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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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Politique

USN : "Je crois en ce projet mais, il y a encore des choses à revoir dans ce regroupement politique avant que je ne signe" (Tony Cassius Bolamba)

2023-06-21
21.06.2023
2023-06-21
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Tony Cassius Bolamba, ancien gouverneur de l'Equateur

Acteur politique de premier plan, l'ancien gouverneur de la province de l'Equateur n'a jamais raté une seule occasion pour partager ses réflexions et convictions sur la marche du pays avec ses concitoyens. Dans cet entretien avec Le Courrier de Kinshasa, il décrypte l'actualité politique tout en surfant sur son avenir politique...

Le Courrier de Kinshasa (L.C.K.) : S'il vous était demandé de vous définir politiquement, que diriez-vous ?

Tony Cassius Bolamba (T.C.B.) : Je suis un fervent lecteur des personnalités politiques. En moi, on trouve un peu de Mobutu, d’Omar Bongo, d’Idriss Deby et de Denis Sassou N’Guesso. Je me situe toujours politiquement auprès du peuple, de la République, de la nation congolaise, de l'Afrique dans le monde.

Pour tout dire, proche de l'actuelle majorité...

Je n’ai pas encore signé la Charte de l’Union sacrée pour la nation (USN). J’estime qu’il y a encore des choses à revoir dans ce regroupement politique. J’avais sollicité, à l'époque, rencontrer le président Mboso auprès de qui les gens s’adressaient, mais c’était sans suite. Je reste membre de fait de l’USN sans avoir signé sa Charte. De fait, parce que je suis parmi ceux qui ont cru en ce projet dès le début nonobstant qu’il n'est plus ce qu’il avait été dans sa conception initiale! Depuis que certains et autres bandits sont arrivés, l’USN a beaucoup perdu de son esprit et de son caractère.

Pourquoi avez-vous quitté l'Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) ?

C’est depuis le 13 janvier 2023 que je ne suis plus membre de l’AFDC. Rien ne m’a déplu dans cette plateforme politique excepté quelques pratiques qui ne cadraient plus avec ma vision pour la nation. J’étais secrétaire national chargé des stratégies politiques. Nous avons traversé le désert ensemble avec ce regroupement politique et j’avais fait ce que je pouvais en tant qu’un des responsables. Grâce à certains de mes services, aujourd’hui l'AFDC est présente dans les institutions. Je pense avoir atteint mes objectifs comme secrétaire national. J’ai mené le combat au bon port. Il était temps maintenant pour l’AFDC de continuer sans moi vu qu’elle a retrouvé sa force et sa vitalité d'antan!

Êtes-vous partant pour les prochaines joutes électorales et à quel niveau du scrutin ?

À ce stade, je remplis tous les critères pour briguer n’importe quel mandat. Je suis encore en train d’observer le jeu politique tel qu’il se déroule. J’observe l’attitude de la population. Tout dépendra d’elle, mais aussi des circonstances. Je me prononcerai le moment venu sur mon devenir politique au service du Congo et des Congolais.

Quels sont vos atouts en tant que futur candidat ?

Le principal atout est que je comprends parfaitement la situation morose que traverse la population congolaise. Raison pour laquelle j’interviens régulièrement sur de grands sujets de la République à travers mes tribunes, mes interviews et mes réseaux dans le monde.

Vous êtes compté aujourd'hui parmi ceux qui s'opposent farouchement à la loi Tshiani. Que reprochez-vous à cette loi ?

Je pense que cette loi est en train de vouloir discriminer d’autres Congolais au nom d’un métissage mal intériorisé. On ne peut réduire le métissage à la seule couleur de la peau. Nous avons neuf pays voisins et dans chaque famille, chez nous au Congo, nous avons au moins un métis ou une métisse. Lorsqu’un Congolais de la République démocratique du Congo fait un enfant avec une Angolaise ou une Soudanaise, par exemple, cet enfant est métissé. C’est une mauvaise conception que de tout ramener à la couleur de la peau. Nous risquons de créer un repli identitaire dans le chef des compatriotes concernés qui pourraient bénéficier de l’appui des institutions internationales avec la perspective de créer, pour eux, un Etat dans lequel ils pourront mieux s’émanciper. Donc, nous sommes en train de creuser nous-mêmes la tombe qui va nous péricliter dans les méandres de la balkanisation.

Il n’y a pas que la loi Tshiani qui choque. Je me suis également insurgé contre la loi dite "Milou". Pourquoi interdire aux Congolais de consommer la viande de chien ? Dans une République, il y a certes des lois, mais il y a aussi des limites. En Chine, c’est, d’ailleurs, la viande la plus prisée…

Et vous êtes allés jusqu'à ester en justice internationale contre la loi Tshiani...

Je suis en train de parler encore avec des juristes à l’international, même ici au pays. Nous sommes en train d’observer la situation telle qu’elle va se passer à l’Assemblée nationale. L’attitude que nous adopterons sera en adéquation avec l’esprit qui sera en face de nous.

