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Style et Beauté

Fashion Week : et Lagos devint « la capitale » de la mode

2018-11-19
19.11.2018
2018-11-19
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Tongoro à la Lagos Fashion Week, octobre 2018. (© Sunday Alamba/AP/SIPA)

Fondée en 2011 par Omoyemi Akerele, à travers son agence Style House Files, la Fashion Week de Lagos est depuis huit ans l'un des événements majeurs de la mode africaine.

Cette année, elle a réuni durant trois jours sous une tente géante sur l'île Victoria fin octobre plus de 50 créateurs venus de toute l'Afrique pour présenter leurs dernières collections.

DZYN est une marque portée par Ogwa Iweze. La marque, qui se concentre sur le prêt-à-porter et les collections de couture, est présente dans l'industrie depuis plus de 8 ans et ne cesse de croître. © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

 

Et les meilleurs stylistes nigérians étaient là : Maki Oh, Mai Atafo ou Lisa Folawiyo, NKWO aux nouveaux créateurs comme Demure de Deneke. Sans compter les créateurs désormais habitués de l'événement comme la Sénégalaise Adama Paris, l'Ivoirien Elie Kuama, le Sud-Africain MaXhosa by Laduma et bien d'autres. Certains créateurs sont venus d'encore plus loin, comme le Studio 189 de New York fondé par l'actrice Rosario Dawson et la styliste Abrima Erwiah. Elles ont installé le siège de la marque au Ghana, voisin, et proposent une mode prônant le développement durable.

Mais c'est certainement la marque sénégalaise Tongoro (dont Beyoncé est une fan) qui a fait une entrée remarquée au programme, tout comme le designer kényan Anyango Mnpinga, dont les créations aux coupes délicates sont travaillées selon un style mélangeant le moderne et les traditions africaines. Les collections sont allées du minimaliste au streetwear, en passant par les tenues de soirée. « Nous essayons d'éduquer les gens. Tout le monde voit les émissions – les paillettes et le glamour –, mais pas les concepts, en particulier dans un pays comme le Nigeria, où il n’y a pas de millions d’entreprises manufacturières », a confié Omoyemi Akerele, ancienne juriste, au magazine Vogue.

À Lagos, les stylistes africains ont le vent en poupe

La créatrice Nigeria Cynthia Abila est à la tête d'une jeune marque qui explore les silhouettes modernes tout en restant profondément enracinée dans ses racines africaines. Découpes structurées, teintes pastel, imprimés audacieux, froufrous, détails de pétales de rose et de rideaux, la collection présentée à la Fashion Week de Lagos en 2018 a été une bouffée d’air pur. Les premières pièces étaient un mélange d’imprimés, de tissus irisés, d’asymétrie et de superposition, toutes les tendances clés de l’automne. Le designer a imprimé une impression d'Ankara en un satin emblématique pour créer une série de tenues patchwork. (© Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week)

Il faut dire que le Nigeria a connu une année exceptionnelle, en termes de mode, avec la présence à Lagos de mannequins de premier plan. L'ex-mannequin vedette Naomi Campbell est venue défiler à Lagos en avril. Elle est tombée amoureuse de cette mégapole d'une vingtaine de millions d'habitants dont le rythme implique une créativité qui s'adapte ou meurt. « Je ne voulais pas repartir », a-t-elle dit à propos de son séjour au Nigeria. « Je pense que les gens commencent à voir ce que nous avons », estime Amaka Osakwe, directeur artistique de Maki Oh, l'une des marques les plus connues d'Afrique de l'Ouest, citée par l'AFP. Le point d'orgue a eu lieu fin août, lorsque la Première ministre britannique Theresa May a été vue dans une tenue du designer nigérian Emmy Kasbit.

Autre succès pour le couple Akerele (Tokounro, le mari d'Omoyemi est commercial et assume également les fonctions de président du groupe, NDLR), la marque Maybelline, appartenant à L'Oréal, est devenue sponsor de la LFW, en plus de Heineken, partenaire de longue date. Et ce, au moment même où Omeyemi a fait une percée dans The Business of Fashion 500 – « l'indice professionnel des personnes qui façonnent le secteur mondial de la mode ».

LA FASHION WEEK EN IMAGES : 

Par son attractivité, la Semaine de la mode de la vibrionnante capitale nigériane est l’un des moments forts du calendrier vestimentaire de l’Afrique. Ce qu'il faut en retenir.

3 / 18 - Un autre modèle présenté lors de la LFW par Irene Agbontaen pour sa marque TTYA. © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

4 / 18 - La designer Destiny (à gauche) avec sa mère Nancy Nwadire, à la tête de la marque Iconic Invanity! L'inspiration pour cette nouvelle collection vient tout droit du mouvement néoplasticiste dirigé par l'artiste néerlandais Mondrian. Il s’appuie fortement sur les couleurs primaires et les lignes horizontales et verticales que Destiny a réinterprétées, ajoutant une broderie typiquement africaine.  © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

5 / 18 - La styliste de mode auparavant basée à Londres, Irene Agbontaen, a créé TTYA London : une marque de vêtements proposant des vêtements accessibles, modernes et fonctionnels. Désormais, Irène s'est installée à Barneys, dans l'État de New York, et a été la première marque haut de gamme pionnière à faire ses débuts sur ASOS.com. La cible reste les femmes de grande taille comme les mannequins qu'elle a très vite séduits.  © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

6 / 18 - Un autre modèle présenté lors de la LFW par Irene Agbontaen pour sa marque TTYA. © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

7 / 18 - DZYN est une marque portée par Ogwa Iweze. La marque, qui se concentre sur le prêt-à-porter et les collections de couture, est présente dans l'industrie depuis plus de 8 ans et ne cesse de croître. © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

