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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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Afrique

Gabon : les militaires putschistes nomment le général Brice Oligui Nguema chef de la transition

2023-08-30
30.08.2023
2023-08-30
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Au Gabon, les militaires putschistes ont nommé le général Brice Oligui Nguema chef de la transition, selon un communiqué lu à la télévision nationale. Plus tôt, un groupe d'officiers supérieurs de l'armée a annoncé avoir pris le pouvoir en raison du manque de crédibilité des récentes élections générales, peu après l'annonce de la victoire du président Ali Bongo à la présidentielle. Suivez en direct l'évolution des événements au Gabon.

Un groupe d'une douzaine de militaires et de policiers gabonais a annoncé, mercredi 30 août, dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision Gabon 24 abritée au sein de la présidence, l'annulation des élections au Gabon, la dissolution de "toutes les institutions de la République" et la "fin du régime".

Parmi ces militaires figuraient des membres de la Garde républicaine (GR), la garde prétorienne de la présidence reconnaissables à leurs bérets verts, ainsi que des soldats de l'armée régulière et des policiers. L'intervention a ensuite également été diffusée sur la télévision publique Gabon 1ʳᵉ.

Cette déclaration a eu lieu juste après l'annonce officielle de la victoire d'Ali Bongo à l'élection présidentielle avec 64,27 % des voix. Au pouvoir depuis 14 ans, le président sortant briguait un troisième mandat aux élections de samedi 26 août qui ont regroupé trois scrutins, présidentiel, législatif et municipaux, tous sur un seul tour.

Dans la soirée, les militaires putschistes ont nommé le général Brice Oligui Nguema, commandant en chef de la Garde républicaine, chef de la transition, selon un communiqué lu à l'antenne de la télévision Gabon 24.

L'évolution des événements au Gabon

Les putschistes annoncent le rétablissement de la diffusion des médias français suspendus

Les militaires putschistes ont annoncé le rétablissement de la diffusion des médias francophones internationaux qui avaient été suspendus samedi soir, jour de l'élection présidentielle, lors de leur allocution à la télévision Gabon 24.

Cette "interdiction provisoire de diffusion" visait exclusivement des médias francophones : France 24, RFI et TV5 Monde, auxquels il était "reproché un manque d'objectivité et d'équilibre". Le général Oligui Nguema "ordonne la reconnexion de la fibre optique et le rétablissement des chaînes radios télévisées internationales", a annoncé un officier supérieur.

Le général Brice Oligui Nguema désigné chef de la transition, couvre-feu maintenu

Le commandant en chef de la Garde républicaine, l'unité d'élite de l'armée du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a été nommé "président de la transition" par les militaires putschistes dans un communiqué lu à l'antenne de la télévision Gabon 24.

"Le général Oligui Nguema Brice a été désigné à l'unanimité président du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions, président de la transition", a déclaré un officier en présence de dizaines d'officiers supérieurs et généraux, qui représentent tous les corps de l'armée gabonaise, selon le communiqué. La durée de la transition des militaires au pouvoir n'a pas été précisée.

Les militaires ont également annoncé que le couvre-feu serait maintenu "jusqu'à nouvel ordre". "Dès demain (jeudi), les Gabonais pourront à nouveau librement vaquer à leurs occupations entre 06h00 et 18h00. La restriction de circulation reste en vigueur de 18h00 à 06h00 du matin", a déclaré un officier supérieur. Le couvre-feu, auparavant de 19h00 à 06h00, est donc allongé d'une heure.

 Les putschistes choisissent le général Oligui Nguema comme chef de la transition

Les militaires putschistes au Gabon ont désigné le général Brice Oligui Nguema comme chef de la transition, après avoir annoncé dans la matinée prendre le pouvoir et placer en résidence surveillée le président Ali Bongo.

Le chef de l'ONU "condamne fermement la tentative de coup d'État en cours"

Le secrétaire général de l'ONU "condamne fermement la tentative de coup d'État en cours" au Gabon, a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric, appelant tous les acteurs à la "retenue" et au "dialogue".

