Politique
Contrairement aux législatures passées, l’opposition ne veut pas louper l’occasion de se choisir un porte-parole. Conformément à l’article 19 de la loi n°07/008 du 4 décembre 2007 portant statut de l’opposition politique, elle doit le faire dans les trente jours qui suivent l’investiture du gouvernement. Les partis politiques Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) de Matata Ponyo se sont activés pour accélérer la procédure. Engagement pour la Citoyenneté et le Développement(Ecidé) de Martin Fayulu ne veut rien attendre.
Décidément, c’est le schisme au sein de l’opposition politique en République démocratique du Congo. À l’approche de la date du 12 juillet à laquelle ils doivent se choisir un porte-parole, les opposants n’émettent pas sur la même longueur d’onde.
Mardi 18 juin dernier, les secrétaires généraux de Ensemble, Dieudonné Bolengetenge Balea et du LGD, Franklin Tshiamala Manyiku ont travaillé sur l’élaboration du règlement intérieur de l’opposition. Accompagnés de deux experts chacun, ils ont apporté des ajustements à l’ébauche disponible depuis quelques jours.
« LGD et Ensemble sont des partenaires politiques qui œuvrent ensemble depuis longtemps. Nous avons jugé important de nous rencontrer pour discuter de la désignation du porte-parole de l’opposition, conformément à la loi et au règlement intérieur en discussion. Nous sommes satisfaits du déroulement de la réunion, car nous avons convergé pour l’intérêt de la République », a expliqué le SG du parti de Matata Ponyo.
Réagissant au refus de Martin Fayulu et de son parti politique de s’engager dans cette démarche, Franklin Tshiamala a déclaré que « nous sommes l’opposition politique et la loi nous oblige à travailler ensemble pour débattre des questions institutionnelles et de gouvernance du pays ».
Muzito ignoré
Le camp de Fayulu estime que la démarche de Moïse Katumbi et Matata Ponyo est « inopportune ». Devos Kitoko, secrétaire général de l’Ecidé, fustige « un changement d’approche » de ceux qui souhaitent s’organiser comme une opposition politique.
« Nous maintenons qu’il n’existe pas en RDC une majorité et une opposition légitimes issues des élections crédibles, impartiales et apaisées », a-t-il vociféré, dans une sortie médiatique.
La famille politique du candidat malheureux à la présidentielle de 2018 et celle de 2023 préconise plutôt « un mécanisme consensuel de correction de l’imposture » de décembre 2023.
L’opposant Adolphe Muzito semble être mis à l’écart de ce débat alors que Nouvel Élan, son parti politique, fait partie de quatre formations politiques ayant des élus à l’Assemblée nationale.
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