Société
A Kinshasa, le nombre croissant des fous inquiètent plus d’un Congolais. Ils ont la liberté de trainer où ils veulent. Comme l’Etat les ignore délibérément, chacun essaie de s’en sortir comme il peut. Certains s’installent aux abords des décharges publiques, qu’ils considèrent comme leur garde-manger, d’autres encore en plein centre-ville, sous l’œil indifférent des administratifs.
Ces Congolais malades vivent dans un abandon total et dans une indifférence étonnante de l’autorité et de leurs propres familles. Ni les ONG dans leur ensemble, ni les églises, personne ne s’occupe de cette catégorie de personnes. Qui, en principe, ont le droit de bénéficier de l’encadrement de l’Etat.
Au meilleur des cas, ces malades mentaux amusent les passants par leurs drôleries, au pire, ils les agressent, constituant ainsi un danger public permanent. Dans certains quartiers, on évite d’emprunter certaines artères de peur de tomber sur le fou du coin. Et il n’est pas rare de retrouver le corps d’un fou, mort pendant la nuit, et on ne saura jamais de quoi il est mort.
En santé publique, comme dans beaucoup d’autres domaines, l’Etat congolais est démissionnaire. Il n’y a qu’à visiter le CNPP, Centre neuropsychopathologie du Mont-Amba, autrefois réputé pour ses éminents médecins et son matériel de pointe, pour se rendre compte que réellement, en matière de santé publique, la RDC n’est pas encore sortie de l’auberge.
En effet, il est curieux de constater que les fous deviennent de plus en plus nombreux à travers les rues de Kinshasa la Capitale, siège des Institutions. Malheureusement, ces compatriotes malades sont abandonnés à leur triste sort, dans une indifférence totale des autorités.
La question que l’opinion se pose est celle de savoir, qui en principe doit s’occuper des fous ?
La plupart des Kinois interrogés sur ce fléau n’ont pas pu donner une réponse exacte. Pour certains c’est l’Hôtel de Ville. Pour d’autres, c’est les Ministères de la Santé publique, Affaires sociales et humanitaire. Ce quiproquo prouve à suffisance que certains secteurs de la vie naviguent à perte de vue, n’informent rien à la population sur la prise en charge des fous. Mais, il y a lieu de noter que certains sont de malades mentaux, qu’on peut soigner et réinsérer dans la société. D’autres, sont totalement inconscients et irrécupérables. Dans ce cas, qui alors est habilité à prendre soin d’eux ? Les ONG ne s’occupent que des enfants orphelins de Sida, moins encore des handicapés physiques. Aucune ONG ne s’occupe singulièrement de fous. Le CNPP et le Centre de Kinkole ne sont pas du tout impliqués dans la prise en charge des fous, mais plutôt des déficits mentaux.
Qui peut alors prendre soin d’eux ? Alors au moment où ces compatriotes malades sont définitivement abandonnés par leurs familles respectives, c’est l’Etat qui pourrait en principe les prendre en charge à travers les ministères appropriés ! Faut-il attendre l’arrivée d’un Président français pour embarquer de force des fous et folles qui sont souvent postés dans des grandes artères de la capitale Congolaise ?
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