L’Europe va imposer les batteries amovibles sur smartphones et ordinateurs

Lors des sessions plénières au Parlement européen à Strasbourg, plusieurs propositions ont été votées, dont certaines concernent le monde de l’électronique et des nouvelles technologies. Parmi celles-ci, la décision de rendre les batteries de smartphones et d’ordinateurs plus facilement remplaçables est un grand pas en avant pour l’écologie et contre l’obsolescence programmée.

Si toutes les propositions qui ont été discutées lors de ces trois jours de réunion du Parlement européen du 12 au 15 juin n’ont pas nécessairement fait l’unanimité, il en est au moins une qui a reçu un soutien sans faille d’une majorité écrasante des eurodéputés. Cette décision, c’est celle qui a été prise pour le futur des batteries en Europe, une décision votée à 587 voix favorables contre seulement neuf voix contre.

Des batteries remplaçables pour une économie circulaire

Parmi ces nouvelles réglementations, celles qui concernent l’obligation pour les fabricants de smartphones, ordinateurs, voitures électriques, et autres appareils électriques ou électroniques, de devoir mettre en place un système de remplacement des batteries facilité, sauront sûrement plaire au consommateur.

Selon cette nouvelle règle, dès 2027, les batteries devront être amovibles, et le remplacement de celles-ci devra pouvoir être effectué par le consommateur lui-même, dans un souci de lutter contre l’obsolescence programmée et la pollution environnementale. Ainsi, si votre vieux smartphone commence à avoir des soucis d’autonomie, il ne sera pas nécessairement obligatoire pour vous d’en racheter un nouveau, ce qui permettra sûrement des économies substantielles.

Des batteries entièrement recyclées

Dans le même sens, il sera bientôt obligatoire pour les batteries créées par les fabricants européens et par ceux qui désirent vendre leurs produits en Europe d’être fabriquées à partir d’un pourcentage très majoritaire de métaux issus du recyclage. Un taux qui ne fera qu’augmenter au cours des années. Ainsi, d’ici à 2031, 95 % des métaux les plus courants présents dans les batteries devront pouvoir être recyclés.

Ce phénomène, que l’on appelle extraction minière urbaine, faisait déjà l’objet d’un grand enthousiasme depuis plusieurs années en raison de craintes quant à une pénurie de ressources, plus particulièrement pour des matériaux tels que le lithium ou les terres rares.

Si depuis, il a été démontré, par la découverte de nombreux gisements dans les dernières années, que les ressources en la matière étaient plus importantes que ce que l’on craignait, et que le risque de pénurie semble lentement s’éloigner, il reste que, sans compter sur le fait que ces ressources sont très mal réparties entre les pays du monde, leur exploitation reste une catastrophe écologique.

La nouvelle décision du Parlement européen devrait ainsi non seulement être un grand progrès sur le plan du respect de l’environnement, mais aussi permettre une plus grande autonomie industrielle du continent européen face à des nations concurrentes aux méthodes de plus en plus agressives.