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Aux États-Unis, Kayla Morris, pom-pom girl de 24 ans, fait beaucoup parler d’elle depuis la semaine dernière. Venue encourager l’équipe de football américain de San Fancisco, les 49ers, elle a mis un genou à terre pendant l’hymne national. Un geste de protestation, qui s’inscrit dans un mouvement pacifique dénonçant les violences policières envers les personnes noires.
C’est un geste symbolique qui pourrait lui coûter sa place de pom-pom girl. La semaine dernière, l’Américaine Kayla Morris s’est agenouillée pendant l’hymne national de son pays, lors d’un match de football américain de la NFL (National Football League), l’association d’équipes professionnelles du pays.
La jeune femme est cheerleader (terme utilisé aux USA pour désigner les pom-pom girls) pour l’équipe de football américain des 49ers de San Francisco. Alors que les joueurs s’apprêtaient à affronter les Rangers d’Oakland au Levi’s Stadium, à Santa Clara, la jeune femme a mis un un genou à terre, les mains sur les hanches, au milieu de ses coéquipières qui, elles, se tenaient debout, comme le veut la tradition pendant que retentit l’hymne national.
Acte de bravoure pour beaucoup, manque de respect envers la patrie pour d’autres, ce geste a largement été commenté sur les réseaux sociaux et dans les médias. Mais qui est cette jeune femme et quel message voulait-elle faire passer ?
Kayla Morris, nouvelle héroïne d’un mouvement contestataire ?
Selon le site officiel des 49ers, Kayla Morris a 24 ans et elle est originaire d’Antioch, une municipalité de Californie. Elle a rejoint le groupe de cheerleaders des Gold Rush, qui encourage l’équipe de San Francisco, il y a deux ans. Son rêve est de devenir « chorégraphe et réalisatrice dans l’audiovisuel pour des artistes ».
Kayla Morris. (Photo : 49ers.com)
« Elle s’est montrée très courageuse, affirme au tabloïd britannique The Daily Mail Kayla Rossell, une ancienne cheerleader des 49ers.Je suis persuadée que le directeur du Gold Rush et ses coéquipières, tels que je les connais, respectent son choix. Si j’étais encore dans le groupe, je la soutiendrais à 100 % et je suis fière d’avoir travaillé avec elle ».
Ni la jeune femme ni les 49ers ni le Gold Rush ne se sont exprimés à ce sujet. Pour le moment, on ignore si ce geste aura des conséquences pour Kayla Morris et nul ne connaît précisément ses motivations.
Cependant, le fait de poser le genou à terre lors de l’hymne national est bien connu dans le monde du football américain. Kayla Morris est la première cheerleader à le faire, mais elle rejoint ainsi un mouvement de contestation pacifique lancé en 2016 par un ancien joueur des 49ers, Colin Kaepernick.
Contre les violences policières envers les personnes noires
Cet été-là, le quaterback du club de San Francisco commence à bouder l’hymne national américain pour protester contre les violences policières envers les personnes noires aux États-Unis. Lors d’un premier match, il reste assis, puis quelques jours plus tard, il s’agenouille.
« Je ne vais pas me lever pour ce drapeau et montrer de la fierté alors que des personnes de couleur sont opprimées, explique-t-il alors lors d’une conférence de presse. Ce combat dépasse le football, il serait égoïste de ma part de fermer les yeux ».
Colin Kaepernick est devenu le symbole de cette contestation pacifique et plusieurs joueurs l’ont imité par la suite. Le mouvement a pris de l’ampleur et marqué les dernières saisons de football américain.
La NFL a bien essayé d’étouffer la vague contestataire. En mai dernier, l’association a prévenu que les joueurs rebelles seraient soumis à des sanctions, des amendes par exemple.
Un mouvement qui irrite Donald Trump
Malgré cet avertissement, plusieurs footballeurs engagés ont continué à protester en posant un genou à terre, en levant le poing ou en arborant des slogans. C’est le cas de Malcolm Jenkins, membre de l’équipe des Philadelphia Eagles, qui s’affiche régulièrement vêtu d’un tee-shirt portant les mots : « You aren’t listening » (Vous n’écoutez pas).
Ce mouvement n’est pas du tout du goût de Donald Trump. Le président américain considère que cette attitude est une insulte à la patrie. Il a fustigé les joueurs rebelles et interpellé à plusieurs reprises Roger Goodell, le commissaire de la NFL.
L’été dernier, Donald Trump demandait à ce dernier sur Twitter de « prendre position » et proposait des sanctions pour les joueurs : « La première fois, il est exclu du match. La deuxième fois, il ne joue pas de la saison et il n’est pas payé. » Ses menaces ne semblent pas effrayer les contestataires de la NFL.
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