Santé
La ville de Lubumbashi (Haut-Katanga) enregistre un nombre élevé de décès depuis bientôt trois semaines. De la morgue Jason Sendwe en passant par les cliniques universitaires et l’hôpital don Bosco y compris celle de société nationale de chemin de fer, toutes ne désemplissent pas. Sur place, les services ne tergiversent pas pour renvoyer de nouvelles dépouilles : « il n’y a plus de place, la situation devient de plus en plus compliquée pour les corps qui viennent de l’extérieur », rétorquent-ils aux familles.
Trois options se présentent aux familles éplorées et inquiètent les habitants de la ville. Ils se retrouvent contraints de soudoyer les services pour garder à même le sol leurs dépouilles dans les chambres, soit parcourir 30km pour la morgue de Kipushi ou passer directement à l'inhumation.
Du côté des experts médicaux, l'on estime que la plupart des cas de décès enregistrés relèvent des « morts subites » dues aux crises cardiaques. Cette nouvelle terrorise la population lushoise en cette période de crise sanitaire suite au coronavirus.
Sur les chaînes de télévision, le service de communiqué et message maximise les recettes. À en croire, la chargée de finances d’une grande chaîne de télévision de la place, « nous sommes passés de 5 communiqués nécrologiques à 10 voire 11 chaque soir », fait-elle savoir.
À la célèbre nécropole Kasangiri située sur la route la Kasenga dont la fermeture officielle des portes intervient à 17 heures, les enterrements se font jusqu’à 20 heures, rapportent les habitants qui vivent aux alentours du cimetière.
Pour calmer la population sujette à la panique, le vice-président de l’assemblée provinciale du Haut-Katanga, le docteur Pablo Ngwej, a appelé les lushois à la vigilance dans l’observation des gestes barrières lors d’une émission télévisée sur une chaîne locale.
Le service d’inhumation de la mairie fait l’affaire
L’augmentation du nombre de morts subites dans la ville de Lubumbashi génère de l’argent au sein de ce service. À en croire le chef de service, 21 permis d’inhumation ont été délivrées samedi 13 juin pour seulement l’aisé cimetière Kasangiri, un premier record depuis son ouverture en 2014. Dans d’autres cimetières, la situation est chaotique… des cortèges y défilent par centaine le jour !
Les morgues édictent de nouvelles mesures
À l’hôpital Jason Sendwe, il est désormais interdit de garder un corps durant 48h. Celui-ci dispose d’une chambre froide, connaît ces derniers temps des dysfonctionnements couplés aux coupures intempestives du courant.
Les cliniques universitaires n’autorisent pas plus de 10 personnes à la morgue pour les funérailles d'une personne conformément aux gestes barrières contre le covid-19.
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