Antonio Guterres "note avec une grande inquiétude l'annonce des résultats des élections dans le contexte d'informations concernant des violations graves des libertés fondamentales ; il condamne fermement la tentative de coup d'État en cours comme moyen de résoudre la crise post-électorale", a-t-il indiqué, appelant les forces de sécurité à "garantir l'intégrité physique du président de la République et de sa famille".

Le coup d'État en cours au Gabon, objet de toutes les discussions au Cameroun voisin

 Eramet annonce la reprise progressive de ses activités de fret au Gabon

Eramet a annoncé que son activité de fret ferroviaire au Gabon reprendrait dans la soirée et que sa production de manganèse dans le pays reprendrait jeudi matin, après les avoir suspendues dans la matinée en raison d'un coup d'État en cours.

Retour en images sur le coup d'État en cours au Gabon

Le Maroc souligne "l'importance de préserver la stabilité" au Gabon

Pays ami du Gabon, le Maroc a insisté sur "l'importance de préserver la stabilité" dans le pays d'Afrique centrale après le coup d'État militaire en cours qui a écarté du pouvoir le président gabonais.

Le Maroc "suit de près l'évolution de la situation en République gabonaise", a affirmé le ministère marocain des Affaires étrangères dans un bref communiqué.

Washington "profondément préoccupé" par la situation au Gabon

Les États-Unis sont profondément préoccupés par les événements au Gabon, où des officiers militaires ont annoncé qu'ils avaient pris le pouvoir, a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby. "Nous suivons cela de très près", a-t-il précisé.

Il a refusé de commenter la réélection du président Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans, et s'est borné à assurer que les États-Unis "restaient concentrés sur le travail à faire avec nos partenaires en Afrique et toute la population du continent pour aider à soutenir la démocratie".

Le porte-parole a jugé "profondément inquiétante" la succession de coups d'État en Afrique ces dernières années, mais jugé qu'il était "trop tôt" pour parler d'une "tendance" de fond.

Le Coup d'État marque-t-il la fin du règne Bongo ?

Des militaires putschistes ont annoncé mettre "fin au régime en place" au Gabon et avoir placé en résidence surveillée le président Ali Bongo, dont la réélection après 14 ans au pouvoir venait d'être annoncée dans la nuit. Si les militaires affirment qu'Ali Bongo "est mis à la retraite", "un changement d'individu ne veut pas forcément dire un changement de clan", analyse la chroniqueuse internationale de France 24 Armelle Charrier.

L'Union africaine "condamne fermement la tentative de coup d'État" au Gabon, dénonçant une violation flagrante des instruments juridiques et politiques de l'organisation

Le président du Nigeria et de la Cédéao exprime son inquiétude sur la situation au Gabon

Le président nigérian, Bola Tinubu, président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), travaille en étroite collaboration avec d'autres chefs d'État sur la manière de répondre à la tentative de coup d'État au Gabon, a déclaré son porte-parole Ajuri Ngelale.

Bola Tinubu suit de près l'évolution de la situation au Gabon et la "contagion autocratique" qui se propage sur le continent "avec une profonde inquiétude", a déclaré le porte-parole.

L’Union Africaine organise une réunion de crise sur le Gabon avec le Burundi, le Sénégal et le Cameroun

Le président du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, Willy Nyamitwe, a annoncé une réunion d’urgence avec le Burundi, le Sénégal et le Cameroun afin d'analyser la situation au Gabon.

Sur Franceinfo, l'ancien président français François Hollande estime qu'il n'y a pas eu de "réaction suffisamment nette" après le coup d'État d'août 2020 au Mali, entraînant un effet contagion

Ali Bongo "n’avait pas le droit de faire un troisième mandat", affirme le général Brice Oligui Nguema dans une interview

Ali Bongo "n’avait pas le droit de faire un troisième mandat" a affirmé le général Brice Oligui Nguema, instigateur du Coup d'État en cours au Gabon, dans une interview avec Le Monde Afrique. "La Constitution a été bafouée, le mode d’élection lui-même n’était pas bon. Donc l’armée a décidé de tourner la page, de prendre ses responsabilités", a-t-il expliqué.

Il a par ailleurs précisé que les généraux se réuniraient mercredi pour décider qui dirigera la transition.

Le patron de la Garde républicaine gabonaise, nouvel homme fort du pays ?

