Politique
La plénière du dialogue national inclusif, qui devait débattre ce mardi 20 septembre, du calendrier électoral a de nouveau été reportée au Vendredi 23 septembre pour une méditation profonde sur la gravité des événements qui ont endeuillé la ville de Kinshasa le 19 et le 20 septembre 2016.
Le facilitateur du dialogue national inclusif, Edem Kodjo a, dans son adresse mardi aux participants à cette rencontre, indiqué que ces événements interpellent toutes les parties pérennantes à ces assises sensées apportées des solutions pour la tenue des élections crédibles et apaisées en RDC.
Edem Kodjo, qui a présenté ses condoléances aux familles victimes de ces événements, a relevé que « Compte tenu de la gravité des éléments qui se sont produits à Kinshasa dans la journée de lundi et qui continue à se produire encore, nous avons pensé qu’un délais de convenance est nécessaire et que notre dialogue sera reporté pour vendredi à 10h00 ».
Il a souligné que beaucoup de souffrances on été infligées aux participants au dialogue national, les exhortant au courage. Bien avant, une minute de silence a été observée en mémoire de ceux qui ont perdu la vie durant ces événements.
Cette plénière initialement prévue le lundi 19 septembre 2016, a été reportée au mardi 20 septembre, avant d’être de nouveau fixée au vendredi 23 du même mois, suite aux événements malheureux qui ont troublé l’ordre public à Kinshasa.
"Le dialogue est la voie la moins couteuse en vies humaines et en dégât matériel", selon Kamerhe
L’opposition ayant choisi la voie de la paix est convaincue que « le dialogue est la voie la moins couteuse en vies humaines et en dégâts matériels », a déclaré mardi, Vital Kamerhe, co-modérateur du dialogue politique national inclusif pour le compte de l’opposition, au cours d’une interview accordée à la presse à la cité de l’Union africaine.
« Nous pouvons bien éviter ce qui se passe. La réclusion du facilitateur n’est pas une raison pour en arriver à des dégâts en vies humaines qu’a connu la RDC lundi lors de la marche organisée par le Rassemblement », a-t-il dit.
Il a souligné qu’Edem Kodjo n’a pas modéré les débats à ce forum qui est une affaire des congolais. « C’est Alexis Thamwe Mwamba et moi-même qui co-modérons les travaux, Kodjo ne nous a fait que retrouver. C’est nous qui décidons. L’opposition a demandé 48 heures de suspension et le facilitateur n’avait aucune objection parce que ce sont les composantes qui décident», a souligné Vital Kamerhe.
« Les partis politiques sont le cœur de la démocratie, piller leurs sièges c’est ne pas aimer la démocratie », a-t-il renchéri faisant référence à la dévastation lundi, des sièges des partis de la Majorité présidentielle (MP) et de ceux qui prennent part au dialogue, ainsi que ceux du Rassemblement dans la nuit du lundi à mardi.
Pour lui, les politiques congolais, en empruntant la violence et de la rue, se sont engagés sur une voie périlleuse, alors qu’il y a « une voie royale où les idées s’entrechoquent et nous trouvons une solution consensuelle la moins couteuse entre Congolais».
Kamerhe pour la sanction sévère des auteurs des actes de barbarie
Le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) préconise la sanction la plus sévère contre les auteurs de ces «actes de barbarie» qui a causé la mort de plusieurs congolais et des dégâts matériels incalculables. «Nous condamnons fermement tous ces actes de barbarie d’où qu’ils viennent, de l’opposition comme du pouvoir. La mort n’a pas de couleur politique », a-t-il dit.
Nous avons stoppé les travaux pour rendre hommage à ceux qui sont morts et les enterrer dignement, afin que l’Etat puisse rétablir la sécurité et que les enquêtes se fassent rapidement.
Il a appelé « les Congolais à se désolidariser de ceux qui veulent que le sang coule dans ce pays. Par des réseaux sociaux », a-t-il ajouté, « il y a des gens qui téléguident la mort mais ne viennent pas eux-mêmes participer à toutes ces manifestations ».
La démocratie n’est pas synonyme de pillage, elle est un combat d’idée, selon Alexis Tambwue
Pour sa part, Alexis Tambwue, en sa qualité de co-modérateur du dialogue national pour le compte de la Majorité, a fait valoir que la démocratie, n’est pas synonyme de pillage, mais plutôt un combat d’idée.
« Nous avons passé 15 jours, dans cette salle, à méditer sur des objectifs précis ainsi qu’à tendre la main à ceux des congolais qui refusent de prendre part aux travaux en cours appelés à rejoindre, à tout moment, le dialogue pour faire valoir leurs points de vue. »
« Je pense que la solution de participer nous permette qu’on puisse capter ce qu’est la voix de la démocratie et nous condamnons ce qui s’est produit dans la ville de Kinshasa et qui continue à se passer » a-t-il souligné en substance.
Selon lui, « ce qui s’est passé lundi dans la ville de Kinshasa nous a fait reculés de plusieurs années ».
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Edem Kodjo, facilitateur de l'UA pour le dialogue en RDC