Science & env.
La mission européano-russe ExoMars tente de poser sur la planète rouge un appareil chargé d'y récolter des indices d'une vie actuelle ou passée. Faute de signal, il est pour l'instant impossible de savoir si l'opération a réussi.
L'Europe et la Russie ont-elles réussi leur pari ? Quelques heures après que l'Europe spatiale a tenté, mercredi 19 octobre, de poser en douceur un atterrisseur sur Mars, le suspense restait entier. Le signal radio de l'atterrisseur Schiaparelli, capté par un radiotélescope indien, a disparu "peu avant ou au moment de l'atterrissage", planifié à 14h48 GMT (16h48 heure de Paris) a indiqué à l'AFP Thierry Blancquaert, responsable de Schiaparelli.
"Les données que nous avons collectées jusqu'à présent pour l'atterrisseur Schiaparelli ne sont pas absolument nominales" (ndlr : normales), a déclaré Andrea Accommazzo, directeur des opérations de vol au Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt (Allemagne). "Mais pour le moment cela ne veut rien dire", a-t-il ajouté.
Le module Schiaparelli, qui s'est séparé dimanche de la sonde scientifique TGO, s'est réveillé comme prévu peu avant l'atterrissage, comme a permis de le constater un radiotélescope indien qui a capté un signal radio, a indiqué l'Agence spatiale européenne.
"Il ne faut pas en tirer des conclusions hâtives", a déclaré Andrea Accommazzo, en référence à la disparition du signal radio. Sa perte "ne donne pas d'indications tangibles" sur l'état de l'atterrisseur, a estimé Thierry Blancquaert.
"Si Schiaparelli se trouve derrière un petit cratère, cela peut suffire à ce que le radiotélescope ne parvienne pas à l'entendre", a-t-il dit. Mars se trouve en effet à 175 millions de kilomètres de la Terre. "J'aurais été ravi si j'avais eu un signal après l'atterrissage. Mais je ne m'inquiète pas trop encore", a dit Thierry Blancquaert.
Ce sont des sondes autour de Mars qui vont permettre de savoir où en est Schiaparelli.
Lancée il y a treize ans, la sonde européenne Mars Express est à l'écoute d'un signal. Les données qu'elle a envoyées sont en train d'être décryptées. La sonde américaine MRO va ensuite recueillir des données qui seront envoyées à la Terre plusieurs heures après l'atterrissage.
Succès "probable" pour la sonde TGO
Simultanément, la sonde scientifique européano-russe TGO, qui s'est séparée dimanche de l'atterrisseur, a quasiment terminé ses manœuvres de freinage pour se mettre en orbite autour de Mars.
"Cela se présente très très bien pour elle", a déclaré Michel Denis, directeur des opérations en vol de la mission ExoMars à l'ESA. Il est "très probable" que l'Europe ait "deux satellites autour de Mars", avec Mars Express, a-t-il dit, avec un large sourire.
Depuis les années 1960, plus de la moitié des missions martiennes se sont soldées par un échec. Jusqu'à présent, seuls les Américains ont réussi à poser sur Mars des engins qui sont parvenus à fonctionner. La sonde et l'atterrisseur Schiaparelli constituent le premier volet d'ExoMars, une ambitieuse mission scientifique européano-russe en deux temps (2016 et 2020) qui vise à rechercher des indices d'une vie actuelle et passée sur Mars.
Le module est équipé d'une petite station météo qui mesurera la pression, la température, la vitesse du vent mais aussi les champs électriques à la surface de Mars. Sa vie sera de courte durée : deux à huit jours environ car il est seulement équipé d'une batterie non rechargeable.
TGO (Trace Gas Orbiter) sera, quant à lui, chargée de "renifler" l'atmosphère martienne pour détecter des gaz à l'état de traces comme le méthane qui pourrait indiquer la présence d'une forme de vie actuelle sur la planète.
"Pour le moment tout va bien" pour la sonde et pour Schiaparelli qui hiberne actuellement pour économiser son énergie, a déclaré mardi soir à l'AFP le responsable de l'atterrisseur, Thierry Blancquaert, présent au Centre européen d'opérations spatiales (ESOC), à Darmstadt, en Allemagne.
Tempêtes de poussière
La météo martienne n'est pas excellente. "Il y a des tempêtes de poussières. Mais il n'y a rien de dramatique. Ce n'est pas géant. Cela ne m'inquiète pas plus que cela", a-t-il dit.
C'est la deuxième fois que l'Europe se lance à la conquête de Mars. En 2003, la sonde européenne Mars Express avait largué un mini-atterrisseur Beagle 2, de conception britannique, mais il n'a jamais donné signe de vie. On sait depuis 2015 qu'il a effectivement atterri mais qu'il été endommagé.
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