Le général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine (GR), garde prétorienne du président déchu Ali Bongo Ondimba, a été porté en triomphe par des centaines de militaires aux cris de "Oligui président", dans des images retransmises par la télévision d'État.

Ali Bongo s'exprime dans un message vidéo

Dans une vidéo en anglais, le président du Gabon a appelé ses soutiens internationaux à "faire du bruit" pour le soutenir.

On l'y voit, sans pouvoir déterminer le moment où la vidéo a été tournée, assis dans un fauteuil et manifestement inquiet. "Je suis Ali Bongo Ondimba, président du Gabon", "j'envoie un message à tous nos amis dans le monde entier pour leur dire de faire du bruit" à propos "des gens qui m'ont arrêté, moi et ma famille", dit en anglais Ali Bongo, 64 ans, qui dirige le Gabon depuis plus de 14 ans et avait été proclamé, quelques instants avant le putsch, vainqueur de l'élection de samedi.

 La situation au Gabon est "profondément préoccupante", estime le Commonwealth

Le Commonwealth a jugé la situation au Gabon, où un coup d'État militaire est en cours, "profondément préoccupante", rappelant au pays ses obligations en termes de respect de la démocratie.

"Les informations concernant la prise de pouvoir illégale au Gabon sont profondément préoccupantes", a estimé la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, dans un communiqué. Elle a rappelé que les membres du Commonwealth, organisation composée surtout d'anciennes colonies britanniques que le pays d'Afrique centrale a rejoint l'année dernière, devaient respecter "l'Etat de droit et les principes de démocratie".

Ali Bongo, d'héritier contesté à phénix politique

Élu en 2009 après la mort de son père, Ali Bongo Ondimba a vu ses 14 années à la présidence du Gabon marquées par plusieurs luttes pour asseoir son pouvoir. Malgré des élections contestées et un accident vasculaire cérébral, l'héritier de la "dynastie Bongo" a réussi à se maintenir à la tête du pays, lui valant d'être perçu par des soutiens comme un phénix renaissant de ses cendres : portrait.

L'Italie se dit "engagée" pour une solution diplomatique au Gabon et au Niger

L'Italie a appelé mercredi à une "solution diplomatique" au Gabon, où un putsch est en cours contre le président sortant Ali Bongo et réitéré le même souhait au Niger, où un coup d'État est survenu fin juillet.

"L'Italie continue à être engagée en faveur d'une solution diplomatique de la crise au Niger mais aussi celle plus récente au Gabon, en étroite coordination avec ses partenaires", a déclaré le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani dans un communiqué. "Il est fondamental que les pays européens maintiennent une pleine unité d'intention dans la recherche d'une issue pacifique qui assure paix et stabilité à l'entière région du Sahel", a-t-il ajouté avant de s'envoler pour Tolède (Espagne) où se tient une réunion informelle des ministres de la défense et des affaires étrangères de l'UE.

France, Chine, Russie... Les réactions internationales se multiplient

La France "condamne" le coup d'État en cours, affirme Olivier Véran

"La France condamne le coup d'État militaire qui est en cours au Gabon", a annoncé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, en indiquant que Paris "surveille avec beaucoup d'attention l'évolution de la situation".

"Nous rappelons notre attachement à des processus électoraux libres et transparents", a ensuite déclaré le porte-parole à l'AFP, précisant ses propos.

Olivier Véran avait affirmé que la diplomatie française "souhaitait que le résultat de l'élection, lorsqu'il sera connu, puisse être respecté", lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres.

Une déclaration corrigée depuis, puisque les autorités gabonaises avaient annoncé, dans la nuit de mardi à mercredi, la réélection officielle d'Ali Bongo avec 64,27 % des voix.

Les militaires putschistes portent en triomphe le chef de la garde présidentielle (TV d'État)

Le général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine (GR), garde prétorienne du président Ali Bongo Ondimba, a été porté en triomphe par des centaines de militaires quelques heures après un coup de force, aux cris de "Oligui président", dans des images retransmises par la télévision d'État.

Cette vidéo passait en boucle à la fin d'un communiqué lu par un colonel entouré d'officiers de la GR, la plus puissante unité de l'armée gabonaise, annonçant que Ali Bongo était "en résidence surveillée" quelques heures après l'annonce de sa réélection au terme de 14 années au pouvoir.

