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Politique

Richard Moncrieff (ICG) : « Les voisins de la RDC n’ont aucun intérêt à voir la situation s’envenimer »

2017-12-04
04.12.2017
2017-12-04
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L'International Crisis Group publie ce lundi un rapport sur la crise politique en République démocratique du Congo qui encourage chaque camp à s'engager pour respecter le nouveau calendrier électoral et sortir le pays de l'ornière. Richard Moncrieff, directeur Afrique centrale de l'ICG analyse la situation pour Jeune Afrique.

Comment organiser des élections quand le président sortant rechigne à quitter le pouvoir ? Dans un rapport publié lundi, l’International Crisis Group interroge la responsabilité de chaque parti dans la crise politique qui mine la République démocratique du Congo et encourage gouvernement, opposition ainsi que la communauté internationale à travailler de concert pour assurer la transition politique.

Le deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila a pris fin le 20 décembre 2016. Depuis, le président congolais, au pouvoir depuis 2001, joue les prolongations, conformément à une lecture de la Constitution de 2006 qui, si elle l’empêche de briguer un troisième mandat, l’autorise à rester au pouvoir tant que son successeur n’a pas été désigné. L’accord dit de la « Saint Sylvestre », signé le 31 décembre 2016, prévoyait que l’élection devait se tenir avant la fin de l’année 2017.

Arguant de problèmes matériels et mettant en avant l’instabilité sécuritaire du pays, le pouvoir a repoussé l’échéance jusqu’à entériner, avec la validation de l’ONU, un nouveau calendrier électoral qui fixe la prochaine élections au 23 décembre 2018 et décale donc la passation de pouvoir à janvier 2019. Au grand dam de l’opposition congolaise dite « radicale ».

Richard Moncrieff, directeur des projets en Afrique centrale pour l’International Crisis Group répond à Jeune Afrique sur les enjeux du nouveau calendrier électoral.

Jeune Afrique: Une journée de manifestations comme celle du jeudi 30 novembre, avec déploiement militaire et arrestations d’opposants, ne montre-t-elle pas que le gouvernement n’est pas prêt à laisser place au dialogue même avec l’adoption d’un nouveau calendrier électoral ?

Richard Moncrieff : Tout à fait, je crois que la journée de jeudi dernier montre que le gouvernement n’a pas prévu de changer d’attitude. Cela montre aussi un écart entre les préoccupations des acteurs internationaux qui valident un calendrier qui repousse de douze mois les élections, et celles de la population, surtout en zone urbaine, fatiguée par le régime sans fin de Kabila. Le gouvernement aime le dialogue, à condition que ce soit avec lui même.

La politique de sanctions jusqu’à présent adoptée a trouvé ses limites

La validation du calendrier électoral a été contrainte au sens où, à force de gesticulations, le pouvoir congolais a mis l’ONU devant le fait accompli. La communauté internationale a-t-elle tardé à prendre la mesure des motivations de Joseph Kabila?

Pendant longtemps la communauté internationale a sous-estimé l’acharnement de Joseph Kabila. Ce n’est plus le cas, il y a eu une prise de conscience, au cours de l’année 2017, que Joseph Kabila a les moyens techniques et politiques pour faire durer son régime. Il faut désormais adopter des mesures concrètes, adresser directement la Ceni pour éviter que le processus traîne.

Il faut faire le constat que la politique de sanctions jusqu’à présent adoptée a trouvé ses limites. Elle ont joué un rôle au sens où elles ont aidé la CENCO à négocier l’accord du 31 décembre. Mais force est de constater qu’elle n’ont eu aucun effet sur l’année qui s’est écoulée si ce n’est de nourrir le discours du pouvoir sur une ingérence internationale postcoloniale dans les affaires congolaises. Un discours qui pourrait créer de nouvelle division dans la communauté internationale sur l’attitude à adopter.

L’Union africaine doit-elle se montrer plus ferme avec Kinshasa ?

L’Union africaine mène une stratégie différente de celle des autres partenaires internationaux. Depuis le début de la crise elle se cantonne à une logique à court terme. Les voisins de la RDC, même si ils soutiennent le processus ne souhaitent pas mettre trop de pression sur Kinshasa car ils ne veulent pas encourager la contestation du pouvoir et envenimer une situation déjà tendue.

Les intérêts divergents que nourrissent d’un côté les acteurs occidentaux et l’Union africaine de l’autre contribue au maintien du statu quo. Mais si à court terme le maintien de Joseph Kabila peut apparaître comme un gage de stabilité pour les voisins de la RDC, ils n’ont aucun intérêt à voir la situation s’envenimer avec de nouveaux délais dans le processus électoral.

Quels leviers doivent être activés dans les mois à venir pour garantir que le processus électoral pourra cette fois suivre son cours ?

Il faut être honnête cela ne va pas être facile. A mon sens il y a trois axes à approfondir. Premièrement il faut une meilleurs cohérence internationale. Le consensus ne sera jamais total entre les envoyés des pays occidentaux et ceux des voisins africains qui ont aussi des intérêts régionaux. Deuxièmement il faut qu’un véritable espace politique soit aménagé.

