Afrique
Les autorités camerounaises ont démenti ce lundi 10 septembre 2018 toute coupure d'internet durant le scrutin présidentiel du 7 octobre, qualifiant cette rumeur circulant sur les réseaux sociaux de "grossières manipulations" et de "fake-news" dans un communiqué officiel.
"Il circule sur les réseaux sociaux des propos attribués à Mme le ministre des Postes et Télécommunications annonçant une prétendue coupure d'internet sur tout le territoire national du 7 au 9 octobre. [La ministre] tient à dire qu'il s'agit de grossières manipulations et d'un fake-news", écrit lundi Mme de Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes dans un communiqué diffusé par les médias d'Etat.
Pas de projet de coupure d'Internet au Cameroun. La mise au point est du ministre chargé des postes et télécommunications. pic.twitter.com/TfbW90RASG
— CRTVweb (@CRTV_web) 10 septembre 2018
Depuis plusieurs semaines une rumeur circule sur les réseaux sociaux au Cameroun selon laquelle l'opérateur de téléphonie MTN avait l'intention de couper l'accès à internet durant la durée du scrutin.
Contactée par l'AFP fin août, la branche camerounaise du géant de la téléphonie sud-africain avait démenti cette rumeur.
Début 2017, Yaoundé avait coupé internet durant trois mois --la plus longue coupure sur le continent-- dans ses régions anglophones en crise pour étouffer la contestation grandissante.
Dans ces deux régions, où l'armée et les séparatistes anglophones s'affrontent désormais quotidiennement, les réseaux sociaux sont utilisés par des relais des deux parties prenantes au conflit armé pour y propager leurs idées.
Les séparatistes armés y postent régulièrement menaces et vidéos des combats. Des vidéos d'exactions présumées commises par l'armée camerounaise ont par ailleurs circulé ces dernières semaines sur Twitter.
Sur le même réseau social, de nombreux comptes ont par ailleurs fait récemment leur apparition pour promouvoir le bilan du chef d'Etat en exercice, Paul Biya, candidat à une septième réélection consécutive.
Les détracteurs de M. Biya estiment qu'il est responsable de cette crise anglophone, quand ses soutiens affirment qu'il est le plus à même d'y répondre.
Un scrutin présidentiel est prévu le 7 octobre au Cameroun. La crise dans les régions anglophones, devenue la principale préoccupation sécuritaire de Yaoundé au fil des mois, devrait être l'un des principaux thèmes de campagne des neuf candidats.
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