Politique
La RDC, pays souverain, a le devoir de protéger sa population. Le gouvernement congolais a posé un acte « courageux » en expulsant le porte-parole de la MONUSCO, Matthias Gillmann.
C’est ce qu’a déclaré le député national Jean-Marc Lombaku dans une interview accordée, jeudi dernier, à Actu30 CD. Il a félicité et encouragé le gouvernement de la République pour cette décision « courageuse et ferme ».
Par ailleurs, l’élu de Lodja, dans le Sankuru, a fustigé le comportement de la MONUSCO qui, en lieu et place d’assurer la protection de la population, s’est lancée dans le commerce et la contre-bande et pire encore, au massacre de la population.
« La sécurité nationale est une question de souveraineté et donc, notre pays vient de poser un acte de souveraineté en faveur de sa population. Il est inimaginable de voir que la MONUSCO est venue pour la protection de notre pays et son peuple, et cette même MONUSCO s’est mise à tuer, violer les filles congolaises. La MONUSCO s’est mise dans le commerce et la contre-bande, des commerces de diamants et tous nos minerais. Et aujourd’hui la MONUSCO s’est permise d’ôter la vie à plus de 35 congolais. C’est un fait extrêmement grave que tout congolais ne peut accepter ni tolérer », a déclaré le député J-M Lombaku.
Selon lui, Matthias Gillmann, porte-parole de la MONUSCO, aurait dû avoir un langage qui protège la population congolaise et l’image du pays.
« Cette MONUSCO avait tous les moyens. Si elle était à côté du gouvernement pour l’aider à combattre les rebelles, mais ces moyens n’ont jamais été mis au profit de notre armée. La MONUSCO avait des drones qui pouvaient cibler et donner les informations nécessaires à notre armée, mais elle ne l’a jamais fait. Et donc, c’est de bonne guerre. Pour ma part, n’eut été les trahisons à l’intérieur de l’armée, nous n’allions pas nous faire face à une petite nation qu’est le Rwanda. Il ne peut pas faire deux jours de combat avec mon pays », a soutenu cet élu national.
Le gouvernement avait saisi la MONUSCO, en date du 28 juillet dernier, pour demander l’expulsion de son porte-parole dans un bref délai pour « déclarations indélicates et inopportunes ». Mathias Gillmann a, dans une interview accordée à RFI en juillet dernier, affirmé que les FARDC et la MONUSCO ne disposaient pas des moyens pour combattre le M23. Des propos qui n’ont pas été digérés par le gouvernement.
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