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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Politique

Gouvernement de large ouverture, complot contre Matata : pourquoi ?

2013-10-09
09.10.2013 , Kinshasa
Politique
2013-10-09
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La République démocratique du Congo a-t-elle besoin d’un nouveau Premier ministre et d’un nouveau gouvernement ? Que reproche-t-on à Augustin Matata dans un Etat aux moyens toujours précaires et où les antivaleurs telles que la corruption et l’impunité sont érigées en mode de gestion ? Ces questions sont fort discutées dans les salons politiques et diplomatiques de Kinshasa, après que les participants aux concertations nationales ont implicitement levé l’option de la mise en place future d’un gouvernement de large ouverture nationale. En réponse à cette préoccupation, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, s’est prononcé pour le mariage « Majorité-Opposition » dans la gestion des affaires publiques.

Pour nombre de Congolais, un changement de chef de gouvernement ou un remaniement ministériel est inopportun. Car, pendant que des candidats primaturables et ministrables jouent des pieds et des mains pour revenir dans l’Exécutif national ou y faire leur entrée, les indicateurs socio-économiques du pays, présumés « verts » sur papier, n’ont pas d’impact sur le vécu quotidien des citoyens. Quel est cet oiseau rare qui va apporter aux Congolais des remèdes miracles ? Pour nombre de compatriotes, au lieu qu’une infime minorité de concertateurs cherchent à régler des comptes au Premier ministre, il serait mieux indiqué de laisser au souverain primaire le soin de sanctionner, positivement ou négativement, les gestionnaires actuels de la chose publique en 2016. La solution n’est pas dans le limogeage du Premier ministre, de quelques ministres ou dans l’élargissement du gouvernement à une poignée d’acteurs de l’Opposition et de la société civile.

Pour ne prendre que le secteur social, il est dominé par des grèves à répétition depuis des décennies. Depuis la Transition du Régime 1+4 comme sous les mandats de Gizenga, Muzito, Koyagialo et Matata, la grogne sociale est permanente chez les agents et fonctionnaires de l’Etat, les enseignants du primaire et du secondaire, les professeurs d’universités, les médecins, les infirmiers, les magistrats, etc. Même s’ils ne battent pas les pavés comme leurs compatriotes civils, les éléments en uniforme et les limiers des services de renseignements continuent d’attendre des signaux positifs d’amélioration de leurs conditions sociales et de travail.

C’est le moment de se souvenir qu’à toutes les revendications sociales égrenées en 2003 par exemple, dont le fameux et célèbre « Barème de Mbudi », au début de la Transition post Sun City, les gouvernants avaient promis d’apporter des réponses dans le cadre du Budget 2004… puis 2005… puis 2006, pour enfin disparaître de la circulation sans avoir rien résolu. La valse des promesses s’est poursuivie en 2007-2008 avec Gizenga, 2009-2012 avec Muzito, mars-avril-mai 2012 avec Koyagialo, 2012-2013 avec Matata. Aux derniers pourparlers entre l’Etat employeur et les corps des métiers qui émargent du Budget national, Matata a promis pour 2014 la mise en œuvre d’une nouvelle grille de rémunérations pour enseignants du primaire et du secondaire, cadres et agents de la Fonction publique, personnels scientifiques et administratifs de l’enseignement supérieur et universitaires, magistrats, médecins, infirmiers, etc.

 Infrastructures, éducation, santé, eau, électricité, emploi…

Dans un pays où la crise économique, financière et monétaire frappe de plein fouet les couches sociales défavorisées, l’opinion publique est foncièrement opposée à la facture salée des concertations nationales en termes de coûts de transport, d’hébergement, de restauration, de kits de travail, de perdiem de près de 500 délégués retenus au départ, dont le nombre a finalement culminé autour de 900 unités. De la collation quotidienne annoncée à 450 dollars par personne, ce chiffre a été rabattu à 50 Usd. Même alors, cela représente le salaire mensuel d’un huissier de la Fonction publique.

Le constat à faire, à ce stade, est que le pays a gaspillé plusieurs millions de dollars américains, qui auraient pu constituer des ressources additionnelles pour les secteurs des infrastructures de base, de l’éducation, de la santé, de l’eau, de l’électricité, de l’emploi. Alors que l’indice du développement humain de la RDC est l’un des plus bas au niveau planétaire, des individus mus par des intérêts égoïstes s’évertuent à lui faire perdre, à travers un changement de gouvernement, le peu d’argent que logent encore les coffres de la Banque centrale du Congo en cette fin d’année budgétaire.

Les défis sociaux sont tellement multiples et sans solutions depuis des années que le Congolais moyen est surpris de voir des individus se précipiter à assumer des charges publiques. S’ils sont réellement animés de l’intention d’être au service de la patrie, ils devraient se faire violence et geler leurs ambitions politiques jusqu’à l’échéance de 2016. N’est-ce pas qu’au nom du Pacte Républicain, les concertateurs ont accepté à l’unanimité de respecter la durée de la législature en cours ?


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