Economie
Dans ce grand village planétaire où tout finit toujours par se savoir, des millions de Congolaises et Congolais ont pris connaissance des révélations de « Panama papers ». Dans ce dossier de l’argent caché dans des paradis fiscaux, des noms sont cités en désordre, dont ceux de leurs compatriotes. Cela trouble de nombreux esprits dans un pays scandaleusement riche en ressources naturelles mais où la majorité des citoyens vivent en-dessous du seuil de pauvreté.
Dans le souci de clarifier les choses et d’éviter des procès d’intention à l’endroit des présumés pilleurs des richesses nationales, il est souhaité que le Parquet Général de la République ou, mieux, le Conseiller Spécial du Chef de l’Etat chargé de la Bonne gouvernance, de la lutte contre la fraude, le terrorisme et le blanchiment des capitaux, ouvre des réquisitions d’informations sur les allégations d’évasion des capitaux au préjudice de la communauté nationale. Les structures nationales chargées de la recherche des infractions et des opérations « mains propres » devraient, dans l’entendement du commun des Congolais, faire bouger les lignes en puisant dans la banque des données de « Panama papers » celles en rapport avec le pillage, vrai ou supposé, des richesses congolaises.
En apprenant qu’il existerait des compatriotes qui s’enrichiraient impunément au détriment de la multitude et cacheraient leurs millions ou milliards de dollars loin de la mère patrie, les Congolais d’en-bas se posent des questions sur la misère qui leur colle chaque jour à la peau. Depuis des décennies, ils vivent des promesses d’amélioration de leur situation sociale pendant qu’un avenir sombre se profile éternellement devant eux.
De nombreux regards sont présentement tournés vers la justice et les services du Conseiller spécial du Chef de l’Etat chargé de la bonne gouvernance, de la Lutte contre le terrorisme et le blanchiment des capitaux pour éclairer la lanterne de tous. Cela est d’autant souhaité que dans plusieurs Etats d’Amérique, d’Europe et d’Asie, l’heure à l’ouverture d’enquêtes judiciaires destinées à débusquer les pilleurs des ressources communes blottis derrière des sociétés-écrans installées dans les paradis fiscaux.
En Islande par exemple, le Premier ministre n’a pas hésité à démissionner, sous la pression de l’opinion publique, car cité dans « Panama papers ». Un peu partout à travers le monde, sauf en Afrique, la chasse aux fraudeurs fiscaux et à l’enrichissement illicite des individus est lancée. Un signal est vivement attendu du côté de Kinshasa. Dans le cas contraire, le mutisme risque d’alimenter abondamment les rumeurs.
Avec un budget annuel modique tournant autour de 9 milliards de dollars, nos concitoyens ont le sentiment que de petits malins s’accaparent du gros du patrimoine commun pour ne laisser que la portion congrue au grand nombre. Plus d’une fois, on a entendu le gouvernement congolais déplorer le « coulage » des recettes minières, pétrolières, fiscales, douanières, administratives et domaniales.
Certains chiffres en circulation faisaient état d’une évasion de capitaux à hauteur de 30 milliards de dollars américains par an. On retient en tout cas de Luzolo Bambi Lesa, Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance, que 15 milliards de dollars américains avaient pris une destination inconnue en 2015. Toutes ces zones d’ombres exigent des éclairages.
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