Beni: L’armée confirme le lancement des opérations de neutralisation des ADF

Des détonations d’armes lourdes et légères sont entendues depuis la nuit dernière à Beni, dans la province du Nord-Kivu où l’armée a lancé des opérations militaires de « grandes envergures », en vue de la neutralisation définitive des rebelles ougandais de l’alliance de forces démocratiques (ADF), confirme le général de brigade Richard Kasonga.

Lors d’un point de presse, jeudi à Goma, le porte-parole des FARDC a affirmé avoir « le bonheur et le devoir d’annoncer que les forces armées congolaises, par le truchement du chef d’état-major général, ont lancé [mercredi 30 octobre] les grandes opérations d’envergure destinées à éradiquer totalement et complètement les groupes armés qui écument cette partie de la République ».

« Nous sommes capables, par nous-même, de mener des opérations chez nous, sur le sol congolais et nous le faisons depuis toujours », s’est empressé de préciser le général de brigade Richard Kasonga.

« Il n’a jamais été question d’inviter sur le sol congolais une armée ou troupe étrangère qui viendrait opérer sur le sol congolais. Ce qu’il va se passer, c’est la mutualisation en termes d’échanges d’informations et de renseignements », a-t-il précisé.

« Concrètement, pendant que nous forces armées de la RDC, nous menons des opérations de manière souveraine et autonome chez nous, contre les groupes armés locaux et étrangers, un pays ami mène des opérations sur son sol de manière à éviter que les forces résiduelles de l’ennemi commun, qu’on traque, puissent aller là-bas, qu’il échappe aux frappes », a confié le porte-parole des FARDC.

Grâce à la pression militaire mais également au soutien de la population et du mouvement citoyen Lucha (lutte pour le changement), l’armée est parvenue à obtenir la reddition des groupes armés.

34 fusils d’assaut ont été, à ces effets, déposés par plus de 600 maï-maï.

« Nous lançons un appel, un dernier appel aux groupes armés qui se croient capables de nous résister, de revenir sur la voie de la raison parce qu’après ça, ça sera tard », a prévenu le porte-parole des FARDC.