Sport
Le déficit de collaboration entre le sélectionneur Ibenge et ses adjoints particulièrement épinglé.
Inutile de nous cacher derrière nos petits doigts. Ça vole bas, très bas même, pour les Léopards. Dans les rangs, des langues se délient et épinglent le staff technique. Exégèse d’un "j’accuse" à large spectre.
Plus qu’un détail, une indication : les fauves rd congolais n’ont plus croqué un seul de leurs adversaires depuis le début de cette année. La défaite, samedi 13 octobre, à domicile face aux Warriors du Zimbabwe confirme que notre onze national a atteint le fond. Pourtant, sans s’étendre sur des considérations technico-tactiques, force est de constater que les zimbabwéens n’étaient pas une foudre de guerre.
Alors, la faute à qui ? D’abord, deux règles d’airain en sport et plus particulièrement en football. Ici, c’est le résultat qui dicte le commentaire. Ici aussi, le dicton selon lequel il n’y a pas de mauvaises troupes, mais il n’y a que de mauvais chefs est de stricte observance. De fait, dans le vestiaire des Léopards, le parler franc gagne de plus en plus du terrain.
Certains joueurs comme certains membres du staff technique mettent carrément en cause Jean-Florent Ibenge. Son schéma tactique assorti d’un classement plus que contestable a eu pour effet de plomber l’animation offensive des Léopards. Plus fondamentalement, un hiérarque -sur papier ?- du vestiaire des Léopards relève dans le chef de l’entraîneur Ibenge ce qu’il considère comme "une propension à s’enfermer dans ses certitudes". Pourtant, le sélectionneur est flanqué de deux adjoints avec lesquels il devrait collaborer pour le bien de l’équipe nationale.
Des habitués aux arcanes des Léopards confient que le coach Ibenge consulterait très rarement -c’est un euphémisme- ses deux adjoints notamment pour le classement. Il se chuchote par exemple que pour le match de samedi dernier Ibenge aurait rejeté le schéma suggéré par ses deux assistants Mihayo et Zahera. Un schéma dont la finalité était de permettre de respirer face à une équipe zimbabwéenne très regroupée en défense.
Comment au vu des résultats -dont la défaite dans la citadelle ex-Kamanyola- ne pas être enclins à croire au procès à charge contre le coach principal ? Comment, eu égard aux anomalies managériales, ne pas souscrire à la sagesse populaire qui renseigne que le poisson pourrit par la tête ? Outre le déficit de collaboration entre responsables du staff technique, il y a le fait que le trio Ibenge-Mihayo-Zahera a ceci de particulier que chacun est entraîneur d’un de principaux clubs du pays. Une situation qui génère facilement le conflit d’intérêt. Lors du dernier mondial en Russie, il a juste suffi que la fédération espagnole de football ait eu vent de la signature du contrat entre le sélectionneur Lopetegui et Real Madrid pour que ce dernier soit déchargé de ses fonctions à la tête du staff technique de la Roja.
Toujours dans cette tête par laquelle le poisson commence à pourrir, se trouve naturellement la Fecofa. Pas sûr que l’organe faitier du football rd congolais soit exempt de reproches dans le flop des Léopards. D’abord, ce n’est pas au Gouvernement de contrôler le staff technique à l’aune des résultats. Ensuite, personne ne sait si les athlètes dont on exploite l’image profitent des retombées de la publicité d’une entreprise de communication. Lorsqu’ à chaque match, le Gouvernement prend en charge la totalité des frais inhérents à la production des Léopards, il y a lieu de s’interroger sur la hauteur de cette cagnotte et son affectation.
En un mot comme en mille, plus que des joueurs le onze national de football est malade de son staff. La sinistrose ambiante remet sur le tapis le mémo que des joueurs professionnels avaient transmis au ministère des Sports et à la Fédé. Dans cette note, les vedettes de l’équipe nationale réclamaient la nomination d’une direction technique dont les animateurs devaient justifier d’un profil sentant le très haut niveau à mille lieues. Les déconvenues à répétition qui sont le lot de Léopards ont quoi donner raison aux signataires du mémo.
Des voix s’élèvent pour que l’on nettoie vite les écuries d’Augias. Car, à chaque match c’est près d’un million de dollars d’engloutis. De l’argent public de plus en plus sans retour sur investissement. Vivement une thérapie de choc.
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