Société
Dieudonné Lokadi, l’ancien directeur général de la Direction générale des impôts (DGI), a été interpellé à l’Inspection judiciaire du parquet. D’après des sources concordantes, il est appelé à justifier la perception de 100 millions USD d’avance sur impôts payés par une société minière en 2015.
En effet, l’audition de Dieudonné Lokadi a eu lieu à la Police judiciaire où il doit justifier la traçabilité de ces deniers publics qui n’auraient pas été perçus par la DGI.
Cette interpellation étonne plus d’un au sein de la Direction générale des impôts. Ceux qui se souviennent du dossier se rappellent qu’il s’est agi des avances sur les impôts négociées en 2015 par le Gouvernement avec des gros contribuables, notamment la société Mutanda Mining (MUMI).
Ces fonds auraient été versés directement au niveau du trésor public à la Banque centrale du Congo (BCC) et utilisés par la suite par le Gouvernement congolais qui en avait besoin. Près de 80 millions de dollars avaient été virés via un Code Swift.
À l’époque, soutient une source anonyme, la DGI avait, sans succès, demandé au Gouvernement de lui fournir la note de crédit en francs congolais pour attester que les fonds ont été perçus par le trésor public au nom de la DGI. Conséquence : le contribuable MUMI ne dispose pas de quittance dûment établie par le fisc pour ce paiement d’impôts.
Cinq ans après, cet acteur cherche à comprendre comment la Police judiciaire peut aujourd’hui demander des comptes à Dieudonné Lokadi alors que le Gouvernement qui a piloté le dossier sans aboutir à l’acquittement de l’impôt est le mieux placé à en répondre ?
La réponse à cette question, soutient-il, met en lumière une action arbitraire visant à incriminer un gestionnaire qui a agi dans le respect de ses obligations.
D’autres sources proches de la Police judiciaire du parquet allèguent que Dieudonné Lokadi serait également reproché d’avoir dégrevé de manière complaisante plusieurs paiements d’impôts en faveur des contribuables durant l’exercice de son mandat à la tête de la DGI.
Ce que des initiés contestent du fait que les dégrèvements relèvent de la compétence du ministère des Finances et non celle de la Direction générale des impôts (DGI). Les tenants de cette thèse parle d’une interpellation injuste et arbitraire.
En rappel, Dieudonné Lokadi a exercé en tant que directeur général de la DGI jusqu’à fin 2016 où il a été remplacé par José Sele Yalaghuli.
Quant à ces enquêtes judiciaires visant à rétablir la traçabilité des fonds publics payés à l’Etat par une société privée, d’aucuns encouragent les inspecteurs de police judiciaire à aller jusqu’au bout de leur démarche pour que la vérité éclate et que les responsabilités soient établies et que les présumés coupables soient mis à la disposition de la Justice.
Le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi est, de ce fait, invité à suivre de près cette situation pour que les enquêtes et même l’instruction du dossier ne souffrent d’aucune interférence politique à quel que niveau que ce soit.
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Dieudonné Lokadi a été interpellé à l’Inspection judiciaire du parquet où il doit justifier la traçabilité de ces deniers publics qui n’auraient pas été perçus par la DGI.