Que pensez-vous du fichier électoral tel qu'il se présente à l'heure actuelle ?

À mon humble avis, on doit toujours revoir. Les experts indépendants dont je ne maîtrise pas le niveau d’expertise ont déclaré que le fichier était fiable. Nous observons encore malgré qu’il ne reste que six mois pour aller aux élections. J’adopte d’abord l’attitude d'observateur avant de me prononcer définitivement sur le sujet.

La guerre dans l'Est du pays se poursuit. Quelle peut être la recette pour faire taire définitivement les armes?

À l’époque, j’avais suggéré qu’on puisse impliquer les présidents Yoweri Museveni et Denis Sassou N’Guesso qui ont beaucoup d’expériences dans le règlement des conflits et dans la gestion des situations de crise en plus de l’aura qu’ils ont dans la sous-région afin de trouver une solution d’ouverture. Le problème est que pour aller dans des négociations telles que celles de Nairobi où le M23 était exclu avec d’autres groupes armés, il fallait au départ identifier le problème ainsi que les interlocuteurs. L'équation est qu'ici, chez nous, nous avons plusieurs groupes armés avec différents objectifs.

Cela fait une année depuis que Bunagana est passé aux mains des rebelles du M23. Votre réaction ?

Le 13 juin 2022, il y eut la prise de Bunagana. Nous l'avions condamnée et demandé à ce qu'on puisse renforcer la cohésion nationale. Tout, à mon sens, dépend de l'attitude du gouvernement dont les postes-clés ne sont malheureusement pas occupés par des professionnels. Toutes nos propositions sur la marche du pays n'ont jamais été prises en compte. Tel est le cas de la situation au Soudan où, malgré mes incessantes alertes quant à l'urgence d'évacuation de nos ressortissants bloqués à Khartoum, l'on s'est contenté simplement de regarder, sans rien faire. Quelques jours après, nous avions perdu une dizaine de nos compatriotes suite aux bombardements. Ce qui a finalement réveillé le ministère des Affaires étrangères qui s'est fendu d'un communiqué exigeant des éclaircissements de la part du gouvernement soudanais sur ces événements tragiques. Si nos députés étaient sérieux, je pense que le ministre des Affaires étrangères devrait être interpellé quant à ce. Devant de telles situations qui requièrent une attitude responsable et de compassion, le porte-parole du ministre a préféré réagir à l'un de mes tweets avec arrogance, idiotie et imbécillité.

L'avalanche des armées étrangères à l'Est du pays, n'est-ce pas un aveu d'impuissance ?

Aucune armée au monde ne peut aller en guerre seule. Aveu d'impuissance, je ne sais pas. Nous avons une armée qui ne peut combattre que si tous les moyens sont mis à sa disposition de sorte à réveiller l'esprit militaire. Je suis en train d'élaborer un projet de loi que j'appelle "Acte patriotique" dans lequel je demande à nos députés de revisiter la rémunération des hommes en uniforme, quitte à le faire endosser par un député avant la fin de cette législature.

Un mot sur l'opposition congolaise actuellement en manque de repères ?

Dans l'opposition, il y a des opposants et, dans le pouvoir, il y a aussi des contestataires. Ce qui s'est passé le 20 mai dernier, lors de la marche de l'opposition, je l'avais condamné nonobstant le fait que je sois membre de l'USN. Lorsque nous sommes dans la République, nous devons toujours voir les lendemains parce que nul ne les connaît, encore moins l'attitude d'un peuple.

Que dire de la situation sociale des Congolais qui va de mal en pis ?

Sur le plan social, la situation est très catastrophique. J'ai fait plusieurs alertes sur le budget de 16 milliards qui nous a été produit par le ministère des Finances. J'ai dit que ce n'était pas faisable. Il y a eu certes la covid-19 qui a ralenti l'économie mondiale, et aujourd'hui la guerre de l'Est avec ses effets néfastes sur la vie des Congolais, mais quelles que soient les situations de crise, nous saurons toujours être stables économiquement en tant que pays, parce que nous avons tous les atouts que plusieurs n'ont pas.

Votre mot de la fin ?

Je regrette seulement que la politique du pays soit devenue trop basse. On est plus dans les injures et les diffamations que dans les propositions. Je regrette aussi que l'on s'attaque à son éminence le cardinal Fridolin Ambongo avec des invectives que je n'accepte pas! Cela n'a rien à voir avec ma foi catholique ou judéo-chrétienne. N'oublions pas que le cardinal Ambongo est aussi membre du gouvernement de l'État de Vatican et que cela implique des relations d'États. Il faudrait que nous, leaders politiques, fassions attention à certaines de nos déclarations. Quant à moi, je continuerai toujours à recadrer mes concitoyens pour que l'esprit républicain, citoyen et celui de la nation ne nous quitte pas!

 

 

Alain Diasso
Adiac-Congo / MCP, via mediacongo.net
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