La Russie est "très préoccupée" par la situation

Le Kremlin a indiqué suivre la situation au Gabon avec une "profonde préoccupation", alors qu'un coup d'État militaire y est en cours et que le président Ali Bongo Ondimba a été placé en résidence surveillée.

"La situation au Gabon est un sujet de profonde préoccupation" et "nous surveillons de près ce qui s'y passe", a déclaré à Moscou à des journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Des scènes de joie à Libreville et Port-Gentil

Dans le quartier populaire Plein Ciel de Libreville, non loin du centre, un membre du personnel de l'AFP a vu une centaine de personnes sur un pont, à pied ou en voiture, crier : "C'est la libération !" ou encore "Bongo dehors !". Au son des klaxons, ils ont salué et applaudi des policiers en tenue anti-émeutes au visage masqué. Selon cette source, des militaires à bord d'un pick-up ont levé les bras en signe de victoire et ont été applaudis par la foule.

Dans le quartier aisé d'Akanda, non loin de la résidence d'Ali Bongo, des habitants se tenaient sur le pas de leur porte, sans oser sortir, selon un membre du personnel de l'AFP, des militaires rigolards d'une unité d'élite leur demandant de rentrer chez eux.

À Port-Gentil, la capitale économique, sur la place du Château d'eau située dans un quartier populaire et bastion traditionnel de l'opposition, des centaines de personnes ont klaxonné en criant "Le Gabon est libéré". Certains dansent avec des policiers et des militaires en tenue, a rapporté Ousmane Manga, journaliste indépendant contacté par téléphone par l'AFP.

Le président Ali Bongo en résidence surveillée (militaires putschistes à la TV d'État)

Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba est "en résidence surveillée" entouré de sa famille et de ses médecins et l'un de ses fils a été arrêté, notamment pour "haute trahison", annoncent les militaires auteurs d'un coup d'État dans la matinée.

"Le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins", selon un communiqué lu à la télévision d'État par les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI).

La priorité de TotalEnergies est d'assurer la sécurité de ses employés au Gabon

Le groupe pétrolier français TotalEnergies indique dans un communiqué que sa priorité principale est d'"assurer la sécurité de ses employés et de ses opérations" au Gabon, où un groupe d'officiers de l'armée a annoncé avoir pris le pouvoir.

Jean-Luc Mélenchon accuse Emmanuel Macron d'avoir "compromis" la France

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a accusé Emmanuel Macron d'avoir "encore une fois compromis la France dans un soutien jusqu'au bout à l'insupportable", avec son appui au président gabonais Ali Bongo.

Alors que le président sortant Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans et dont la réélection a été annoncée dans la nuit, est visé par un coup d'État militaire, Jean-Luc Mélenchon affirme dans un message sur X (ex-Twitter) qu'"aucune alerte n'aura été entendue". "À présent, le Gabon n'a pu se débarrasser de sa marionnette présidentielle que par une intervention de ses militaires", a-t-il ajouté, estimant que "Macron aura, encore une fois, compromis la France dans un soutien jusqu'au bout à l'insupportable. Les Africains tournent la page".

 Aucune alerte n'aura été entendue.

À présent, le Gabon n'a pu se débarrasser de sa marionnette présidentielle que par une intervention de ses militaires. Macron aura, encore une fois, compromis la France dans un soutien jusqu'au bout à l'insupportable. Les Africains tournent la…

La situation au Gabon en "une" de la presse internationale

La Chine appelle à "garantir la sécurité" d'Ali Bongo

La Chine appelle "les parties concernées" au Gabon à "garantir la sécurité" du président Ali Bongo, après le coup d'État militaire survenu dans ce pays d'Afrique centrale riche en pétrole.

"La Chine suit de près l'évolution de la situation au Gabon et appelle les parties concernées à agir dans l'intérêt du peuple gabonais [...], au retour immédiat à l'ordre normal, et à garantir la sécurité personnelle d'Ali Bongo", a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.

 "Ce coup d'État va accroitre l'instabilité dans toute la région", déclare Josep Borrell

"S'il est confirmé, ce coup d'État va accroitre l'instabilité dans toute la région", a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, en marge d'une réunion des ministres européens de la Défense à Toledo.

