Maniema : complicité dans l'évasion des détenus impliqués dans le meurtre d'un cadre de Ensemble pour la République (société civile)

Deux détenus arrêtés pour le meurtre du Dido Kankisingi, cadre de Ensemble de la République parti de Moïse Katumbi, se sont évadés de la prison de Kindu dans la nuit de lundi 25 mars. Pour la société civile force vive du Maniema, ces derniers n'y sont pas parvenus seuls, ils ont été aidés.

Au cours d'un entretien avec la presse locale ce mercredi 27 mars, le président de la société civile, force vive du Maniema, soupçonne une complicité entre les services de sécurité en dehors de la prison et ceux à l'intérieur.

"J'ai reçu l'information que tous les proches de son excellence Idrissa Mangala qui étaient arrêtés dans la mort de Dido, venaient de quitter la prison... parce que je n'appelle pas cela évasion. Apparemment, c'est un complot, quelque chose qui a été bien planifié pour permettre à ces derniers de partir calmement. Avec toutes les larmes et avec beaucoup d'horreur, Comment on peut exposer tout le monde qui a été impliqué dans ce dossier pour avoir la vérité en laissant ces gens-là partir ? Or, ces gens constituent désormais un danger pour toutes les personnes qui étaient derrière ce dossier-là, de loin ou de près. Le ministère public qui instruisait les dossiers sera dans d'énormes difficultés de continuer avec la procédure dès lors que les prévenus ne sont pas visibles", a déploré Maître Stéphane Kamundala, président de la société civile du Maniema.

Signalons que le prévenu Olembo Kipala et Djumaa Sefu Mwemedi étaient poursuivis pour meurtre et association de malfaiteurs. Un avis de recherche a été lancé pendant que les enquêtes se poursuivent pour retrouver ces malfrats.

Pour rappel, Me Dido Kankisingi a été tué à l'arrivée de Moïse Katumbi à Kindu pour sa campagne à l'élection présidentielle du 20 décembre dernier. Il était le président de la ligue des jeunes du parti Ensemble pour la République/Kindu.