Politique
Réaction des acteurs politiques à l’ouverture des travaux du dialogue politique
Emmanuel Ramazani Shadari (Sga et président du Groupe parlementaire PPRD)
Nous avons suivi les mots à l’ouverture des travaux du Comité préparatoire qui a été lu par le Facilitateur Edem Kodjo, nous sommes satisfaits parce qu’il reconnait les efforts fournis par les uns et les autres pour arriver à ce format d’aujourd’hui. Pour l’opposition, non seulement qu’ils sont nombreux dans la salle, mais il faut encore rééquilibrer leur liste. Il y a une partie de l’Udps institutionnelle qui est dans la salle, une autre partie est restée dehors. Edem Kodjo a dit que sa main est toujours tendue, ils peunvent venir pour participer aux travaux pour l’intérêt des Congolais, parce que rester dehors ne signifie rien ! Les autres souhaitent les chaos, nous, nous voulons la paix, nous voulons la cohésion nationale pour qu’ensemble qu’on définisse les règles du jeu qui vont nous conduire aux élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées. Donc, la porte est ouverte, nous aussi nous félicitons le Facilitateur parce qu’il a pris beaucoup de temps de patience, pratiquement plus de six mois ; il a eu tout le temps d’étudier toutes ces composantes. Aujourd’hui, c’est une journée mémorablement dans l’histoire politique de notre pays. Une autre note de satisfaction et le fait qu’il a remercié tout le monde, le gouvernement, les institutions, les églises, le Président de la République pour les efforts fournis par les uns et les autres.
Joseph Kokonyangi (Afdc : Sga MP)
Vous avez vu que le Facilitateur est entouré du panel de la Communauté internationale et mêmes les Nations Unies. C’est dire que nous ne sommes pas venus trahir la République ; nous devons enterrer toutes nos haches de guerre, penser à la reconstruction de notre pays, penser à l’avenir de notre pays. Je pense que ce jour est grand, nous allons penser à une autre marche vers le bonheur des Congolais. Je crois que, nous Majorité présidentielle pensons que nous devons éviter au maximum la haine, la trahison et voir un avenir radieux pour notre pays, c’est ça qui nous préoccupe. Vous avez vu que toutes les composantes de la société civile congolaise sont là ! Vous savez qu’il y en a trois : la Majorité présidentielle qui affiche complète ; la société civile qui affiche complète et l’opposition politique qui affiche à 85% ; le 15¨% qui reste nous sommes en train de les exhorter à venir, leurs places sont là et nous les invitons très gentiment à nous rejoindre pour construire notre pays. S’agissant de la ville morte décrétée, vous voyez que nous sommes en ville, la situation est calme et le peuple congolais est fatigué de tout ça ! Le peuple congolais veut l’entente entre politiciens congolais et faire marcher leur pays. Pas de ville morte, pas de désordre, nous n’allons pas trahir notre pays, nous sommes là pour le construire, nous en avons assez !
Honorable Pius Muabilu Mbayu Mukala (Président national CNC/MP)
Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt le discours du Facilitateur Edem Kodjo, et nous le félicitons, car il a reconnu les efforts des uns et des autres pour la tenue de ce dialogue. Le peuple est là, c’est la grande majorité qui est présente à 99%. C’est ça qui nous importe ! Il faut remercier l’Eternel qui a permis toute chose, et aussi M. Edem Kodjo qui a tenu bon ! C’est très important, c’est un grand panafricaniste qui a vu que, si jamais il y a un malheur en République démocratique du Congo, ça sera le malheur de l’Afrique. Nous avons assez de problèmes en Afrique, il ne faut en ajouter. Nous tenons à le remercier, cet Africain qui a tenu bon pour le bien de toute l’Afrique.
Aggée Aje Matembo Toto (Président national de l’Unadef
L’Unadef en tant que parti membre de la Majorité présidentielle, a une très belle impression parce que, notre parti au départ soutenait la tenue de ce dialogue, étant donné que nous venons de participer au démarrage effectif de ces assises, nous ne pouvons que nous réjouir parce que, nous savons que notre pays a de problèmes et ces problèmes ne peuvent se résoudre que dans le cadre du dialogue. Donc, pour l’Unadef, c’est une satisfaction totale et un soutien inconditionnel durant la durée des travaux.
Aujourd’hui, nous sommes en plein centre-ville, nous nous aux travers votre média, aujourd’hui, c’est l’ouverture et lancement du processus du dialogue. Moi, je ne vois pas où se passe la ville morte, parce que si, elle était morte je ne serais pas là ! Vous avez vu beaucoup des membres de la Majorité présidentielle, cette ville morte ne se passe que dans l’imaginaire de ceux qui l’ont décrétée. Mais, dans notre imaginaire, elle n’existe pas !
Avec la présence de l’opposition à ce forum, nous pensons que ce pays ne doit pas rester ainsi aux mains de ceux qui veulent le faire souffrir. Ce pays a besoin de gens qui ont le sens républicain. La participation de cette opposition politique démontre à suffisance que ces sont des gens qui croient à leur pays. N’en déplaisent à ceux qui ne croient pas, parce que nous ne pouvons jamais faire l’unanimité. Ceux qui veulent leur pays, doivent être avec nous, et nous, nous ne pouvons pas être avec ceux qui complotent contre leur propre pays.