8 / 18 - Emmanuel Okoro, le designer derrière la marque Emmy Kasbit, est l'une des étoiles montantes de l'industrie de la mode africaine. Il s'est récemment fait remarquer en créant personnellement une veste en tissu Akwete tissé à la main pour la Première ministre britannique Theresa May en août dernier. Le tissu Akwete tire son nom de la ville éponyme du Nigeria. Le prince Charles et la princesse Diana ont commandé ce même tissu en 1990. © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

9 / 18 - Maxhosa de Laduma, qui n’a commencé qu’en 2011, s’est rapidement imposée comme une marque africaine de premier plan avec ses tricots imprimés d’inspiration africaine. Avec une telle reconnaissance précoce et la constance d'une certaine esthétique, le designer surprend avec une nouvelle collection toujours plus complexe, explorant d'autres textiles comme la soie.  © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

10 / 18 - Derrière Meena, une marque de mode basée à Lagos et créée en 2010, se trouve la talentueuse Uju Offiah. Meena est un hommage à la force et à la beauté de la mère du designer qui a donné son nom à la marque. Depuis sa première collection intitulée « Silver Shadow », Meena s’est concentrée sur l’innovation dans l'utilisation des matières textiles diverses tout en restant fidèle à son ADN fait de détails inspirés de l’origami et de coupes sophistiquées. En février 2016, Meena faisait partie des créateurs choisis pour représenter le Nigeria à l'International Fashion Showcase par le British Fashion Council.  © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

11 / 18 - On ne présente plus Maki Osakwe ou Maki Oh, sa dernière création, un chemisier noir avec des manches volantées à pois et le nom de la marque en lettres jaunes, a fait les gros titres cette année, après avoir été porté par la chanteuse Lady Gaga sur le tournage de son film « A Star is Born ». En 2014, Maki Oh a été invitée à la Maison-Blanche comme l'une des créatrices préférées de Mme Michelle Obama, aux côtés de Diane Von Furstenberg, Jason Wu, Public School et d'autres.  © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

12 / 18 - Comme beaucoup de créateurs nigérians, Nkwo Onwuka n’a aucune formation officielle en stylisme de mode. Diplômée en psychologie, Nkwo a été découverte au grand magasin londonien Liberty en 2006 alors qu’elle portait une de ses créations, un cache-cœur qui a attiré l’attention d’un employé qui a présenté Onwuka à l’acheteur du magasin. Depuis sa découverte, Onwuka a exposé son travail – illustré par son utilisation expérimentale du perlage et du tissage traditionnels – dans le monde entier, de New York à Berlin. © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

13 / 18 - Deola Sagoe, fondatrice de House of Deola, est une styliste à la pointe de la haute couture depuis 1989. Année où elle est devenue la première femme noire à présenter une collection à AltaRoma, la célèbre Fashion Week de Rome, en 2004. Son style attrayant à l'échelle mondiale lui a valu une clientèle enviable parmi les premières dames d'Afrique, mais aussi le top model Alek Wek et des personnalités telles qu’Oprah Winfrey et Will Smith. © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

14 / 18 - Fashola Olayinka, une passionnée de mode qui a commencé très tôt une carrière dans la mode, mais qui a repris le flambeau en tant qu'entreprise en 2008 lorsqu'elle a lancé House of Moofa avec sa collection Denim Deluxe. Elle est diplômée en sociologie de l'université Olabisi Onabanjo, au Nigeria. Basé au Nigeria, Moofa est progressivement devenu l’un des principaux empires de la mode en Afrique avec des pièces intemporelles et fonctionnelles pouvant être portées au travail ou pendant les loisirs. © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

15 / 18 - Ejiro est la fière propriétaire de l’une des marques de mode les plus prisées du Nigeria. « La femme africaine est ma muse », explique Ejiro. « Son apparence fière et pleine d’assurance, sa volonté de rester fidèle à ce qu’elle est. La femme africaine est forte, généreuse, passionnée, travailleuse et aimante », a-t-elle confié. Ejiro a pour ambition de créer une marque de mode d’envergure internationale. © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

16 / 18 - La créatrice Nigeria Cynthia Abila est à la tête d'une jeune marque qui explore les silhouettes modernes tout en restant profondément enracinée dans ses racines africaines. Découpes structurées, teintes pastel, imprimés audacieux, froufrous, détails de pétales de rose et de rideaux, la collection présentée à la Fashion Week de Lagos en 2018 a été une bouffée d’air pur. Les premières pièces étaient un mélange d’imprimés, de tissus irisés, d’asymétrie et de superposition, toutes les tendances clés de l’automne. Le designer a imprimé une impression d'Ankara en un satin emblématique pour créer une série de tenues patchwork.   © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

17 / 18 - Cynthia Abila a dévoilé le lookbook de sa collection automne-hiver 2018 intitulée « KruKrubite ».  © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week

18 / 18 - Anyango Mpinga est née et a grandi à Nairobi. Après des études de communication, elle entame une première carrière dans l'industrie des médias en tant que responsable des relations publiques et des événements, conseillère en développement de produits et en stratégie de marque, ainsi qu’animatrice radio. C'est lors de son expérience lors de la Semaine de la mode Hub of Africa à Addis-Abeba en 2010 qu'elle se lance dans la mode. Peu de temps après son retour à Nairobi, Anyango a réalisé son rêve en créant sa propre ligne de vêtements Kipusa en 2011. Sa vision était de créer une marque synonyme d'élégance, d'authenticité et de style. © Kola Oshalusi / Lagos Fashion Week


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