RD-Congo : présence massive des femmes dans l’activité minière

En République démocratique du Congo, le secteur minier n’est pas qu’une affaire d’hommes. Dans son Rapport, l’ITIE lève un coin du voile en révélant la présence de 20 859 femmes employées dans le secteur minier au cours de l’année 2021. Il s’agit, poursuit le document, du niveau le plus élevé depuis cinq ans. Pour arriver à les identifier, les enquêteurs ont exploité essentiellement les statistiques de l’Office national de l’emploi (Onem).

Sur une période relativement longue, environ cinq ans au maximum, la courbe représentée est ascendante, confirmant ainsi une progression continue de la présence des femmes dans les mines congolaises. Pour la petite explication, les enquêteurs de l’ITIE estiment d’abord que l’évolution ascendante est davantage le fruit du développement du secteur minier local au cours de la période sous examen. Aucune chance qu’une politique de l’emploi ait impacté en quelque sorte la présence des femmes mineures.

La réalité est d’autant plus indiscutable que le nombre d’hommes dans les mines affiche aussi une hausse au cours de la même période. Sur ce dernier point relatif à la présence masculine, on parle également de son niveau le plus élevé en cinq ans. Dans le même ordre d’idées, la main-d'œuvre féminine globale du secteur minier a avancé de deux points, passant de 11,60% en 2017 à 13,26 % en 2021.

Grâce au Réseau national des femmes dans les mines (Renafem), on en sait un peu plus sur le soutien financier et les provinces minières concernées. En effet, depuis janvier dernier, le Réseau s’est doté officiellement d’un Plan stratégique pour la promotion sanitaire, socio-économique et environnementale des femmes des mines sur l’étendue du territoire national. Il en ressort que le soutien est apporté, notamment, par la Banque mondiale (BM) à travers son Programme mondial d’appui aux industries extractives.

Au niveau des provinces minières, ces femmes viennent du Nord-Kivu, du Haut-Katanga, du Sud-Kivu, de la Tshopo, du Maniema, du Tanganyika, du Kasaï Oriental, du Kasaï Central et du Kongo Central.

Aujourd’hui, le plus grand défi pour les femmes des mines est de franchir l’étape de l’industrialisation. Il revient au gouvernement de la République de s’y atteler et de s’impliquer dans la promotion du genre.