Société
Impayés depuis plusieurs mois, des agents de plusieurs entreprises publiques ont décidé de poursuivre la grève tant que les arriérés de leurs salaires ne seront pas apurés. Dans certaines entreprises, les agents réclament la tête de leur directeur général.
Les grèves décrétées par les agents se poursuivent dans quelques entreprises de l’Etat dans la ville de Kinshasa. Ce mouvement est observé à la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT) où les agents réclament leurs arriérés de salaire de cinq mois à Kinshasa et de plus de quinze mois à l’intérieur du pays.
Lundi 4 février 2019, rapporte Radio Okapi, des échauffourées ont eu lieu entre les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) et les grévistes empêchés d’accéder à leurs bureaux.
« L’entreprise est pratiquement militarisée. Les policiers ne veulent pas que nous puissions avoir accès au bâtiment de notre entreprise », a dénoncé un agent.
Une réunion était convoquée hier, mardi 5 février, par l’inspecteur général du travail. Le directeur général de la SCPT a souhaité communiquer à la presse à l’issue de cette réunion. Cela n’était pas encore fait jusqu’au moment où nous mettions sous presse.
SCTP : les agents exigent le départ du DG
La même situation est observée à la Société commerciale des transports et des ports (SCTP, ex. Onatra, Office national des transports).
Les délégués syndicaux de cette entreprise affirment continuer d’attendre le mémorandum adressé au président de la République. Ils réclament dix-neuf mois des salaires pour les employés actifs et vingt-deux mois pour les retraités.
A rappeler que les agents de la SCTP ont exprimé jeudi 31 janvier leur ras-le-bol au cours d’une manifestation pacifique au siège de l’entreprise à Kinshasa. Ils revendiquent les arriérés de salaire et le départ de leur directeur général, Mukoko Samba.
« Si nous manifestons, c’est parce nous sommes impayés depuis dix-neuf mois. Nous revendiquons d’abord le salaire […], après le salaire, le départ de notre directeur général, Mukoko Samba », a indiqué Jean Kasonga Meta, président de l’Intersyndical national de la SCTP, rapportait radiookapi.net.
La grève se poursuit à New TRANSKIN
Les agents de la société de transport New Transkin observent depuis le jeudi 31 janvier, leur mouvement de grève. Ils étaient à la présidence de la République, où ils ont déposé leur mémorandum, dans lequel ils réclament notamment le paiement d’un salaire conséquent, l’assurance des soins de santé, la réduction du temps de travail, de 20 heures à 8 heures par jour, ainsi que l’obtention des numéros matricules.
« Notre autorité de tutelle, l’autorité provinciale qui nous gère, ne prend pas toutes ses responsabilités en mains. Hier, nous nous sommes décidés d’aller déposer notre mémorandum à la présidence de la République », a expliqué Nice Tomas, délégué syndical principal de New Transkin, à un journaliste de Radiiookapi.net.
Il a cependant déploré que leur manifestation, pourtant pacifique, a été réprimée par la police. Selon lui, quelques agents ont été tabassés et leurs téléphones ravis.
RTNC : les journalistes « collaborateurs » ont manifesté
A la RTNC (Radiotélévision nationale congolaise, un média public), un groupe de journalistes « collaborateurs », aux contrats précaires, a manifesté lundi 4 février 2019 devant la cité de l’Union africaine, où réside le président de la République. Ces journalistes réclament des meilleurs contrats et le départ d’Ernest Kabila, le directeur général de cette entreprise publique.
Selon Christian Kabeya, porte-parole de ces journalistes, des injustices sont enregistrées au sein de l’administration de la RTNC depuis l’arrivée d’Ernest Kabila, rapporte Radiookapi.net.
« Depuis 2005, la RTNC travaille avec des collaborateurs. La plupart ont obtenu leur engagement. Nous étions sur la liste de ceux qui devraient être engagés, mais hélas ! Parmi nous, il y a ceux qui ont fait plus de cinq ans sans être engagés, alors que la loi du travail exige que soit engagé celui qui a fait plus de six mois », a expliqué le porte-parole des manifestants.
Ces derniers exigent aussi leur réintégration au sein de l’entreprise et leur dédommagement pour des services rendus jusqu’ici.
Le 10 septembre 2018, rappelle-t-on, le directeur général avait décidé, dans une note circulaire, d’écarter cette catégorie du personnel.
Ernest Kabila n’a pas souhaité s’exprimer sur les revendications de ces journalistes, préférant « se remettre entre les mains de Dieu ».
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