Honorable Matezolo (Représentant de Bundu Dia Mayala)
Il m’est difficile de donner mes impressions, étant donné qu’il est dit : « mieux vaut la fin d’une chose que son commencement ». On peut bien débuté, mais si la fin ne rencontre pas les attentes de la population, ça ne servira à rien. Si nous aurons les impressions à livrer, c’est à la fin des assises. Du moins, nous avons salué l’ouverture des travaux de ce forum, bien qu’en retard alors que nous croyons débuter le plus tôt possible. Mieux vaut tard que jamais ! Sinon, nous avons salué l’initiative.
Nous étions de ceux-là dès le début avions défendu la tenue du dialogue, nous sommes un parti politique constant et que Ne Mwana Nsemi est d’entre les premiers à soutenir les dialogue depuis juin 2015 et donc, nous venons réaffirmer notre constance quant à ce qui concerne notre position.
Notre parti veut que nous puissions répondre à certaines questions que la population congolaise se pose, entre autres le problème électoral, le social du Congolais et aussi bannir toutes les injustices qui caractérisent la gestion de la République.
Bruno Mavungu (Initiateur de l’UDRC)
Je suis invité comme personnalité politique, je ne viens pas au nom de ce parti-là (Ndlr UDPS) ! Il faut attendre que notre parti soit agréé. Aujourd’hui, j’ai été invité par le Facilitateur, parce que tout le monde sait combien je me suis impliqué pour l’avènement de ce dialogue. Je suis parmi ceux qui ont travaillé pour que nous ayons ce dialogue. J’ai été invité comme personnalité politique, au dialogue je viendrais avec mon parti, l’Union des Démocrates pour la Renaissance du Congo (UDRC). L’incident qui a surgi est tout à fait normal. Dans tout forum important, il ne manque pareille situation. Si ça vient de la société civile, c’est un problème de quota qui sera arrangé entre elle et la facilitation. Je ne pense pas que cela puisse bloquer le déroulement de nos travaux.
Honorable Jean-Lucien Busa Tongba (Front des Démocrates/opposition)
Le Front des Démocrates a tenu à participer à cette rencontre pour trois raisons. La première, c’est l’enjeu politique au Congo. Que veulent les Congolais ? Que demandent les Congolais ? Ils veulent un changement à la tête de l’Etat conformément à la Constitution. Ça s’appelle alternance politique pacifique. Est-ce que cette perspective annonce-t-elle une certitude ? Non ! Parce que la Ceni, la Majorité au pouvoir ont créé des mécanismes pour que l’élection présidentielle ne se tienne pas dans le délai constitutionnel. Deuxième raison : quel est le défis politique à relever maintenant ? Aujourd’hui, nous sommes à 25 jours de la date prévue pour la convocation du scrutin présidentiel, conformément à l’article 73 de la Constitution. Est-ce possible? Non ! Parce que justement, les Congolais n’ont pas des réponses. Nous devons donner une réponse claire à ces défis, donc relever ces défis et nous ne pouvons le faire qu’avant la date fatidique du 19 septembre 2016. Et là, il y a de l’incertitude, comment faire pour résoudre le problème ? La troisième raison, proche de solution, est-ce qu’il faut lancer le pays dans un cycle de crise politique provoqué par le Président de la République du fait de ne pas organiser l’élection présidentielle ? Ou il faut une réponse idoine ? La communauté internationale a résolu de prendre une résolution pour dire aux Congolais d’aller discuter sur les questions relatives à l’organisation de la présidentielle, pour que le pays ne bascule pas dans la violence. Voilà pourquoi nous avons décidé d’être là maintenant pour qu’on parle de cette question ; pour que les Congolais soient fixés maintenant et au plus tard le 15 septembre, que l’élection présidentielle va avoir lieu, c’est la priorité ; est-ce possible de l’organiser et enfin si possible de tenir compte de délai constitutionnel? Si la Rdc n’a pas d’électorat, ces sont des questions techniques ! Ça aurait dû être fait depuis longtemps. Ce n’est pas de la responsabilité ni de la population, ni de la classe politique. C’est de la responsabilité de la Ceni qui existe depuis toujours. Sinon, elle n’a qu’à démissionner.
Kathy Kalanga Kasesula (Coordinatrice et porte-parole de la Société civile dans toute sa diversité)
Nous félicitons le discours du Facilitateur qui était équilibré. A ce propos, nous continuons à inviter nos frères qui sont dans la politique, notamment le Rassemblement parce qu’aujourd’hui, il est nécessaire pour que les Congolais se parlent entre eux. Nous avons souhaité que tout le monde se mette autour d’une table pour parler. Aujourd’hui, ce que je viens de vivre dans la salle, ce que nos collègues de la société civile déplorent la manière dont le Facilitateur s’est permis de se choisir les acteurs de la société civile, alors qu’elle est une composante à part entière qui nécessite d’être consultée, qui doit connaitre son quota. La société civile regorge de grandes personnes qui sont en même de se mettre autour d’une table, se choisir ses délégués au Comité préparatoire d’une manière inclusive en vue d’éviter ces genres de scènes de tiraillement.
Le souhait de la société civile est de parvenir à un consensus autour du processus électoral ; organiser des élections apaisées, crédibles et transparentes, parce que le peuple congolais n’a pas besoin de la guerre, plutôt de la paix. Pour ce faire, la société civile ira partout où la paix va se négocier, à l’instar de ce dialogue.
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