vice-présidents, de la représentante de la Commission de l’Union africaine et différentes délégations, de diplomates et experts. 

Le président Joseph Kabila a adressé un message de soutien aux investisseurs pour le développement de la Région des Grands Lacs, dans lequel il explique que la région fait face à des défis véritables et que la République démocratique du Congo lui donne de l'espoir. "J’ai bon espoir que ces assises permettront une véritable interaction entre les acteurs du secteur privé et les décideurs politiques au niveau national, régional et international, en vue de consolider la montée en puissance de la croissance économique en cours, en RDC". Il a souligné que cette conférence de Kinshasa devrait aider à tourner définitivement la page sombre de la violence dans la région des Grands Lacs. « C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour l’intégration économique dans la région », a-t-il  déclaré. Dans cette perspective, il a rassuré que : « le prochain tournant de notre action devra porter sans aucun doute sur la promotion de l’intégration de nos économies. C’est dans ce cadre qu’il a affirmé être réconforté par le choix de 25 projets intégrateurs impliquant plusieurs projets de la région et qui couvrent 7 secteurs prioritaires, dont le développement est indispensable à l’émergence souhaitée ». Il s’agit de l’Agro-industrie, Infrastructure, Exploitation minière.

Pour sa part, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a noté que sa présence exprime l'importance de cet événement. "Je suis toujours fasciné par les possibilités de potentialités immenses. La Région possède une abondante ressource naturelle, mais également avec des habitants travailleurs. Cependant, la succession des conflits et les souffrances les empêchent de réaliser leur potentiel en richesse". Ban Ki-Moon dit qu’il ne sert à rien d’évoquer le problème de sécurité, plutôt de s’attaquer aux causes profondes pour fonder un développement économique et social sur des bases solides. Pour y parvenir, il a souligné qu’il faut une bonne gouvernance, un Etat de droit, une population en bonne santé sociale et économique et donner la chance à tout le monde d’avoir un emploi décent.

Albert Yuma, président de la Fédération des entreprises du Congo et représentant du secteur privé à cette conférence, a souligné que l’investissement économique est une occasion qu’il faut absolument saisir pour surmonter un certain nombre de défis qui entravent le développement commun dans la région des Grands Lacs.  

Pour lui, il est évident qu'il faut trouver des solutions pour encourager les ressources humaines à s'investir dans la consolidation de la paix, le maintien de la sécurité, qui constitue le soubassement de toute activité économique. Il recommande, en outre, le désenclavement géographique avec le développement des réseaux routiers et ferroviaires qui permettront de vivifier les échanges économiques. Il a souhaité qu’il y ait la compétitivité du secteur de production énergétique pour la réalisation de grands projets dans la Bassin du Congo. Il a mentionné la diversification de l’économie dans le domaine agro-industriel, afin de répondre à l’insuffisance alimentaire, sans oublier la levée de barrières tarifaires et non-tarifaires aux échanges économiques.

Le progrès de la RDC donne de l'espoir 

La région des Grands Lacs constitue, aujourd’hui, une des opportunités des investissements. Qu’est-ce que la RDC offre à la communauté des investisseurs pour que ceux-ci viennent placer leur financement ? Les éléments fondamentaux sur lesquels le SG de Nations-Unies et le président de la République se sont appesantis, sont la paix et la sécurité. Il s’agit là, des éléments favorables aux investissements qu’il faut noter. Et, aujourd’hui, la RDC, dans l’ensemble de ses frontières, quelles que soient les poches d’insécurité, est entrée dans le processus de rétablissement  de la paix sur l’ensemble de son territoire.

Pourquoi doit-on investir en RDC ?

La RDC est un pays qui regorge beaucoup de potentialités et donc beaucoup de secteurs d’activités dans lesquels on peut investir.

Le secteur minier est encore sous exploité, a expliqué le Premier ministre : « Il y a seulement 35% qui constituent l’espace exploité ». Dans le secteur agricole, près de 80 millions d’hectares de terres arables sont disponibles. Au-delà de la paix, sécurité et potentialité, il y a des réformes potentielles qui sont opérées et qui visent effectivement à créer un climat favorable à l’investissement du secteur privé, a-t-il soutenu.