 "Difficile d'avoir une idée nette de la situation globale à Libreville", selon notre correspondant au Gabon, Ismaël Obiang Nze

Le gouvernement français suit la situation avec "la plus grande attention"

Le gouvernement français suit la situation au Gabon avec "la plus grande attention", a déclaré la Première ministre Élisabeth Borne, à l'occasion d'un discours prononcé lors de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs à Paris.

Internet rétabli après trois jours de coupure

Internet a été rétabli au Gabon quelques heures après un coup d'État militaire et trois jours après avoir été coupé par le gouvernement qui invoquait des risques de violences le jour de la présidentielle, a constaté mercredi un journaliste de l'AFP.

Le groupe minier français Eramet suspend ses opérations au Gabon

Le groupe minier français Eramet indique mettre en pause toutes ses opérations au Gabon après qu'un groupe d'officiers supérieurs de l'armée gabonaise a annoncé sa prise du pouvoir. "Dès ce matin toutes les opérations de Comilog et Setrag ont été mises à l’arrêt et le trafic ferroviaire a été suspendu", a déclaré un porte-parole du groupe.

"Suite aux derniers événements en cours", le groupe a "mis à l'arrêt" ses activités au Gabon et "suit" la situation pour "protéger la sécurité de [son] personnel et l'intégrité de [ses] installations", a-t-il précisé. Eramet emploie quelque 8 000 personnes dans le pays, majoritairement gabonaises.

L'analyse de Stéphane Ballong, rédacteur en chef Afrique à France 24

Des coups de feu entendus dans Libreville

Des journalistes de l'AFP et de Reuters ont entendu durant la déclaration du groupe de militaires des tirs d'armes automatiques dans plusieurs quartiers de Libreville.

Les frontières du Gabon "fermées jusqu'à nouvel ordre"

"Les frontières sont fermées jusqu'à nouvel ordre" a déclaré le militaire gabonais ayant pris la parole au nom du "Comité de transition et de restauration des institutions".

Dissolution de "toutes les institutions de la République"

"Toutes les institutions de la république sont dissoutes, le gouvernement, le Sénat, l'Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle. Nous appelons la population au calme et à la sérénité et nous réaffirmons notre attachement au respect des engagements du Gabon à l'égard de la communauté internationale", a poursuivi le militaire gabonais.

Annulation des élections générales

"À cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés", a ajouté le militaire gabonais sur la télévision nationale. Les militaires ont estimé que l'organisation des élections n'avait "pas rempli les conditions d'un scrutin transparent, crédible et inclusif tant espéré par les Gabonaises et les Gabonais". Ils ont dénoncé "une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale, risquant de conduire le pays au chaos".

Des militaires gabonais annoncent la "fin du régime"

Après avoir constaté "une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos (...) nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place", a déclaré un de ces militaires disant s'exprimer au nom d'un "Comité de transition et de restauration des institutions".

Des résultats égrenés en catimini

Les résultats officiels ont été égrenés en plein milieu de la nuit, à 3 h 30 (2 h 30 GMT), sur la télévision d'État sans qu'aucune annonce de l'événement n'ait été faite préalablement. Le Gabon était alors sous couvre-feu et internet coupé dans tout le pays, deux mesures décrétées par le gouvernement samedi avant la fermeture des bureaux de vote.

De même, l'organe de surveillance des médias avait également annoncé "l'interdiction provisoire de diffusion au Gabon" des chaînes de télévision françaises France 24 et TV5 Monde et de Radio France internationale (RFI), auxquelles il était "reproché un manque d'objectivité et d'équilibre".

Ali Bongo Odimba officiellement réélu président du Gabon

Les résultats officiels de l'élection présidentielle de samedi, qui a vu le président sortant Ali Bongo Odimba, au pouvoir depuis 14 ans, décrocher un troisième mandat avec 64,27 % des suffrages, ont été officiellement publiés. Selon ces résultats proclamés par le président du Centre gabonais des élections (CGE), Michel Stéphane Bonda, à l'antenne de la télévision d'État Gabon 1ère, le principal rival d'Ali Bongo, Albert Ondo Ossa, n'a recueilli que 30,77 % des voix.


France24 / AFP / Reuters / MCP , via mediacongo.net
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