Culture
Après le Cauchemardesque de Tabu présenté l'année dernière au Centre Wallonie Bruxelles, l'écrivain Richard Ali A Mutu a présenté, officiellement le samedi dernier à la médiathèque de la Halle de la Gombe un nouvel ouvrage écrit entièrement en lingala intitulé « Ebamba Kinshasa Makambo ». Publié aux éditions Mabiki, cet ouvrage de 92 pages, à été baptisé par Manda Tshebwa représentant du ministre de la culture et Arts, Banza Mukalayi Sungu.
Le lingala est une de langues nationales parlée en République démocratique du Congo, plus précisément à Kinshasa. Elle fait partie du patrimoine culturel immatériel du Congo. Aujourd'hui, le lingala est devenue incontournable. Non seulement elle est parlé sur toute l'étendue de la république mais elle gagne petit à petit du terrain à l'étranger, c'est une langue qui voyage et, qui est devenue de part elle-même une langue internationale.
En tant que patrimoine immatériel à conserver et à valoriser, quoi de plus normal pour un congolais d'écrire un ouvrage en lingala. C'est ainsi que Richard Ali, génie créateur, le plus jeune des écrivains congolais a pris son courage à deux mains pour écrire un Roman en lingala d'un bout à l'autre.
Au cours de la cérémonie de présentation de l'ouvrage, les organisateurs, d'un commun accord avec le public, ont animé la cérémonie en lingala, question de faire recours à l'authenticité. « Ebamba Kinshasa Makambo » comme l'a dit son géniteur, est une histoire qui se déroule à Kinshasa. C'est l'histoire d'un jeune garçon orphelin célibataire au nom d'Ebamba, à la recherche de l'amour et d'un travail de qualité.
Cette histoire se déroule à Kinshasa ville où l'anarchie règne en maître. C'est une ville où les motocyclistes appelés communément « wewa » et les taxis-bus de marque Mercedes 207 ne respectent pas les normes de la circulation routière, l'afflux des restaurants de fortune sans compter le niveau d'insalubrité très avancé dans certaines avenues de la capitale. Bref, il a parlé de cette ville que le monde adore qui a parfois de moment de gloire et de faiblesse, mais cette fois ci en lingala.
Ce livre valorise l'identité des bantous que nous sommes, une fierté pour la République démocratique du Congo. Selon Didier Mumengi, qui a fait la critique littéraire de l'ouvrage, les écrivains congolais qui écrivent en français doivent emboiter le pas à Richard Ali pour qu'à l'avenir nous puissions avoir des ouvrages écrits dans toutes les quatre langues nationales afin de les valoriser.
De son coté, Richard Ali se pose la question de savoir si les écrivains congolais doivent continuer à écrire en français ? et pourquoi ne pas écrire dans nos langues maternelles ? « Il faudrait nécessairement que les écrivains congolais pense à écrire aussi dans nos langues maternelles car se sont les écrivains qui donnent de la valeur à une langue, voilà pourquoi j'ai saisi ma plume pour écrire dans la langue que je maîtrise le mieux qui est donc le lingala » a laissé entendre Richard Ali.
De telles initiatives doivent interpeller le ministère de tutelle qu'est donc le ministère de la culture et Arts. Écrire un livre en lingala c'est participer au développement de la culture congolaise. Aujourd'hui en RDC il n'y a pas que les ressources minières qui font partie de sa richesse mais il y a également les langues nationales qui font partie intégrante de cette richesse. Valorisons nos langues !
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