Culture
Plusieurs appels ont été lancés ce dimanche 7 juillet 2019 à l’occasion de la cérémonie traditionnel du « Mubande » ; une cérémonie consacrée à la bénédiction des semences chez les bashi et spécialement ceux de Ngweshe en territoire de Walungu.
Des appels pour l’intégration des valeurs culturelles et traditionnelles dans le développement du pays et des chefferies.
Le premier appel, c’est celui du Mwami Ndatabaye en personne qui annonce que pour consolider les acquis et renforcer davantage la capacité productive de Ngweshe, il a entrepris un processus de réaménagement du personnel de la chefferie.
Il explique que le souci est de renforcer son action à travers le rajeunissement des ressources humaines. Il annonce par la même occasion, pour bientôt la mise en place d’un cadre constitué des sages en vue d’appuyer cette réforme et asseoir une structure qui maitrise les us et coutumes des Bagweshe.
« Car la culture est un facteur important de développement n’en déplaise à certaines analyses erronées contredites par le niveau élevé de développement atteint par des Etats organisés sur les bases traditionnelles notamment le royaume de Belgique, l’Angleterre, le Japon, le Maroc, etc. », dit le mwami.
Cet appel a été soutenu par Vital Kamerhe, fils du terroir et actuel Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat congolais, rappelant par exemple la nécessité d’avoir des tribunaux coutumiers pour résoudre certains problèmes à la base.
« Beaucoup de problèmes pouvaient être résolus au niveau de la base si on avait des tribunaux coutumiers. Nous allons les rétablir. Il faut que les chefs des groupements, les chefs coutumiers finissent les problèmes à leurs niveaux », a dit Kamerhe annonçant une grande réforme du secteur judiciaire.
Kamerhe qui revenait sur les invités venant des pays d’Afrique comme le Ghana et le Mali, a noté aussi que ces pays ont inclus les valeurs culturelles dans leur gouvernance.
« Le Ghana et le Mali sont des grands royaumes qui où la gouvernance a inclus les valeurs traditionnelles, les valeurs culturelles puisqu’il n’y a point de développement sans culture. Nous devons d’abord nous réapproprier notre identité [savoir qui nous sommes] pour que nous puissions projeter l’avenir de ce que nous voulons devenir. Mais si nous ne savons pas ce que nous sommes, et ce dont nous sommes capables, ce que nous possédons comme richesse de sol et de sous-sol, nous allons continuer à pleurer et à enterrer nos morts mais dans des cimetières dorés, parce que quand on creuse, c’est l’or qui est dedans », appelle Vital Kamerhe.
Pour rappel, la cérémonie de Mubande est annuelle. Elle vise à bénir les semences des sujets pour espérer à une production et moisson abondante à la prochaine saison culturale.
C’est la troisième année consécutive depuis 2017, après des années sans Mubande à cause des guerres et des rebellions de depuis 1996.
Plusieurs cérémonies très traditionnelles ont précédé l’étape de l’adresse au public dans le stade de Mafundwe de Walungu.
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