La population congolaise a totalement perdue confiance dans ses institutions, il y a un rejet total de la politique. Le risque, si l’opposition n’est pas clairement impliquée dans le processus électoral c’est qu’elle rejette un simulacre d’élection et que nous tournions en rond. Enfin, il faut que l’opposition s’engage dans le processus encadré par le nouveau calendrier malgré un scepticisme que l’on comprend mais qui ne fera rien avancer à terme.

L’opposition ne s’est pas remise de la mort d’Étienne Tshisekedi

L’opposition continue de réclamer le départ de Joseph Kabila à la fin de l’année, conformément à l’accord du 31 décembre. Doit-elle remettre en cause sa stratégie ?

L’opposition ne s’est pas remise de la mort d’Étienne Tshisekedi, elle peine à parler d’une seule voix et personne n’a le charisme de l’ancien leader de la contestation. Au lieu de simplement demander le départ de Joseph Kabila il faut qu’elle se mue en force de proposition, arrête de camper sur sa position et change de stratégie. La légitimité de l’opposition doit se faire sur le terrain. Une des raisons qui a permis à Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir sans trop être inquiété jusqu’à présent c’est que l’opposition est trop désorganisée.


Jeune Afrique
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verité libère @3L98NWI   Message  - Publié le 06.12.2017 à 07:10
Non mr kabila n'est pas le probleme de la Rdcongo mais ce la conscience et la vérité qui ne pas étaien forger au Congolais wait and see mr kabila est l'homme qui vait un defies electorale

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Je suis RDC @4EJDR32   Message  - Publié le 04.12.2017 à 17:36
Aucune allusion sur les mercenaires Rwandais qui tuent à bout portant les congolais Mr Richard Moncrieff, kabila se maintient au pouvoir en tuant des congolais et non la faiblesse de l'opposition.

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Mbok'Elengi 10e rue @TSWZGT3   Message  - Publié le 04.12.2017 à 17:20
Le probleme du congo c'est Kabila!

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Muzalendo @GCQ1GPP   Message  - Publié le 04.12.2017 à 16:45
tout est clair avec ce message du représentant de ICG et vs leaders de l'opposition vs devez laisser vos luttes intestines,vos soif de pouvoir si vs ne présentez pas un seul candidat pr les présidentielles, je vais vs laisser tous et vôter pour les criminels même si attendus à la Haie!!!

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Ntshiakala @STKU9P3   Message  - Publié le 04.12.2017 à 16:32
Tous ces donneurs des leçons sont eux-mêmes des complices qui encouragent en coulisse le pouvoir en place moyennant accès aux pro bandes de JKK.

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joelk @YV1667V   Message  - Publié le 04.12.2017 à 16:16
l’opposition est trop désorganisée ce pour ce la la population n'est fais plus confience sur nos politicien de l'opposition ils prefaire l'argent que l'inter du peuple congolais, kabila et pas malen mes ce collaborateur oui on compris comment manipule des opposent et prendre les peuple congolais comment des otages

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KABILA NA TSHISEKEDI @9EZU6L1   Message  - Publié le 04.12.2017 à 16:05
J'espère que l'opposition congolaise entendra ce message, vous êtes trop divisé. Vous devriez au moins avoir un seul consensus, "faire partir Kabila"après on gèrera. Mais de grâce unissez vous et faites le partir, si tous ensemble vous appelez à une mobilisation ça fonctionnera, pourquoi ne le faites vous pas au lieu de laisser le rassemblement tout seul. La souffrance du people ne vous dit rien? Mettez votre orgueil de côté et pour une fois pensez avant tout au people qui souffre depuis Presque 50 ans. L'un des pays les plus riches du monde avec le GDP le plus mauvais du monde, cela devrait vous interpeller!!

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Anonyme @AANDEU6   Message  - Publié le 04.12.2017 à 15:44
Kanambe doit partir,c'est ça la volonté du peuple et sa mp ne sera même pas à recolter 5% de voix aux élections si c'est que par la fraude à grande qu'elle veut mettre en place avec la machine à voter dans une complicité nanga,minaku,shadari et consors. Toko tika bango te ata ndenge ninni avec leur arrogance. Ils pensent que baleki peuple congolais na makasi! Ba senzi moko boye.

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Notre Congo_Rdc @D354S4K   Message  - Publié le 04.12.2017 à 15:38
Un pouvoir émanant de DIEU ESPRIT SAINT ne peut être démantelé que par ce dernier. Aucune force de quelle nature que ce soit pourra le vaincre. Raison pour laquelle et la communauté internationale et l'opposition congolaise personne aujourd'hui pourra contraindre JKK de partir sans la volonté divine. Que celui qui doute encore de la force Divine sur JKK est mis en défie. JKK le fils de la promesse très très fort et très puissant/Romains 13:1-7

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Infirmier @9LYFJ95   Message  - Publié le 04.12.2017 à 15:30
l’opposition est trop désorganisée.

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